• 49

    Après le décollage, la porte du cockpit s'ouvrit, sur un garçon brun ayant l'air de sortir tout droit d'un magasine de mode. Il avait l'air d'avoir le même âge qu'Axel.

    Il toussota et commença :

    -Bienvenu à bord du phantom, mes chers passagers. Je serais votre commandant de bord, pour la demi-heure qui vient, en compagnie de ma soeur Eloïse. Je me nomme Alan Kleinz.

    A ce nom, ils sursautèrent tous et se figèrent, sauf Cal.

    Je leva la main.

    -Je t'écoute ! s'exclama t'il, en riant.

    -Tu es le frère de Lionel ?

    Ce fut à son tour d'afficher une sincère surprise.

    -L'arroseur arrosée... pouffa Cal dans son coin.

    Ignorant l'ange moqueur, Alan hôcha la tête :

    -Exacte, lui-même. Je suppose que tu le connais ?

    -Plus ou moins. Il va bien ?

    -Aux dernières nouvelles, il vient de se réveiller du micro-coma, dans lequel il était plonger. Cette histoire nous a donné froid dans le dos ! Tout ça a cause d'un fichus poignard !

    Ces yeux affichaient une franche inquiétude.

    Je me leva et m'approcha doucement de lui.

    Contrairement à Lionel, sa présence ne m'effrayait pas.

    Je pris son visage entre mes mains, faisant retomber ma capuche en arrière.

    A son air surpris, mes oreilles de chat devait être sortis.

    -Ne t'en fais pas pour ton frère, tout ira bien. lui dis-je, simplement.

    Il me fixa quelques minutes, droit dans les yeux, avant de retirer mes mains de son visage et de me serrer fort contre lui, tout en me tapotant la tête :

    -Merci... chuchota t'il.

    -Tu es vraiment un kleinz ? demanda Axel, sceptique.

    -Est-ce si impossible à croire ? fit Alan, une étincelle de malice dans les yeux.

    Lionel avait eu la même expression, en nous proposant d'autres attractions !

    -Disons qu'un assassin légendaire qui fait des câlins à un autre gars n'est pas très crédible ! s'exclama Axel en riant.

    -Tu as raison, fit-il en ma lâchant. Mais sache que chacun à sa spécialité dans notre famille. Chacun tue à sa manière. La mienne, consiste a tué sans verser la moindre petite goutte de sang !

    -Comment fais-tu ? demanda Nicolas, intrigué.

    -A notre époque il existe une mort bien plus douloureuse, que la mort elle-même. C'est la mort technologique. Si vous disparaissez du réseau, vous n'existez plus, pour la société. Vous êtes considérez comme un mort vivant. De ce fait, j'efface toutes traces d'existences technologiques.

    Nicolas hôcha la tête, pensif :

    -En effet, c'est très juste et intelligent.

    -Merci beaucoup. répondit Alan, tout en faisant un petite révérence.

    Il avait l'air fière de lui.

    -Alan, qui pilote l'avion ? demandai-je, en me rendant soudainement compte, qu'il s'était proclammer commandant de bord.

    -Ne t'en fais pas, c'est ma soeur qui conduit. Contrairement à Lionel, elle ne fait pas de looping en l'air...

    Je soupira de soulagement.

    En me retournant, je voyais Cal et Axel se chamaillaient à nouveau.

    Lasse de leur dispute, je demanda la permission à Alan d'aller inspecter le cockpit.

    -Biensure ! Juste, évite d'agacé ma soeur, c'est pas bon pour mon coeur...

    J'hôcha la tête, pas très sûr d'avoir compris.

    En pénétrant dans la salle de commande, je vis une jeune fille brune, plus âgée que moi, ayant le volant dans une main et un téléphone dans l'autre.

    Je m'installa, incertain, sur le siège passager.

    La salle était remplie de bouton, de compteur et de bruit.

    En m'apercevant, elle me tendit un casque, pareil à celui qu'elle-même portait.

    Une fois le casque en place, mes oreilles trouvèrent la paix intérieur.

    -Alors comme ça, tu connais mon petit frère, Lionel ? demanda t'elle.

    Sa voix avait raisonner dans le casque.

    J'hôcha la tête.

    -Comment l'as-tu connu ? me demanda t'elle, curieuse.

    -Dans un rêve.

    Elle me dévisagea, en hôchant la tête.

    Pensait-elle que je me fichais d'elle ?!

    -Je te jure que c'est vrai ! rajoutais-je.

