• 017

    Dom Aegil fit un signe de la main et Freeze arriva rapidement à mes côtés :
    -Vous m'avez appeler, Dom ?
    -Freeze, veux-tu bien accompagner ma nièce à sa chambre ? Elle risque de se perdre, ici.
    -Bien sûre, Dom ! lança t'il, en m'aidant à me lever.
    -Bonne nuit tout le monde, à demain ! lançais-je, faiblement.
    Vesna et Legato se jetèrent un regard entendu et le Roi bleu proposa :
    -Briag, je m'inquiète un peu pour elle, tu veux bien les accompagner ? Si elle s'évanouit, porte-là mais ne laisse personne la toucher, d'accord ?
    Briag se leva tout de suite :
    -J'y vais !
    Doucement et avec patience, ils m'escortèrent jusqu'à la porte et on sortit enfin du brouhaha.


    Une fois la porte passé, la tension qui m'habiter et le peu de concentration pour marcher droit que j'avais, disparurent. Je tomba parterre, mes jambes m'avaient lâcher.
    -Aria ? s'exclama Briag, inquiet.
    -T'inquiète, je suis juste trop ... (je bailla) fatiguer.
    Il secoua la tête et me porta comme une princesse.
    On faisait la même taille et pourtant, il me portait comme si je ne pesais rien.
    Arriver près de la chambre, il me posa à terre et me dévisagea :
    -Aria, tes cheveux ...
    -Quoi, mes cheveux ?
    -Ils redeviennent bleu ! Vite, rentre dans ta chambre ! fit-il en me poussant à l'intérieur.
    Il referma la porte et ordonna à Freeze :
    -Monte la garde ici et ne laisse passer que Stan ! Je vais prévenir mes parents et le Roi Bleu !
    Je soupira et me dirigea vers la fenêtre pour l'ouvrir.
    En passant devant le miroir, je vis mon reflet.


    Cette fois-ci, j'étais une tête bleu.


    Il n'y avait aucune trace de violet.


    -Je n'aurais jamais cru dire ça dans ma vie... mais je préfère quand ils sont bleu ! murmurai-je, fièrement.


    J'ouvris la fenêtre, laissant le vent frais nocturne aérer la chambre.
    Je me déshabilla et me mit rapidement en chemise de nuit.
    Une silhouette apparut dans l'encadrement de la fenêtre.
    Une demi-seconde je me mis en garde, mais me détendis rapidement.
    -Tu en as mit du temps, Stan ! m'exclamais-je, en riant.
    Il sauta dans la chambre et l'odeur vogua avec le vent.
    Je n'eu qu'une chose à dire :
    -Stan, à la douche ! Je vais dormir, moi ...
    L'air un peu déçu, il se dirigea tout de même vers la salle de bain, tandis que j'entrais sous la couette.
    Le sommeil ne mit pas longtemps a arrivé.

     

    J'avais l'impression de ne dormir que depuis quelques minutes, lorsque que quelqu'un me prit par les épaules et m'obligea a me tourné vers lui.
    Je sentais la chaleur d'une personne allongeait à mes côtés, qui me caressait les cheveux.
    La douceur et la bienveillance ambiante ne pouvait que provenir du Roi Bleu.
    Avait-il quitter la salle pour venir me voir ?!

    Il commença a caresser mes cheveux et me serra contre lui.
    -Pardon Aria... murmura t'il, en embrassant mon front.
    J'entrouvris les yeux et marmonna :
    -Pourquoi ?
    Il esquissa un pauvre sourire :
    -Si tu es si fatigué, c'est à cause de ce que j'ai fais à tes cheveux. Excuse-moi...
    J'haussa les épaules et me cala contre lui :
    -Tu l'as fait pour me protéger, pas besoin de t'excuser. Et puis, avoir les cheveux d'une autre couleur c'était assez drôle...
    Le sourire navré réapparut.
    Au contraire, son regard était chaleureux et remplit d'affection à mon encontre.
    -D'ailleurs, comment as-tu fais pour changer mes cheveux, finalement ? demandai-je, curieuse.
    Un baillemment m'échappa.
    -J'ai scellé momentanément ton sang bleu et fait ressortir ton quart de sang violet. C'est aussi la raison pour laquelle, tu as gardé tes yeux bleu. Réprimé le sang bleu consomme beaucoup d'énergie, tu es donc épuiser. Dors, je reste là.
    -Et la fête ? murmurai-je, de nouveau somnolente.
    -Iris et Vesna s'en occupe, ne t'en fais pas. A ton réveille, je devrais recommencer et de nouveau réprimer ton sang bleu.
    J'hocha la tête :
    -Je te fais ... confiance...
    Je retomba dans un sommeil profond, non sans avoir eu vaguement l'image de Stan en train de dormir dans la chambre d'à côté.


