• 071

    Lorsque la douleur devint insupportable, je me retourna.

    -C'est l'heure. annonçais-je, seulement.

    La mère éclata en sanglot, le père embrassa le front de sa fille une dernière fois, avant d'emporter sa femme hors de la pièce.

    Il ferma discrètement la porte derrière lui, lançant un ultime regard à la future disparu.

    Je m'approcha de la jeune fille :

    -As-tu des regrets ?

    Elle m'observa en plissant les yeux, puis ouvrit doucement la bouche :

    -Je n'ai pas de regret, mais j'ai une question. 

    Sa voix était un peu cassé, mais aussi légère qu'un chuchotement.

    -Je t'écoute.

    Elle parut hésiter, mais inspira profondément et se lança :

    -Je suis malade depuis toute petite. Je n'ai presque jamais quitter ma chambre... mais j'ai toujours aimer regarder la fenêtre de mon balcon, comme vous l'avez fait, lorsque mes parents étaient encore là.

    Je ne voyais pas où elle voulait en venir.

    -Il y a quelques années, alors que j'étais au balcon, j'ai remarqué quelqu'un qui faisait comme moi, la nuit. Cette personne fixait la mer, les yeux dans le vagues mais elle paraissait si triste... j'ai toujours voulu lui demander pourquoi, alors que la mer est magnifique, cette personne avait une mine si sombre.

    Je ne savais pas quoi répondre, ne pouvant répondre à la place d'un autre.

    -A quoi ressemble cette personne ? demandai-je, incertain.

    -D'habitude, cette personne observait la mer, en était couvert. Mais récemment, il a commencé à retirer sa capuche, laissant apparaitre une belle chevelure dorée. C'est toi, n'est-ce pas ?

    Je me posais moi-même la question. Mais ayant remarquer qu'on pouvait apercevoir mon balcon du sien, son histoire ne m'étonnait pas...

    -C'est possible. Probable, même.

    -Alors pourquoi es-tu si triste ? 

    Sa question était une curiosité pure, dépourvu de double-sens ou de sens caché. 

    Elle voulait simplement savoir.

    Puisqu'elle allait disparaître, autant satisfaire sa dernière demande.

    -C'était surement moi, oui. répondis-je, prudent. Je ne sais plus si je suis réellement triste ou désespéré.

    -Pourquoi ?

    -Parce que j'ai perdu le seul amour de ma vie.

    -Tu l'as fauché ?

    Je secoua la tête :

    -Pire, elle m'a oublié. Je n'existe plus dans ses souvenirs.

    -Alors tu ne l'as peut-être pas perdu. Les souvenirs peuvent se perdre, mais pas les sentiments, j'en suis sur !

    Elle paraissait convaincu.

    Mais ce n'était pas suffisant pour me convaincre, moi.

    -Il est temps. annonçais-je, doucement. Je te remercie pour tes encouragements.

    Elle afficha un sourire satisfaite, en hochant la tête.

    De la main droite, je lui ferma les yeux et lui chuchota doucement :

    -Dors en paix, jusque ton prochain éveil.

    Elle expira une dernière fois, le sourire toujours sur ses lèvres.

    Je brandis ma faux au-dessus de son corps, qui commençais déjà à disparaitre en petite particule blanche.

    La liste se déplia, barra son nom, puis se remit sagement dans ma poche.

    Il ne restait que cinq noms.

    Cinq.

    Je soupira, tandis que Kean finissait d'aspirer les dernières traces de fumées.

    Je recula doucement, puis retourna sur le balcon, pour bien y apercevoir le mien.

    Qu'avait pu percevoir cette jeune fille, en m'observant autant ? 

    Qu'avait-elle observer chez moi, pour la rendre aussi curieuse et aussi encourageante ?

    Je n'étais pas courageux.

    Je n'avais pas cette force.

    J'avais tout abandonné dès le début.

    Je commençais seulement maintenant, à le regretter.

    Cette jeune fille avait sans doute raison, au lieu de m'enfuir et de me renfermer sur moi-même, j'aurais dû essayer de trouver une solution.