    Elle rit :

    -Je te crois. Lionel m'a vaguement parler de ses rêves. C'est à sa demande que nous avons accepter de vous transportez. Il voulait absolument venir en aide à votre amie, d'une manière ou d'une autre. Mais pour le moment, son état ne lui permet pas de bouger...

    -Que s'est-il passer ?

    -C'est assez long a expliqué, mais certaines de ses actions ont mal tourné et il s'est retrouvé dans un état lamentable. Tout ce que j'ai compris, c'est qu'il a été sauvé par un dragon. M'en demande pas plus, j'ignore encore le reste...

    -Je vois... quand je l'ai vu, ce matin, on s'amusait bien. Je ne pensais pas qu'il allait mal.

    -Il s'est réveillé il n'y a qu'une heure.

    J'hôcha la tête :

    -J'avais déjà compris que lorsqu'on est dans le rêve de Lily, le temps est distordu et ne s'écoule pas normalement. Il faut faire vite...

    Je me mis à lire la double feuille avec application et concentration.

    Une fois que j'eu tout mémoriser, je soupira et m'étira.

    -Tu as une concentration extraodinaire, pour un chat ! s'exclama Alan.

    Je l'observa, surpris.

    -J'ai pris la place d'Eloïse, depuis, mais j'avais bien remarquer que tu n'y avais pas fait attention. Va te reposer à l'arrière, on arrive a destination dans ... ( il observa un compteur) dix minutes !

    J'hôcha la tête en baillant, tout en enlevant le casque.

    En retournant à l'arrière, Eloïse me tendit un sandwitch :

    -Mange, tu vas avoir besoin de force.

    Je le pris en la remerciant, rabbatant ma capuche, m'installant et mangeant sans faire de miette.

    Je me rendis compte de ma faim en dévorant le tout en quelques secondes. Je n'avais rien mangé depuis la matinée !

    Axel me tendit le sien.

    -Tu es sûr ? demandai-je, gêné.

    -Mange !

    Je le pris et le dévora au même rythme que le premier.

    Je me mis en boule sur le siège et ferma les yeux.

    Je savais d'instinct que je ne reverrais plus Lily dans son rêve. Qu'allais-je donc voir ?

     


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  • 48

    Je replaça mon attention sur Nicolas, alors qu'il ouvrait aller me répondre :

    -Je ... pour être franc, je ne suis plus sûr de rien. Lorsque j'étais jeune, je me suis empreint d'elle très tôt. Trop tôt.

    -Emprunt ? demandai-je, ne connaissant pas la signification de ce mot.

    -Chaque vampire s'empreint de son âme-soeur. On se sent attirer physiquement et mentalement par notre moitié. On veut toujours être auprès de cette personne. On tient tellement à elle, qu'on en veut jusqu'à son sang. Une fois qu'on se mord l'un et l'autre, on est fiancé et promis l'un à l'autre.

    -Tu es donc le fiancé de Lily ? dis-je, surpris.

    Mais il secoua la tête :

    -J'ai réussi à rester longtemps à ces côtés, tout en réprimant mes instincts, sans qu'elle ne s'en rende compte. Comme je te l'ai dis, je me suis empreint d'elle trop jeune. Et avec son dégoût du sang, je ne pouvais pas faire grand chose de plus, que de rester à ces côtés. C'était dur, mais j'ai fait de mon mieux, jusqu'à ce que son état se dégrade...

    -Que s'est-il passé ? demanda Axel, apparemment aussi interesser par l'histoire.

    -Toi, concentre toi sur la route ! m'exclamais-je, paniqué.

    -Son état se dégradait de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que j'étais empreint d'elle. De son état, elle n'a certainement jamais ressentit l'empreint, elle m'a demandé d'aller voir ailleurs et a disparut de ma vie, avant que je ne m'en rende compte...

    Son regard était remplie de douleur et de tristesse.

    -Personne ne savait où elle était aller... continuait-il. Sa me rendait fou, de ne pas pouvoir être prêt d'elle, sentir sa chaleur, sa présence, son odeur... au bout d'un moment, je n'en pouvais plus, j'ai essayé de me suicider.

    -Hein ? m'exclamais-je, ébahit.

    -Un vampire ne pas se suicider ! s'exclama Axel.

    -Concentre-toi sur la route ! hurlais-je, paniqué.

    -L'aéroport est juste là, Sasha. Arrête de gigoter, on va tomber ! fit Axel en ralentissant.

    On arriva dans le parking de l'aéroport.