  • 006

    Avant d'accepter ma main et de se laisser entraîner vers le sous-sol, il m'avait observé comme si je venais de lui demander d'avaler des vers de terre comme des spaghettis.

    On passa un bon moment à chanter, danser et manger.

    Mais tout bon moment à une fin, et voyant que je recommençais surement à redevenir pâle, Akira clotura la petite fête.

    Ils annoncèrent qu'ils allaient rejoindre Yann et les autres aux Arcades.

    Et ils s'en allèrent.

    Akira m'aida a remonté l'escalier, me jetant des regards inquiets.

    -Akira, je t'ai déjà dit que c'est comme une petite anémie du matin...

    -Sauf que sa dure 24 heures ! s'exclama t'il, exaspéré.

    -Baisse le ton, Séléna dort peut-être ! Chuchotai-je, agacer.

    Il fit mine de bouder, tout en me serrant fort contre lui.

    -Je me fiche des autres, Alice ! Une anémie de 24 heures, où tu n'arrives pas a marché droit ! Et c'est comme ça à chaque fois !

    -Qu'est-ce que 24 heures dans l'éternité ? demandai-je, en le serrant en retour.

    -Ça, on en est pas encore sûr ! Notre temps a été ralentit, mais rien ne dit que nous sommes immortel ! Fit-il, en me poussant sur le canapé.

    M'écrasant de tout son poids, il s'allongea sur mon, sa tête sur mon coeur.

    -Il bat encore, n'est-ce pas ? demandai-je, en riant.

    -Oui, il bat.

    Il avait répondu sérieusement.

    -Aaron est pour le moment la preuve, que le gêne nous bloque dans le temps. Cela fait bien plus de cinquante ans, que son apparence n'a pas bougé. Et il est encore en vie, parmi nous !

    -Pour le moment, il est partit dormir...

    -Ne cherche pas la petite bête ! dis-je, en lui ébourifant les cheveux.

    Il leva son regard sur moi.

    Deux yeux noirs, remplie d'inquiétude et de bienveillance.

    Que renvoyer les miens ?!

    Ses gestes doux et lents me rassurait.

    Il porta sa main à ma joue et colla son front au mien :

    -J'ai vraiment de la chance, d'être bloquer au même âge que toi...

    -19 ans à tout jamais... murmurai-je, comme une vieille blague.

    On se mit à rire doucement.

    -Comment tu te sens ? me demanda t'il, en se reasseyant.

    -Je sais pas trop... avouais-je, en mettant mon bras devant mes yeux.

    Je ne me sentais pas encore bien réveiller, mais je n'étais plus ensommeillé.

    Un sentiment troublant d'entre-deux.

    Un baillement m'échappa encore.

    Il me força à m'asseoir et me serra contre lui.

    Son regard débordait d'inquiétude.

    -Je vais bien ... j'ai juste besoin... chuchotai-je, en fermant les yeux.

    Je me sentais de plus en plus faible.
    Je n'avais même pas eu la force de finir ma phrase.

    Normalement, une fois réveiller, on ne dormait plus jusqu'à notre cycle de sommeil.

    Pourtant ... m'étais-je de nouveau endormi, à peine éveiller ?!

     