    J'avais était tellement blesser, que je n'avais penser qu'a moi.


  • 003

    Voyant qu'il commençait à s'impatienter, je me leva :

    -Séléna, tu peux aller informer les autres que je sors et mettre ses livres à la maison ? Je rentre bientôt.

    Elle hocha la tête :

    -Autre chose ?

    -Fait ce que tu veux, comme je te l'ai dit, tu es libre. Cette uniforme est obligatoire, mais je ne te privrais pas de liberté.

    Cela devait bien faire la dixième ou centième fois, que je radotais la même chose.

    Elle hocha la tête, pris ma commande et s'en alla.

    -On y va aussi ? proposais-je, en la suivant.

    Il me suivit sagement.

    Lorsque l'on se réveille de notre long sommeil, une infirmière vient vérifier notre état mental et physique.

    Une fois le check-up finit, on peut aller manger et se détendre.

    Lorsqu'on est bien réveiller, on sort du bâtiment principal.

    Dans le hall de ce bâtiment, il y a une grande pancarte éléctrique, affichant une liste de ceux qui dorment et qui est réveillé.

    Ce bâtiment est au centre de l'île, relié à la bibliothèque et au centre commerciale.

    Ces bâtiments étaient relié par de multiples ponts, à différent étages.

    On sortit donc dehors.

    Un bon bol d'air frais faisait toujours du bien !

    Refermant la fermeture éclaire de mon sweat noir, je rafermis ma queue de cheval.

    Mes cheveux m'arrivaient aux genoux, à présent.

    Le mystère de la pilosité et la pousse de cheveux sur un corps intemporel, laisser encore des questions aux scientifiques.

    Sur l'île, il n'y avait aucune route.

    Le seul moyen de transport automatique restait le tramway.

    On attendit donc à la station, après avoir appuyer sur le bouton de demande.

    En appuyant dessus, on prévenait le tramway qu'on voulait monter et il s'arrêtait.

    Personne ne le conduisait, il tournait 24h sur 24, automatiquement.

    En tout, il y avait 5 tramways qui passait sur les railes. Ils faisaient le tour de l'île.

    Le tramway arriva et on y entra.

    Il était vide, on s'assit donc face à face.

    -Will, on est en quel saison ? demandai-je, en observant le paysage par la fenêtre.

    -En Automne. Presque en hiver. Tu as froid ?

    -Un peu...

    Je n'avais pas vu l'année passer, une fois encore.

    Depuis l'arrivé de Séléna, j'avais l'impression que le temps s'été accéléré.

    C'était l'une des raisons, pourquoi la plupart des éternels n'aimait pas la présence des humains.

    Ils avaient l'impression d'être devenu des 'monstres' et de ne plus êtres humains.

    Ne plus être 'normal'.

    Je m'étais souvent posé la question à ce sujet.

    -Finalement c'est ça, être normal... dis-je à voix haute, sans faire exprès.

    -Etre normal ? demanda t'il, intrigué.

    -Je pense qu'être normal, c'est être soi-même et rien d'autre.

    Il secoua la tête :

    -Il n'y a rien de normal, ici. Seulement un rassemblement de mutant et d'hypocrisie mondiale.

    Cela faisait cinq ans, depuis son arrivé sur l'île.

    Il était le 20e à être détecter.

    Akira et moi l'avions prit sous notre aile, essayant de lui facilité le transfert.

    Le bouleversement n'est facile pour personne.

    Il appuya sur le bouton, pour informer notre descente à la prochaine station.

    -Tu es toujours dans le dénie ?

    Il baissa la tête, puis se leva :

    -J'ai bien compris que je ne suis plus humain. Ce gêne déclenche bien plus que le changement corporel. On devient une sorte de monstre éternel voué à l''ennuit.

    -L'explosion de la dernière fois t'avait plu pourtant... répondis-je, en me levant à mon tour.

    Un sourire franc apparut sur ses lèvres :

    -J'avoue que c'était distrayant. Surtout de voir la tête énerver des jumeaux ! Si je pouvais les tuer, se serait déjà fait...

    -Modère tes paroles. On est libre de tout, mais on doit se serrer les coudes, même avec les personnes détestables.