    Cal se posa devant nous, repliant ces ailes et s'étirant.

    Nicolas m'aida a descendre. Je voulais entendre la suite de son histoire...

    Axel pris mon casque et retira le sien, les attachants à la moto. Je rabbatis ma capuche, pour plus de sureté.

    Il recouvrit celle-ci d'un drap de camouflage : elle n'était presque plus visible.

    -Tu l'as laisse là ? Ce n'est pas trop dangereux ? dis-je, inquiet.

    -T'en fais pas, même si on me la vole, je peux la récupéré ! s'exclama Axel en cherchant quelqu'un des yeux.

    Un homme se tenait à l'entrée de l'aéroport, nous faisant de grand signe.

    En nous approchant, l'homme me dévisagea et s'exclama :

    -Oh, le petit thériantrope ! Ravie de te revoir !

    -C'est donc vous, Clay ! Je me disais bien, que j'avais déjà entendu ce prénom ! m'exclamais-je, en le reconnaisant.

    C'était lui, le transporteur inter-espèce, travaillant pour les chasseurs, qui m'avait transmit le message de mon père.

    -Avez-vous des nouvelles de mon père ? demandai-je, plein d'espoire.

    Il secoua la tête :

    -Je suis désolé, j'ai perdu contacte avec lui, alors qu'il était prêt de Shangaï. Je n'en sais pas plus. Bien, à part cela, où voulez-vous vous rendre ?

    Je sortis la double feuille, jetta un coup d'oeil, pendant qu'il discutait avec Axel et Cal.

    -Clay, vous aurez transporter Lily, la princesse de sang pure, il y a quelques années, n'est-ce pas ? Nous devons nous rendre, nous aussi, en Irlande.

    Il hôcha la tête :

    -Très bien. Avez-vous vos passeports ?

    On hôcha tous la tête, sauf Cal.

    -Domage cupidon, tu ne pourras pas aller plus loin ! fit Axel, moqueur.

    -Je n'ai pas besoin de prendre l'avion, petit humain ! s'exclama dédaigneusement Cal.

    -Tu nous suivras en volant ? demandais-je, inquiet de la tournure, que prenait se voyage.

    Il me tapota la tête (c'était apparemment un réflexe chez tout le monde) et hôcha la sienne :

    -Je vous suivrais de prêt, ne t'en fais pas. Si j'ai bon, ce qu'à appris Aria sur l'état de Lily n'est que la moitié du processus. L'autre moitié, je m'en suis occupé.

    -C'est un moyen sûr ? dis-je, vraiment inquiet.

    -En espèrant que mes mesures arrivent à temps...

    Je soupira de dépit, tout en jettant un regard vers Nicolas, qui dévisageait Cal.

    -Suivez-moi, l'avion est prêt à partir, dés que possible ! s'exclama Clay.

    On le suivit au pas de course, dans l'aéroport bondé.

    Il nous fit passer par des couloirs privés et des endroits louches, pour ensuite arriver directement sur le tarmaque.

    Un grand homme en combinaison bleu, portant une casquette de la même couleur, inspecta nos passeports rapidement.

    En me tendant le mien, l'homme se baissa à ma hauteur et me murmura :

    -Sois prudent. Ton père n'aimerait pas qu'il t'arrive malheur.

    J'hôcha la tête, un peu surpris, alors qu'Axel m'entraînait dans un mini-jet par la main.

    On s'installa où on voulait.

    Le jet était spacieux.

    A peine était-on installer, que Clay monta en poussant Cal à l'intérieur et , fermant derrière lui le sas de sécurité.

    L'avion bougea rapidement.

     


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  • 47

    J'observa la scène qui dérangeait tant Axel.

    Un garçon familier se tenait là, au milieu de la route, ailes déployer.

    -Un ange ? proposa Axel.

    Je descendis de la moto, pour être sûr de ne pas me tromper, avec l'aide de Nicolas.

    -Bonsoir Cal ! m'exclamais-je, m'avançant vers lui, incertain.

    A ma voix, il eut l'air de me reconnaitre aussi :

    -Bonsoir Sasha. Je suppose que tu vas voir Lily ?

    J'hôcha la tête.

    -Vous avez une solution ? demanda t'il, suspicieux.

    -Plus ou moins... Aria m'a donné quelques informations. Tu as du nouveau ?

    -Plus ou moins. Je ne le saurais que lorsqu'on sera arriver.

    -"on" ? releva Axel, visiblement de mauvaise humeur.