  • 016

    Larry détourna vite l'attention :
    -De toute façon, on verra demain les résultats ! Mais je suis sûr que Briag sera reçu, c'est une évidence !
    Briag eut l'air mal à l'aise de recevoir des compliments aussi soudainement.
    Je ne pu m'empêcher de pouffer de rire, en voyant sa tête.
    Il fit mine de boudé, mais me prit par le bras, pour me rapprocher de Milo et me murmura :
    -Je sais ce que tu veux faire, je vais t'aider. (il haussa la voix :) Aria, tu exagères ! Ne te moque pas de moi ! Milo, dit-lui, toi que ce n'est pas sympa !
    Le jeune orgueilleux l'observa, perdu, puis secoua la tête.
    Un peu refroidis par sa réaction, je décida de brusquer un peu les choses.
    Je pris Milo par le bras, le fit se lever de force (il n'y eut pas beaucoup d'effort à faire) et l'installa sur une chaise, à notre table, entre Briag et moi.
    Il se retrouvait en face du Roi Bleu, mais grâce à moi.
    Les autres jeunes Sicarius lui jetaient un regard mauvais, mais cette fois, sans me cacher, je leur retourna un regard glaciale et leur jeta bien fort :
    -Maintenant, osez lui jeter votre venin en face du Roi Bleu !
    Surpris par mon ton, le brouhaha se baissa d'un coup pour se transformer en chuchotement.
    Les jeunes rougirent de honte et repartir à leur place rapidement.
    Je me rassis en soupirant.
    Vesna mit sa main sur ma tête :
    -Je suis fière de toi ma nièce !
    Je croisa le regard du Roi Bleu, qui me regardait fixement, un petit sourire aux lèvres.
    -Je suis désolé, j'ai faillis péter un câble en votre présence, Roi Bleu...
    Il secoua la tête :
    -Ne t'en fait pas, tu as très bien fait mais ... le regard que tu leur as lancé était exactement le même que Kara à l'époque... (il pouffa, puis se cacha le visage, pour rire doucement)
    -Kara ne se serait pas contenté du regard glacial, Legato. Elle les aurait fait prisonnier dans une prison de glace pour un temps donné ! s'exclama Vesna en riant aussi.
    Je me tourna vers Milo, qui était visiblement mal à l'aise et lui chuchota :
    -Que ce soit clair, je ne t'ai pas aidé parce que tu me fais pitié. C'est juste que je déteste voir des gens en humilié d'autre. C'est clair ?
    Il hocha la tête, l'air toujours aussi perdu.
    Ce n'était pas la véritable vérité, mais je ne voulais pas qu'il ne se sente encore plus gêner.
    Sur un ton de discussion, je continua :
    -Sinon, Milo, j'ai entendu dire que tu étais un mélange rare, chez les Sicarius ?
    Son visage s'assombrit rapidement, mais je ne me laissa pas démonter et continua :
    -Et bien sache que je suis un mélange encore plus rare ! Je suis a moitié chasseuse et a moitié Sicarius !
    A mon annonce, il releva la tête et me dévisagea fixement.
    Vesna appuya :
    -C'est la vérité, chère petit orgueilleux. Ma soeur, Kara, s'est autrefois marié à un chasseur. Aria est sa petite-fille.
    Il m'observait toujours fixement, mais répondit :
    -Sa explique les yeux bleu et la chevelure violette... d'ailleurs tes yeux sont magnifique...
    Comprenant surement ce qu'il venait de lâcher, il rougit et rebaissa la tête.
    C'était la première fois qu'on me disait une chose pareil.
    Je leva les yeux vers Legato, le regard interrogateur. En réponse, il haussa les épaules.

    -Je te remercie pour le compliment... mais demain, tu vas rejouer de la harpe, n'est-ce pas ?
    Il releva la tête :
    -Oui. C'est même pour ça que j'ai participé au concours.
    -Pour jouer demain ?
    -Oui.
    Comme un petit garçon soudain excité par un parc d'attraction, il me chuchota à l'oreille :
    -Ma mère sera présente, demain.
    -Mais c'est super ! m'exclamais-je, ravie.
    -Qu'y a t'il ? demanda Briag.
    -Roi bleu, tout les Sicarius seront présent, demain ? demandais-je, curieuse.
    -Oui. Mon anniversaire est un devoir de présence pour tout les Sicarius, quelque soit l'âge.
    -C'est une vieille tradition ?
    Un Sicarius Noir nous apporta d'autres plats et d'autres bouteilles de vins.
    Le vin, je ne disais pas non, mais je n'avais plus faim.
    -Oui. Depuis la Reine Symphonie, c'est devenu un jour de rassemblement général pour les nôtres.
    -Il y a une autre signification à faire ça ? continuais-je, toujours curieuse.
    -A l'époque, c'était pour recenser le nombre de Sicarius en vie. De nos jours, ce n'est rien de plus que l'anniversaire de celui qui porte la couronne. répondit Dom Aegil, en reposant son verre vide.
    -Et le concours musical ? demanda timidement Milo.
    -Le Roi Yodel l'a instauré. Il aimé énormément la musique. répondit le Roi Bleu en souriant.
    Avoir une mini discussion avec Milo devait lui faire plaisir.
    -Le Roi Yodel jouait d'un instrument ? demandai-je.
    -Oui, Aria. Le Roi Yodel jouait de la Cithare presque tout les jours. C'est un instrument proche de la lyre et la harpe.
    On continua se jeu de question-réponse, auquel Milo participa timidement.
    Quant à Briag, il avalait littéralement (et presque en bavant) les paroles du Roi Bleu.
    Au bout d'un moment, un baillemment m'échappa.
    -Tante Vesna, je suis fatigué, je pense que je vais aller dormir...
    Vesna lança un regard à Dom Aegil et au Roi bleu.
    Ce dernier hocha la tête :
    -Il serait plus prudent que tu ailles dormir, là où tu étais la nuit dernière. La journée a été longue et demain se sera encore plus éprouvant. Va te reposer, Aria.