    Le tram s'arrêta et on descendit.

    Les jumeaux...

    15e et 16e détectés.

    Si notre existance à été rendu publique, c'était à cause d'eux.

    Enfants de star international, ils se sont affichés sur les réseaux sociaux, dévoilant le gêne au monde.

    Pourri gâté depuis leur naissance, leur cupidité est sans fond.

    Une fille pensant plus à son physique qu'à son savoir et un garçon obnubilé par le matériel.

    "Toujours plus" devait être leur devise.

    Will me tendit la main, je la pris et il m'entraîna derrière lui.

    Les jumeaux été bloqué sur leur 16 ans.

    Mais sur l'île, l'âge n'avait pas d'importance.

    La hiérarchie entre nous, se formait du 1er détecté -le pépé- au dernier détecté.

    A ce jour, le dernier détecté était une fille de 27 ans.

    Elle avait été transferer deux jours avant que je ne m'endorme, je ne l'avais donc pas encore rencontré.

    Étant la deuxième, je ne devais le respect qu'à Aaron.

    Mais en vérité, je ne le respectais pas pour ça.

    Ma vie ayant été chamboulé du jour au lendemain, puis enfermer dans un nouveau rythme de vie, mon seul véritable soutient avait été Aaron.

    Il m'avait appris beaucoup mais surtout, avait été d'une patience d'ange avec moi.

    Sans lui, j'aurais craquer moralement depuis longtemps.

    Je ne savais pas comment il avait pu faire, pour vivre plus de cinquante ans seul, dans cette situation.

    Surtout avec un passé pareil.

    Où avait-il trouvait la force de ne pas être briser ?!

    Je releva la tête, me demandant vers où est-ce que Will m'emmenait.

    On était descendu vers le secteur agricole.

    Et il nous dirigeait droit vers la ferme.

    -Tu sais que je viens de me réveiller, n'est-ce pas ?!

    Il était hors de question que je touche aux pis d'une vache, à peine levé !

    -C'est bien pour ça que je suis venu te chercher ! lança-il en riant.

    Il me fit traversé l'étable.

    L'odeur forte des vaches me fit éternuer.

    Un humain vérifiant les machines nous remarqua. On me voyant, il se pencha en avant, faisant une courbette de respect.

    Ce genre de chose ne me mettait pas très à l'aise, mais je lui répondis d'un hochement de la tête.

    Une fois l'étable passé, on se dirigea vers l'allé cavalière, puis les box.

    -Tu ne devineras jamais que ...

    -Lulu a accouché ? le coupais-je.

    Lulu, ma jument.

    Après avoir acheter un couple de chat, de chien, de hibou et de renard, (un mâle et une femelle de chaque) j'avais eu l'envie d'un couple de cheval.

    Lulu, la femelle et Zu, le mâle.

    Ne me posait aucune question sur les prénoms. C'est comme ça et c'est tout.

    On entra dans les box.

    Un jeune homme aux cheveux et aux yeux noirs, s'étant arrêter à 19 ans comme moi, était là.

    Il caressait ma jument, doucement, comme pour la rassuré pendant que son poulain dormait contre elle.

    Sa silhouette m'était familière.

    Beaucoup trop familière.

    En me voyant, il se leva et s'approcha en ouvrant les bras :

    -Bonjour Alice, bien dormi ?

    Comme un refuge, je lâcha la main de Will sans regret et me jeta dans ses bras.

    Je le serra fort contre moi :

    -Bonjour Akira. Comment vas-tu ?

    Il embrassa mon front :

    -Tu m'as manqué. Deux semaines sans toi... c'est dur.

    Je le comprenais à 100%.

    Étant le suivant à être détecter, il était le seul de mon âge, à l'époque.

    Très vite, nous étions devenu dépendant de la présence de l'autre.

    Depuis, on ne se quittait presque plus.

    -Batterie rechargé ! s'exclama t'il, au bout d'un moment. Bien, je te présente le nouveau membre du box !

    Il m'avait lâcher et prise par les épaules, surement par respect pour Will.