    -Oui, je viens avec vous. Qui es-tu ?

    Il avait apparemment décider de nous rejoindre, plus tôt que prévu...

    -Cal, je te présente Axel, le frère d'Aria. Nicolas, un vampire est aussi avec nous... (en voyant qu'il n'était plus là, je continua :) il nous rejoindra plus tard.

    Axel toisait Cal de manière condescendant. Cal fit de même :

    -Frère d'Aria, hein ? J'ai hâte de voir ta tête !

    -Tu me cherches, monsieur l'oiseau ? D'ailleurs, pourquoi tu cosplay sur la route, en pleine nuit ? s'exclama Axel, moqueur.

    S'il continuait à se chercher l'un à l'autre, on s'en sortirait pas à temps. Je décida de prendre les choses en mains, en m'approchant de Cal :

    -Ne vous battez pas, s'il vous plaît, ce n'est pas le moment ! Axel, Cal est un ange.

    -Ah ? fit Axel, en dévisageant de haut en bat Cal.

    -A ton avis, est-ce que j'ai l'air d'un guignole en oiseau ou d'un mec, prêt à te casser la figure ?

    Cal le provoquait intentionnellement.

    -Il a dit quoi cupidon ? cria Axel, perdant son sang froid.

    -Cal, s'il te plaît, on a pas le temps pour ça ! Lily a besoin de nous ! m'exclamais-je en le tapant au torse, aussi fort que je ne le pouvais.

    Axel soupira et s'exclama :

    -Sasha, on est pressé mais il ne peut pas venir, il n'y a pas de place sur la moto ! Et quand bien même, je ne laisserai aucun volatile y monter !

    Je n'en pouvais plus de leur gaminerie ! C'était moi, le plus petit ici !

    Je leva la tête, suppliant Cal du regard.

    Celui-ci lâcha prise en soupirant et s'approcha d'Axel pour lui murmurer quelques choses, avant de s'envoler.

    Je me tourna vers Axel, qui me fit signe de remonter.

    -Il va nous suivre en volant, le poulet... m'informa t'il, pas très motivé.

    Je soupira en m'accrochant à lui, tandis qu'il redémarrait.

    Au bout de quelques minutes, Nicolas réapparut à mes côtés. Une légère odeur de sang atteint mes narines.

    -N'aie pas peur, Sasha. Je me suis juste éloigné pour me nourrir suffisament pour ne pas te mettre en danger. fit-il, pour me rassurer.

    -Ai-je l'air si succulent, de ton point de vue ?

    Je le vis rire doucement, le regard triste :

    -Tu as une odeur interessante. De là à dire que tu es appétissant, je ne sais pas !

    Le voir aussi expressif me rendait curieux. Je me décida à satisfaire celle-ci, même si je devais me faire détester :

    -Je peux te poser une question ?

    -Vas-y...

    -Qui es-tu, pour Lily ?

    Il continuait à courrir, comme si de rien n'était, mais je voyais sur son visage que cette question le tourmentait.

    Je me ravisa, ne voulant pas le blesser :

    -Si tu ne veux pas me répondre, je comprendrais.

    Il secoua la tête, jettant un coup d'oeil à l'ange volant au-dessus de nous, de manière bien voyante.

    -Je vais tuer ce pigeon, s'il me chie dessus ! s'exclama Axel, l'air agacé.

    Ces deux-là allaient me donner la migraine, mon instinct me l'indiquait clairement.

     


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  • 46

    Arriver vers la fin de la forêt, il s'arrêta :

    -Que fait-on, maintenant ?

    -On doit passer par chez moi...

    Je lui indiqua mon adresse, il s'y rendit rapidement.

    Il roulait rapidement mais prudemment. Le faisait-il pour moi, ayant entendu d'Aria, qu'il conduisait comme un fou ?!

    En arrivant devant la maison, je m'apprêtais a descendre, lorsque Lioz sauta du murée de devant chez moi, une trousse transparente dans la gueule.

    Axel se baissa et attrapa délicatement la trousse que Lioz lui tendait.

    Il me la passa et j'en vérifia son contenu.

    La trousse contenait mon passeport, un peu d'argent et le sifflet que j'avais reçu, de ce mystérieux colis. Je rangea le tout dans la poche de ma veste, tout en remerciant Lioz :

    -Merci beaucoup ! Veille bien sur ma mère, pendant mon abscence, Lioz.

    -Cela va de soi, mais toi aussi, prend garde à toi ! s'exclama t'il, en prenant un air hautain et se léchant la patte.