    J'hocha la tête, en ayant un léger vertige de fatigue.


  • 005

    Trois personnes dont je ne connaissais pas le visage était là, me dévisageant sans vergogne, dans mon salon.

    Akira en salua un, de la main.

    -Et donc ? demandai-je, attendant que l'un d'entre eux se décoincent.

    -Ce sont ceux qui ont été détecté ce mois-ci. Voici Diego, Nour et Dan.

    Le dénommé Diego, un brun à la peau mat, répondit à Akira d'un signe de la main.

    Nour, une jeune fille portant le voile, avait de grand yeux caramel.

    Tandis que Dan, paraissait extrêmement las d'être parmi nous. Ses yeux gris, caché par ses cheveux bruns, exprimés l'ennuit et le rejet. Sa bouche formait une moue de dégoût.

    Il distribué les activations du gêne au lycée, ou la nature était atrocement ironique ?!

    Parmi nous, il y avait très peu de personne ayant été arrêter après leurs 25 ans.

    Aaron, même si je l'appelais le 'pépé', c'était arrêter à 55 ans.

    Akira passa un bras autour de mes épaules et demanda :

    -Vous avez besoin de quelque chose ?

    Diego papillonna des yeux, comme sortant d'une hypnose, puis secoua la tête en s'exclamant :

    -Non, seulement, le personnel scientifique nous a dit que la 2e personne détecté venait de se réveiller. On venait simplement nous présenter.

    Oui, le personnel scientifique tenait à ce que le respect hiérarchique, règne entre nous.

    Je dégagea donc le bras d'Akira d'un geste de l'épaule et me leva :

    -Je m'appelle Alice, je suis la 2e détecter. Enchanté.

    En réponse, ils firent tous une courbette maladroite. Je détestais vraiment ça.

    -Si vous avez besoin de quelque chose ou de quelqu'un, venait me trouver. Que ce soit des questions ou pour une oreille attentive, ma porte sera toujours ouverte.

    Ils hochèrent la tête, sagement.

    -Vous avez rencontré Aaron ?

    Ils hochèrent de nouveau la tête et Diego expliqua :

    -Nous l'avons rencontré hier matin, lors du déjeuné.

    Oui, le petit déjeuné était chacun chez soi, mais le midi, déjeuné collectif dans le bâtiment principal.

    -Je vois. Il est partit dormir tout à l'heure, donc vous le reverrez la semaine prochaine.

    -Il est reparti dormir si tôt ? Sa ne fait même pas un mois ! s'exclama Akira, l'air déçu.

    -Je suppose que son cours de violon l'a fatigué... en tout cas, moi oui ! Lâchais-je en soupirant, me rasseyant à côté de lui.

    -Il l'a joué combien de fois, ce matin ?

    -Cinq.

    Un sourire moqueur apparut sur ses lèvres, mais il garda le silence.

    Les trois arrivants nous observaient perdu, sans savoir quoi faire.

    -Vous avez fureter un peu sur l'île ? Découvert des endroits qui vous plaît ? demandai-je, pour briser se silence gênant.

    -Le centre commerciale est une véritable pépite ! lança Nour, soudainement lumineuse.

    Elle allait s'entendre avec les jumeaux, j'en avais le pressentiment.

    -La salle d'Arcarde est pas mal ! répondit Diego.

    Dan garda le silence.