    Il était habituer à voir notre complicité, mais ce n'était jamais agréable de porter la chandelle.

    -Comment vas-tu l'appeler ? demanda Will en s'approchant.

    Bonne question.

    J'observa ma jument, visiblement en bonne santé, son manteau blanc bien brosser.

    Dans le box d'a côté, Zu faisait les cents pas. Son poil et sa crinière noir avait un charme fou.

    Le petit avait pris le poil noir de son père et la crinière blanche de sa mère.

    Il était magnifiquement mignon.

    Zulu ? Luzu ? Zuzulu ? Luluzu ?

    Je n'étais vraiment pas doué.

    -Avec toi, il risque pas de finir avec un prénom comme cacahuète ou caramel... se moqua Akira.

    -Très drôle ! dis-je, en tirant la langue. Will une idée ?

    Il secoua la tête.

    Me vint alors une idée.

    Je sortis mon portable de ma poche et alla sur internet.

    J'écrivis "noir" puis demanda une traduction dans une langue aléatoire.

    Internet avait décider.

    -Il s'appelera Nero. Noir en Italien !

    Akira me tapota la tête :

    -Histoire close. Au moins, tu ne t'es pas cassé la tête.

    Je dégagea sa main de mon épaule et m'accroupis vers la nouvelle maman.

    Je caressa ma jument, qui quémanda des caresses.

    -Félicitations, Lulu... tu as tenu bon, tu as fait du bon travail !

    Un humain que j'avais engager, s'occupait de mes animaux.

    J'avais donné l'autorisation à ce qu'il vienne habiter ici avec sa famille (sa femme et ses deux enfants).

    Il s'en occupait à merveille.

    Je me releva et faillis tomber, ressentant un léger étoudissement.

    Heureusement, Akira me rattrapa, profitant de me serrer à nouveau contre lui :

    -Vertige ?

    Etrangement, pendant les 24h suivant mon réveil, j'avais des vertiges et pouvais m'évanouir d'un coup.

    J'étais la seule montrant ces symptômes.

    J'hocha la tête, commençant à me sentir mal.

     


  • 52

    A peine avait-on pénétrait dans le hall, qu'on entendit Mère, hurlait comme une hystérique du salon.

    "C'est quoi ces manières", "Lionel est étrange" et j'en passe.

    Père me fit silencieusement un signe du doigt, m'indiquant de le suivre.

    Il se dirigea jusqu'à son bureau et m'indiqua de m'asseoir, tandis qu'il s'asseyait dans à sa place.

    -Je t'ai promis la vérité, mon fils. commença t'il. Je tiens toujours mes promesses. Mais je te demande une chose, en échange de ses révélations.

    Je lui fis signe de continuer :

    -Tout ce que tu entendras dans cette salle, tu le garderas pour toi. Personne ne doit le savoir. Interdiction de raconter à qui que ce soit !

    J'hocha la tête.

    Il me lança un regard signifiant "mais encore ?!".

    Je soupira :

    -Je ne dirais rien. Je n'en vois pas l'intérêt de toute façon !

    Père esquissa un sourire :

    -Tu es bien trop facile à vivre, Lionel.

    Je lui retrourna le sourire :

    -On sait tout les deux de qui j'ai pris le plus.

    Oui, autant Alan ressemblait à Mère, autant je ressemblais à Père.

    -Pour t'avouer la vérité je ne sais pas bien, comment tout a commencé. Ton grand-père est muet comme une tombe, à ce sujet. Je ne connais l'histoire, qu'à partir du moment où on a retrouvé ta trace.

    -Ma trace ?

    Il hocha la tête :

    -On venait d'apprendre qui était vraiment cette Shino, qui avait une mauvaise influence sur ton éducation. Je ne dis pas qu'elle était une mauvaise fille, mais sa manière de voir le monde étriqué... disons plutôt, humain, n'était pas compatible avec notre manière de voir les choses.

    -C'est à dire ? demandais-je, ne comprenant pas où il voulait en venir.

    -Les humains n'aiment que la vie. La mort a des connotations de tristesse et de desespoire pour eux. C'est ce que Shino t'apprenait.