    -Avec Axel comme garde du corps, je suis probablement entre de bonne main... dis-je, en sortant la double feuille.

    -Comment ça "probablement" ? s'indigna Axel.

    J'ignora sa remarque, en jetant un coup d'oeil aux instructions.

    -Axel, tu connais un certain Clay ? Il serait sous les ordres d'un certain Richard... il faut lui donner rendez-vous à l'aéroport.

    Axel sortit son téléphone, pianota dessus, puis me demanda :

    -Ensuite, que doit-on faire ?

    -On doit se rendre à l'aéroport.

    Il soupira et hurla soudain :

    -Nicolas, si tu es dans le coin approche-toi !

    Une silhouette apparut, faisant sursauter Lioz.

    Celui-ci cracha envers le nouvel arrivant.

    -Qu'y a t'il, Lioz ? demandai-je, perdu.

    -Ce garçon est un vampire ! Ne t'approche pas de lui, c'est dangereux ! s'exclama Lioz en feulant.

    Un peu paniqué, face à la réaction disproportionner de Lioz, je m'accrocha fort à la veste d'Axel.

    -Ne t'en fais pas, Sasha, il ne te fera rien. Il est certainement celui qui a le plus envie de sauver votre Lily !

    Le garçon hôcha la tête.

    Ne voulant pas plus de question apparaître, j'inspira profondémment, choisissant d'accepter la situation présente :

    -Ok, j'ai compris. Tu es un vampire ?

    Il hôcha la tête.

    -Tu ne me feras aucun mal ?

    Il secoua la tête.

    -Tu me protégeras, alors ? Parce que je suis aussi potentiellement en danger.

    Il fit signe que oui, il me protégerais.

    Je décida de le croire. L'aplomb d'Aria était-il transmissible ?!

    -Je m'appel Sasha, enchanté Nicolas.

    Il me salua de la tête.

    -Bien, sur ce, on y va ! s'exclama Axel.

    -Attend, pourquoi m'as-tu appelé ? demanda Nicolas, curieux.

    -Ah, oui ! Avec vos salutations inaproprié, j'avais oublier le plus important... Nicolas, tu as ton passeport avec toi ?

    -Oui, pourquoi ?

    -Parce qu'on se dirige vers l'aéroport, Clay nous y attend déjà... grommela Axel en rangeant son portable et en levant l'appuit de sa moto.

    Apparemment, il n'aimait pas les surprises !

    Il démarra doucement. Je fis un signe d'au revoir de la main à Lioz, dont on s'éloignait petit à petit.

    Le ciel était à présent parsemé de couleur, l'après-midi touchait à sa fin.

    Lentement, une angoisse montait en moi. Je me rendais compte que c'était la première fois de ma vie, que j'allais partir en voyage sans mon père, ni ma mère. Allais-je être à la hauteur ?!

    Une boule apparaissait dans mon ventre, me donnant rapidement la nausée.

    En levant la tête, je vis Nicolas courrir à côté de la moto, comme si c'était naturel d'être à cette vitesse.

    -Tu ne te sens pas bien ? me demanda t'il, sans être essoufler.

    Je secoua la tête :

    -J'ai peur de tout rater et de ne pas être à la hauteur... et que tu te prennes potentiellement un poteau.

    Un sourire amicale apparut sur son visage :

    -Ne t'en fait pas, pour les obstacles sur ma route, courrir aussi lentement ne me mettra pas en danger. En ce qui concerne ta peur, sache que j'ai confiance en toi et Aria. Connaissant vaguement l'état de Lily, je sais qu'il n'y a pas beaucoup de solution. Mais si toi et Aria êtes ne serait-ce qu'une lueur d'espoire pour la sauver, je serais prêt à tout. Même a donné ma propre vie. Je te protégerai quoi qu'il arrive.

    Sa confiance en moi, me donnait un sentiment étrange de réconfort et d'extrême gêne. Qu'était Lily pour lui, au point d'en vouloir faire autant ?!

    Ne sachant pas s'il fallait le demander, je me tus, remarquant que mon malaise avait disparu.

    Il courrait toujours à notre niveau, lançant des regards aux alentours, sur ces gardes, par moment.

    Axel se contentait de rouler en silence.

    Ne voulant pas tomber (parce qu'on allait relativement vite, à présent) je serrais Axel, comme si ma vie en dépendait. Mais il ne s'en plaignait pas.

    La nuit tombait petit à petit, rendant la route presque déserte assez sombre.