    Lorsque Will était arriver, il avait le même visage.

    Je jeta un coup d'oeil à Akira qui hocha la tête en soupirant : compréhensif mais possessif.

    Il ne voulait pas me partager.
    L'inverse marchait aussi.

    Il se leva, s'exclama bruyament et les dirigea vers mon sous-sol.

    Un sous-sol qui comportait trois pièces : une piscine, un bowling et un karaoké aux murs blindé et anti-bruit.

    A coup sûr il allait les emmener chanter.

    A celui qui allait faire pleuvoir, les paris était certainement tenu.

    Dan m'observait, attendant surement à ce que je commence à lui donner des ordres.

    -Tu veux bien venir t'asseoir à côté de moi ? Ce serait surement plus agréable... commençais-je, doucement.

    Un peu surpris, il hocha sagement la tête et s'assit, tendu.

    Séléna avait repris depuis longtemps sa lecture.

    -Tu veux me parler de quelque chose ?

    C'était la phrase décisive, que je posais à tout les nouveaux.

    Soit ils décidaient de répondre, soit ils se refermaient comme une huître et revenait me parler, quelques saisons plus tard.

    Dan secoua la tête.

    Puis la hocha et me fit entendre le son de sa voix :

    -Je ... je ne sais pas très bien par quoi commencer.

    J'haussa les épaules :

    -Par ce que tu veux. Ta vie d'avant, ton ressentit sur ta présence ici, comment tu te sent maintenant. Sache que quoi que tu dîses, ça ne sortira pas de cette pièce et qu'on est tous passer par là. Tous, moi compris.

    Il hocha la tête, a la fois compréhensif et un peu paumé.

    Encore un petit moment, et ses lèvres se délièrent :

    -J'ai été détecter il y a deux semaines. Je suis arrivé sur l'île, il y a trois jours.

    Apparement, l'Adieu à la famille était passe d'un mois à une semaine.

    Dur.

    -J'ai pas très bien compris ce qui m'arrive, encore maintenant. J'ai l'impression d'être devenu un monstre... le regard des autres ont changé du tout au tout, quand ils ont su.

    -Les autres ne sont plus là et ici, on est pratiquement tous pareil. Tu t'y habitueras rapidement. Ne pas regardez derrière est le meilleur moyen d'avancé.

    Un pauvre sourire déforma sa moue :

    -Ma famille me manque encore ... j'aimerai qu'ils soient ici, avec moi. On a jamais été très riche, même si on a jamais manquer de rien. Ici, on peut dépenser autant qu'on veut sans rien faire...

    Je secoua la tête :

    -C'est justement le prix de l'éternité, d'après moi. Seul les objets peuvent rester longtemps, donc ils nous gâte comme ils peuvent.

    -On va vraiment vivre si longtemps ? demanda t'il, en soupirant.

    -Le mieux c'est d'aller à ton rythme. C'est pour ça qu'on est sur une île, excluant presque tout ce qui est temporelle. Tout est toujours ouvert, et si tu as remarqué, il n'y aucune horloge.

    Il parut s'en rendre compte.

    -Le temps n'a pas d'emprise ici. Pour le moment on sait simplement qu'on est coincé dans une bulle. On peut sortir d'ici mais ce sera dur. A l'exterieur, le temps compte...

    -"Le temps c'est de l'argent"... murmura t'il.

    -Exacte, mais pour nous ça ne veut plus rien dire.

    -Je... je n'arrive toujours pas à réaliser.

    -C'est dur.

    -Je sais, mais on est là. Tu n'es pas tout seul et puis, rien ne t'empêche d'envoyer de leur envoyer des cadeaux de temps en temps.

    Il hocha la tête et la posa doucement sur mon épaule.

    Une larme coula doucement sur sa joue.

    -C'est la première fois... que je parle autant de moi ... à quelqu'un... chuchota t'il, ému.

    Je lui tapota la tête, patiemment.

    -Quel âge as-tu ? demandai-je, curieuse.

    -15 ans.

    L'âge rebelle, celon certains.

    -Tu as déjà passer ton examen de fin de collège ?

    Il secoua la tête :

    -J'ai redoublé en petite classe.

    -Alors ici, tu vas pouvoir prendre ton temps et apprendre tout ce que tu veux savoir et connaître. Comme ils le disent, on est les gardiens du savoir et de la mémoire.