    -Les humains ne voient le monde que d'un côté ?

    -Oui. C'est ce qui t'a amené à te détester toi-même. Ta Mère ne voulait plus te voir déprimer et a voulu virer la jeune fille.

    -Elle l'a donc virer ?

    -Exacte. Mais toi, tu ne voulais pas qu'elle s'en aille. D'un côté, on essayait de t'élever comme un Kleinz, un être connaissant l'importance de la vie et la mort, tandis que de l'autre, une humaine essayait de te transformer... en petit garçon normal.

    -Je n'avais pas de frénésie à cette époque ?

    -Rarement. Très rarement. Tu étais encore petit. Lorsque tu as eu cinq ans, tu as demandé à ta Mère si elle t'autorisait à faire un voyage. Elle accepta à la seule condition qu'après se voyage, tu ne verrais plus jamais Shino.

    -J'ai accepté ?

    -Tu avais accepter, mais on voyait pertinement que tu boudais cette décision. Tu étais jeune et encore influençable, on se devait de faire quelque chose.

    -Tu étais d'accord avec ça ? demandai-je, alors qu'il fixait un point invisible.

    Il secoua la tête :

    -Dès tes premiers pas, ta Mère à tout de suite vu ton potentiel. Elle voulait que tu ais une éducation parfaite, sans distraction inutile. J'ai dû me battre avec elle, pour la faire changer d'avis sur certains points. Elle a donc prit Shino comme nourrice.

    -Elle était comment ?

    Il parut réfléchir, choisissant soigneusement ses mots :

    -La première impression que j'avais eu d'elle, était assez mauvaise. Elle dégageait une ambiance de petite fille riche, pourrie gâté. Mais en la voyant être avec toi, mon avis a changé.

    Il se redressa et me fixa :

    -Elle était charmante, patiente et polis. Son sourire t'apportait la chaleur humaine, que ta Mère ne te donnait sans doute pas assez. Elle semblait être ton soleil.

    Une part de moi douter de ses explications. L'autre était simplement perdu.

    Le regard de Père se fit plus doux :

    -Tu passais la plupart du temps à rire avec elle. J'aimais te voir avec cette expression.

    Il se reprit :

    -Quoi qu'il en soit, tu es bel et bien parti avec elle en Islande. Pendant ce temps, j'avais reçu une mission en Russie et ta Mère était en Suisse. Mais à peine suis-je rentré de mission, que ton grand-père nous annonce que tu as disparu.

    -Tu m'as dit que j'étais parti en voyage... et Oncle Léo a dit que j'avais été enlever. Les versions ne correspondent pas.

    Père soupira :

    -Voilà donc pourquoi vous étiez parti en Corse.

    Oups.

    Au point où on en était, qu'il l'apprenne n'était pas si grave.

    -Quoi qu'il en soit, on appris ta disparition mystérieuse. Après beaucoup de recherche et d'histoires sanglantes, on retrouve une trace de ton passage en Italie pour commencer, puis en Allemagne. Je dois t'avoué que tout est assez floue pour moi, mais je me souviens que lorsqu'on t'a retrouvé, tu étais dans une cave. Une cave sale et humide, sans aucune source de lumière. Tu étais là, ficeler avec des cordes, inconscient. Tes vêtements étaient remplit de sang.

    -Rempli de sang ?

    Il haussa les épaules :

    -Jusqu'à aujourd'hui, je ne sais pas ce qui t'es arrivé, là-bas. Lorsque tu t'es réveiller, tu ne te souvenais de rien. Ton souvenir le plus vieux remonter avant l'arrivé de Shino. Tu as fait une amnésie rétrograde assez importante. Puisqu'on en a plus jamais parler, il est normal que tu ne te souviennes de rien.

    -Et le poignard ?

    -Quel poignard ?

    -J'avais un poignard, à cette époque. Tante Mila dit m'avoir vu avec.

    Il parut y réfléchir, mais secoua la tête :

    -Je ne t'ai pas vu avec. Mais que vient faire ce poignard dans l'histoire ?