    -Il manquerait plus que le brouillard et une bande d'attaquant pour avoir une scène digne d'un film d'horreur... murmura Nicolas, un sourire moqueur aux lèvres.

    -Ne parle pas de malheur, s'il te plaît ! s'exclama Axel, alors qu'il freinait brusquement.

    Les pneux crissèrent avec fracas, tandis que Nicolas me mit une main sécurisante, prêt à me recevoir en cas de choque.

    -Non mais ça va pas, de ce mettre en plein milieu de la route ? hurla Axel en stabilisant la moto.

     


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  • 45

    Axel sortit de la maison, m'enfonça un casque de moto sur la tête et me prit par la main pour m'entraîner derrière lui.

    J'avais l'impression d'être devenu un gamin pourrit gâter surprotéger...

    -Je suppose que tu nous suis en courant ? fit Axel en m'installant sur une moto, au garçon restant.

    -Oui, ne t'en fais pas.

    Axel s'assit donc devant moi, prit mes bras et m'indiqua de le serrer fort, si je ne voulais pas tomber.

    Il démarra doucement, avant d'accéléré.

    La visière de mon casque était ouverte, me faisant sentir le vent sur mon visage : c'était agréable.

    Lors d'un feu rouge, Axel me prévint :

    -Si tu tire la langue ou que tu baves sur moi à cause du vent, je te largues en route !

    -Je ne suis pas un chien ! m'exclamais-je, boudeur.

    Je l'entendis rire, tout en redémarrant au feu vert.

    Aria m'avait dit que j'allais être en sécurité avec lui ... allais-je vraiment l'être ?!

    On arriva rapidement à la forêt, puis au manoir.

    Je descendis tant bien que mal, de la moto et frappa à la porte du manoir. De dehors, il paraissait imposant.

    La porte s'ouvrit sur Dom Aegil, surpris :

    -Bonjour Sasha. En quoi puis-je t'aider ?

    Il me fit signe d'entré, tout en saluant Axel de la tête.

    Le père de celui-ci sortit du manoir, pour aller se précipiter vers lui, et criant d'un ton larmoyant :

    -Fils et fille indigne ! Toi et Aria ne m'avaient pas attendu ce matin !

    Ignorant la scène assez amusante, je me tourna vers Dom Aegil :

    -Je m'excuse de revenir à l'improviste. Aria m'a demandé de venir chercher quelque chose qu'elle a laissé dans votre bibliothéque...

    Il hôcha la tête, me tendant la main.

    Par réflexe, je la pris et il m'entraîna vers cette salle immense, qu'Aria avait définit par le simple mot "bibliothéque".

    Pour moi, cette salle à deux étages, possédant d'innombrabres livres du sol au plafond, était mon paradis rêver pour la meilleur des siestes ! Il y régnait un tél calme et une telle atmosphère, que je m'y sentais bien.

    -Où se trouve donc les notes enquestions ? me demanda Dom Aegil.

    -Euh ... aucune idée ? dis-je, perdu.

    Il me tapota la tête en riant, puis pénétra dans la salle, tout en fouillant du regard. Au bout d'un moment, il revint, me tendant une feuille double remplie de notes. Une simple feuilles doubles, que j'utilisais aussi parfois, au lycée.

    -Merci, Dom Aegil. dis-je, alors qu'il m'entraînait à nouveau derrière lui. J'en profite pour vous remerciez de votre hospitalitez de ces derniers jours, je n'ai pas eu l'occasion de vous en faire part, en partant, ce matin...

    -Mon fils m'en a fait part, ne t'en fait pas, Sasha.

    Nous étions revenue au hall d'entrée.

    Le garçon blessé.. Eren était là, discutant avec Axel et son père.

    En m'apercevant, Axel releva la tête :

    -Tu as ce qu'il te faut ?

    -Oui, on peut y aller... dis-je en m'approchant de la moto, tout en faisant un signe d'au revoir à Dom Aegil.

    Axel me revissa le casque sur la tête, tout en m'aidant a m'installé derrière lui.

    -Cette histoire ne devraient pas nous prendre plus d'une semaine, sur ce j'y vais, papa. Maman devrait rentrer ce soir, de mission. Prenez garde à vous, parce qu'elle risque de péter un cable en voyant l'état de la maison...

    Il démarra, tout en faisant un grand signe de la main, tandis qu'en s'éloignant, j'entendais le rire nerveux de son père.

    Sa mère était-elle si effrayante que ça ?!

     


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