    Il soupira bruyemment et secoua la tête pour se reprendre.

    Je lui tapota l'épaule :

    -J'ai aussi passé ce cap, comme tout le monde ici.

    -Je pourrais revenir discuter ? demanda t'il, timidement, en se séchant les joues avec sa manche.

    -Biensûr ! répondis-je en souriant.

    Ce n'était pas par gentillesse.

    Seulement par devoir.

    C'était ma responsabilité en tant que 2e détecter.

    Et aussi un peu par compassion.

    Je me leva et lui tendis la main :

    -Prêt pour chanter ?

     


  • 015

    On fut de retour vers notre table et d'un léger coup d'oeil, je vis en effet, Dom Dareios s'exclamait devant Damien.
    -On devrait pas les séparer dès maintenant ? proposais-je, à voix haute, en m'asseyant.
    Les deux Rois me considérèrent rapidement, puis suivirent mon regard.
    -Les Rouge ont le sang chaud, mais savent se tenir... enfin, j'espère. répondit le Roi bleu.
    Le Roi des félins rit doucement, puis me chuchota :
    -SI une guerre éclate entre Sicarius et chasseur, quel parti prendras-tu ?
    Le Roi Bleu allait intervenir, mais elle l'arrêta d'une main, sans me quitter des yeux.
    -Il est évident que je ne prendrais aucun parti. Je montrai mon propre groupe et réduirez les deux camps à devoir faire la paix. répondis-je, comme si c'était une évidence.
    Après tout, c'est bien ce qu'avait fait Laura !
    -Réponse intéressante... fit-elle, amusée.
    Elle se redressa soudain, comme si on l'avait appeler.
    Elle se leva :
    -Roi Bleu, Aria, je vais devoir me retirer pour ce soir, j'en suis navré. On se reverra demain ! Oh, et Aria... (elle se pencha vers moi) il est évident que tu peux m'appeler Léana !
    Sur ce, elle s'en alla pour de bon, avec ses suivants.
    -Libre comme un chat ... murmura le Roi Bleu, en la regardant partir.
    -Je ne dirai pas mieux. approuvais-je, en souriant.
    Il se tourna vers moi :
    -Aria, tu es très mignonne comme ça. Vesna c'est surpassé, une fois de plus.
    Je me sentis rougir et ne pu le remercier que de la tête.
    -Bien, et si on profitait de ce bal aussi ? Que dirais-tu d'être ma partenaire de danse ?
    La tête que je tira le fit rire, mais il se leva et vint à mes côtés, pour me tendre la main :
    -Fais-moi confiance, tout ira bien. Même Variation qui avait deux pieds gauches parvenaient à danser à la perfection, grâce au savoir de Yodel.
    Je n'étais pas très convaincu, mais accepta en prenant sa main.
    Il m'amena sur la piste de danse, prit position et me lança un "laisse-toi porter".
    Très rassurant...
    Pourtant, il dirigeait tellement bien, que je me laissais effectivement porter. Je donnais l'impression de danser comme une pro, alors que je ne faisais absolument rien.
    Notre danse attira les regards et beaucoup s'arrêtèrent de danser pour nous observer.
    -Ce n'est pas risquer ? chuchotais-je, alors que la musique changeait de rythme, pour quelque chose d'un peu plus rapide.
    -Qu'y a t'il de risquer a danser avec la petite-fille, d'une amie disparu ?
    Ce n'était pas faux.
    Il nous faisait danser en symbiose avec la musique.
    -Pas trop fatigué ? me chuchota t'il, au bout d'un moment.
    -Je suis quand même chasseuse, je te rappel... répondis-je, sur le même ton.
    -Et je vois que tu as échapper au talon.
    -Bien observer ! m'exclamais-je, en riant.
    La musique ne mit pas longtemps à finir.
    Lorsqu'on se salua, à la fin de la danse, beaucoup de gens nous applaudirent.
    -Reste à côté de moi, ou je vais recevoir des invitations de toute part... me supplia-t'il, doucement.
    -Tu ne voulais pas danser ? demandai-je, pour le taquiner.
    -Seulement avec toi !
    Heureusement, Vesna vint le sauver et s'approcha :
    -Maintenant que tu as profité de ma nièce, danse avec moi !
    Il accepta avec joie, tandis que Briag couru vers moi et me proposa de danser, à la hâte.
    J'accepta, comprenant qu'une tête rouge était à sa suite.
    -C'est elle ? lançais-je, en voyant vaguement le visage de la jeune fille.
    -Oui. Elle passe son temps à me taquiner et à se moquer de moi. J'ai horreur de ça !
    Je fus surprise de l'entendre ouvertement s'exprimer sur son ressentit.
    Il était moins bon cavalier que le Roi bleu, mais je parvenais à danser comme il fallait.
    Il ne fit aucun commentaire, mais je voyais qu'il était à l'aise.
    Heureusement qu'on faisait la même taille.
    Lorsque la musique s'arrêta, le repas du soir fut annoncer et chacun repartis vers sa table.
    Le repas fut une suite sans fin de met différent.
    Celui-ci fut animé par le brouhaha qui emplissait la salle.
    Manger en face de mon Père Sicarius me paraissait étrange, mais me rendait heureuse.