    Je lui résuma rapidement les derniers jours, en passant sous silence ma rencontre avec Rune et Dalla.

    A la fin, un silence s'installa.

    Père me fixait avec insistance, ayant l'air de vouloir peser le pour et le contre d'une chose que j'ignorais.

    Il allait ouvrir la bouche, pour enfin dire quelque chose, lorsque quelqu'un frappa à la porte.

     


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  • 013

    La musique s'arrêta, tout comme les bavardages.


    Le Roi Bleu prit la parole :
    -Comme je l'ai dit en arrivant, je suis heureux de tous vous voir réuni, ici présent, à mes côtés. Je salue tout d'abord le Roi des félins, Léana Arielle Niki et la remercie à nouveau de son accueille chaleureux.
    La femme à la robe dorée se leva et salua les convives, puis se rassit.
    -Le Roi ? chuchotai-je.
    -Je t'expliquerai après. Beaucoup on l'ouïe fine ici... murmura Briag en me faisant signe de me taire.
    J'hocha la tête, un peu perdu.
    Le Roi bleu continua :
    -Je suis aussi reconnaissant de voir la présence de mon ami, le prince de Sang-pure, Wiliam Roosins, même si les récents événement sont tendu.
    Un homme élégant se leva pour salué le Roi Bleu.
    Roosins.
    Le Père de Lily.
    -Vous noterez l'absence des représentants Ghoules, Roi Bleu. Ils s'excusent profondément de ne pouvoirs être présent. s'excusa t'il.
    Le Roi Bleu hocha la tête :
    -La période de première chasse est importante, ils sont tout excusé.
    Le vampire se rassit, mais je sentie une certaine tension naître, du côté Sicarius.
    Le Roi Bleu continua :
    -Il est de même pour les gnomes et les gobelins, ainsi que les sorciers. Le sage Zaka m'a fait parvenir des excuses officiels.
    -C'est un véritable manque de respect ! s'indigna quelqu'un, à droite du Roi bleu.
    La table des rouges.
    -Dom Dareios, répondit le Roi Bleu, je comprend votre déception, mais vous savez ce qu'est une obligation. Je vous remercie, d'ailleurs de m'honorez de votre présence, gardien de la colère.
    Le dénommé Dom Dareios se leva et salua profondément le Roi bleu :
    -C'est tout naturel, votre majesté.
    Sa chevelure rouge détonnait.
    -Dom Eliou, gardien de l'envie. continua le Roi.
    -C'est un honneur, majesté. fit un homme aux cheveux noir, en se levant.
    -Dom Nikos, gardien de la gourmandise.
    Un homme aux cheveux orange, légèrement obèse, ayant un gâteau dans chaque main, salua profondément en silence.
    Surement parce qu'il avait la bouche trop pleine pour s'exprimer...
    Le Roi bleu tourna sa tête vers notre côté :
    -Dom Ycare, gardien de la paresse.
    Je me retourna pour l'observer : un homme assez jeune, aux cheveux gris claire se leva et le salua rapidement.
    C'est à ce moment-là, que de l'autre côté de la salle, du côté des créatures, tout près du buffet, une table spécifique attira mon attention. Ce que je vis m'obligea a réprimé un énorme fou rire.
    Damien et Richard étaient là, habiller sur leur trente-un, ce qui ne leur allait vraiment pas.
    Que fichait des membres du conseil des chasseurs ici ?!
    Le Roi Bleu continua :
    - Dom Helios, gardien de l'avarice.
    A deux tables de la nôtre, un homme à l'air stricte ayant des cheveux verts se leva et salua respectueusement le Roi bleu :
    -C'est avec une immense respect que je me présente devant vous, mon Roi.
    Ses paroles suintaient l'hypocrisie et le sous-entendu.
    D'un hochement de tête, le Roi Bleu balaya sa mascarade et passa au suivant :
    -Dom Kleos, gardien de l'orgueil.
    Juste derrière moi, l'homme de la veille se leva.
    Je croisa le regard de Larry et aperçu Milo.
    - Je vous prie de recevoir, l'expression de mon profond respect, Roi bleu. s'exprima l'homme au cheveux blond.
    L'orgueil était bien présent dans ses mots, mais ils étaient étonnamment sincère.
    L'homme se rassit.
    Le Roi Bleu évita mon regard et passa à notre chef de table :
    -Enfin, Dom Aegil, gardien de la luxure, accompagner de mon amie Vesna. Je vous remercie de votre présence, à cette occasion.
    Dom Aegil se leva et salua profondément le Roi Bleu qui n'était qu'à un mètre de lui :
    -C'est tout naturel, mon Roi.
    Vesna lui fit un grand sourire encourageant.
    Il hocha la tête et continua, tandis que Dom Aegil se rasseyait :
    -Comme je l'ai dit à mon entré, je souhaite que ce bal soit amusant et détendu. Alors profitez de ce moment et faites tous une trêve, aujourd'hui !
    Des applaudissements répondirent à sa déclaration et Dom Aegil réactiva la magie des instruments.
    Des murmures commencèrent timidement, puis les convives reparlèrent normalement et des couples se remirent à danser, tandis que d'autres se dirigeaient vers le buffet.
    -Tante Vesna, il va vraiment manger tout seul ? murmurai-je, en me baissant vers elle.
    Elle secoua la tête, sournoisement et se retourna vers le Roi Bleu :
    - J'aimerai discuter avec toi, mais ce n'est vraiment pas confortable que tu sois dans mon dos et surélever. Vient manger à notre table !
    C'était plus un ordre qu'une demande, et le Roi bleu afficha un sourire amusé :
    -Je veux bien, uniquement si tu me promet de ne pas rouspété contre Iris, aujourd'hui.
    Vesna grimaça mais accepta de la tête.
    D'un simple geste de la main, elle déplaça les couverts du Roi et les plaça face à moi.
    Elle se déplaça à ma gauche, donnant le dos à la salle.
    Le Roi se leva donc et vint s'asseoir à notre table, sous le regard envieux de certains.
    Briag se trémoussait sur sa chaise.
    Dom Aegil engagea la conversation avec le Roi Bleu, pour le mettre à l'aise.
    Je sentais toujours une certaine tension se dégager de certains Sicarius.
    Surtout du Dom aux cheveux rouge... Dom Dareios (?) qui paraissait outré.
    Du côté des créatures, certains avaient briser la glace en se parlant les uns aux autres, contrairement au Sicarius qui rester entre eux.
    Dans son rôle de Roi bleu, il engagea une conversation mondaine polie avec Briag, le questionnant sur ses talents de musiciens et autres.
    Il fit de même avec moi, ce qui ne me paraissait pas du tout naturel.