    A la table derrière moi, se trouvait celle des Sicarius Jaune. Dont Larry... et Milo.

    A plusieurs reprises, du coin de l'oeil, je vis d'autre jeune Sicarius s'approchait de lui, pour lui chuchoté des choses à l'oreille.
    A son visage, ça n'avait pas l'air très sympa.
    Le Roi bleu parut s'en rendre compte aussi et croisa mon regard, en me faisant un regard encourageant.
    Je savais très bien qu'a cause de sa position, il ne pouvait rien faire en publique.
    Discuter seul à seul avec lui, devant tout le monde, attirerait encore plus de mauvaise chose, comme de la jalousie ou autre.
    Je tapota l'épaule de Briag, qui était en grande conversation avec un Sicarius aux cheveux gris.
    Mon cousin se retourna un peu surpris :
    -Oui ?
    -Tu veux bien venir avec moi, une minute ?
    Toujours l'air de ne pas comprendre, il hocha néanmoins la tête.
    On se leva donc, et je me dirigea tout d'abord vers Larry, à la table juste derrière :
    -Larry ! Bien manger ?
    La tête blonde releva la tête, l'air suspicieux :
    -Oui, mais ce n'est pas finit. Qu'y a t'il, Aria ?
    Je fis un sourire forcé :
    -Oh, pas grand chose. Je voulais simplement te présenter mon cousin Briag, le fils de Dom Aegil et tante Vesna. Briag, voici Larry ... euh ... une connaissance ?!
    La présentation était incertaine et les deux s'observaient un peu perdu.
    Au bout d'un moment, Briag obtempéra :
    -Je suis Briag, Sir Larry. C'est un honneur de vous rencontrez.
    Larry se reprit et tendit sa main :
    -Sincère salutation, Briag. Je vous ai entendu joué, hier, vous étiez extraordinaire !
    Les deux commencèrent à faire un concours de politesse, ce qui me fit perdre patience.
    Je voyais toujours les jeunes, continuant de tourner autour du harpiste.
    J'aurais pu foncer dans le tas et les réduire au silence, ou même en cendre, mais je ne voulais pas tout gâcher.
    Je frappa donc des mains, de manière un peu forte, un peu trop, même, car Dom Kleos lui-même s'arrêta de discuter et m'observa. Comme tout les membres de la table, d'ailleurs...
    Cela ne m'intimida pas et je m'exclama :
    -Briag a incroyablement jouer hier ! Mais il faut dire qu'il a un bon rival !
    -Ah ? fit le concerner.
    -Oh ? lança Larry.
    -Oui, je l'ai déjà dit, mais Milo aussi à fait une magnifique prestation !
    En entendant son nom, celui-ci leva sa tête vers moi et les autres, surpris de sa soudaine réaction, reculèrent.
    Larry hocha la tête, l'air de comprendre soudain mes actions :
    -Je suis tout à fait d'accord, mon neveu a été un concurrent douer !
    Milo rougit légèrement. Je m'approcha de lui :
    -Ce que j'ai dit hier était réel, tu sais ? En dehors de Briag, je n'ai aimé que le son de ta harpe.
    -C'est pas très sympa pour les autres ! lança Briag en riant.
    Je mis les mains sur les hanches :
    -J'y peux rien s'ils n'ont pas mit leur coeur dans leur musique !


    Je vis le Roi Bleu relevait la tête et m'observait fixement.


    Quoi ? J'avais dit quelque chose qui ne fallait pas ?!