  • 002

    Je soupira, reprenant une tasse de thé.

    Il venait enfin de remettre ce fichu violon dans son étui.

    Son histoire était à la fois effrayante et émouvante.

    Pour ma part, l'histoire n'a rien d'aussi extraordinaire.

    Après avoir dormi pendant deux semaines, mes parents avaient cru que j'avais contracté la maladie de la belle au bois dormant.

    Maladie qui fait dormir.

    Mais il s'est simplement avéré que j'avais le gêne, après une simple prise de sang.

    Les alchimistes de tout les temps auraient tuer, pour avoir ce gêne.

    D'après ce que m'ont expliqué les scientifiques, ce gêne est actif sur les cellules.

    Lorsqu'il s'active, notre corps change.

    Notre "temps" s'arrête.

    Les cellules de notre corps restent jeunes et inchangés.

    La division cellulaire ne s'opère plus.

    On reste bloquer à jamais avec l'apparence qu'on a, lorsque le gêne s'active.

    Il s'est activé lors de mes 19 ans.

    J'aurais donc l'apparence d'une jeune fille de 19 ans à tout jamais.

    Heureusement, j'avais passé la majorité, au moins.

    Ils m'avaient expliquer que je ne pourrais pas mourir, ni me blesser.

    Dès lors que mon corps subit un coup, une blessure ou un corps étranger (comme une bacterie), le gêne fait en sorte que les cellules s'active pour régler l'affaire.

    Même mes défauts physiques avait disparu. Plus le moindre petit bouton.

    N'étant pas satisfaite, j'avais essayé de me couper les veines du poignet, avec un couteau.

    La réaction avait été flippante mais amusante.

    A peines quelques gouttes de sang sorti, que cela cicatrisa à la seconde et disparu sans laisser de trace après une minute.

    Lorsqu'Akira, le troisième, a été trouvé, les scientifiques ont pris l'initiative de crée cette île, en 2 ans.

    L'île des Éternels.

    Perle de la technologie, l'île possédait les dernières tendances Hight-tech.

    La bibliothèque était un énorme bâtiment de 57 étages, possédant des milliards de livres, dont certains très rare et très anciens.

    Tout le savoir du monde était sur cette île.

    Pour notre confort, nous avions tout ce que nous voulions, en illimité.

    Financièrement aussi.

    Nous étions devenu client prioritaire mondiale.

    Si je voulais passé commande, je la recevais le jour-même.

    Tout les pays voulaient qu'on garde les mémoires et les traces de leurs existences, nous étions donc payer pour cela.

    Pareil pour certaines sectes, aux moeurs pas très propre...

    Nous étions aussi entourer d'être normaux, qui avait accepté de nous servir.

    Être une éternel n'était pas si mal.

    Séléna me resservit du thé.

    Elle était entrer à mon service il y a deux ans, déjà.

    En tenu de Maid, parfaitement repassé, elle observait la vue.

    Cheveux noir, attacher en queue de cheval, peau mat et yeux de biche vert.

    Une beauté de 25 ans, qui paraissait plus jeune.

    Je soupira, attirant son attention :

    -Qu'y a t'il ?

    -Je m'ennuie.

    Son sourire en coin apparut furtivement.

    L'île existait depuis 10 ans, à présent.

    J'y vivais depuis sa création.

    D'autres personnes avaient été détecter, depuis et vivait aussi ici.

    C'était même devenu obligatoire.

    -Que veux-tu faire ? demanda t'elle, en rapprochant le présentoir à gâteau.

    -Ce n'est pas parce que je ne vieillis plus que je ne grossis pas ! m'exclamais-je, en riant.

    Exacte.

    Je ne vieillissais plus, mais je pouvais grossir, à mon grand regret.

    Un drone apparut à la fenêtre.

    -Je suis sûr que c'est ta commande ! Fit-elle, en ouvrant la fenêtre.

    La toutes dernières générations de drone, pouvant faire le tour du monde en deux heures.

    J'avais commandé ce livre quelques heures plus tôt.

    Les avantages d'être une Éternel étaient nombreux.

    Mais les désavantages étaient de tailles...

    Pour moi, le plus dur était de vivre loin de ma famille.

    Aussitôt le gêne détecté, on m'avait donner un mois pour dire au revoir à ma famille.

    Je ne pouvais les contacter que par téléphone ou vidéo.

    Après ça, j'avais vécu pendant 2 ans dans une villa de luxe, ne manquant de rien de matériel, avec le pépé.

    Puis on avait été transféré sur l'île.

    Si on vivait à l'écart, c'était pour une bonne raison.

    Lorsque le gêne s'activait, notre rythme de vie changeait.

    Alors qu'un humain vie le jour et dors la nuit (pour certains travailleurs de nuit, c'est l'inverse, mais passons) et qu'une journée dure 24 heures, nous, nous avons notre propre rythme de vie.

    Le temps n'a plus d'emprise sur nous.

    La durée de notre rythme est différent pour chacun, ici.

    Personnellement, je dors en général une semaine ou deux, pour trois à quatre mois réveiller.

    Ce qui nous faisait beaucoup de temps a tuer.

    Séléna me tendit les livres qu'elle venait de sortir du carton.

    Un mouvement vers la porte attira mon attention.

    Un jeune garçon de 20 ans à peine, se tenait là, contre l'embrassure de la porte.

    Cheveux bruns, yeux turquoises et des traits fins.

    Un beau gosse ayant un sourire charmeur et une gestuelle très souple.

    -Puis-je faire quelque chose pour toi, Will ? demandai-je, en souriant.

    Il se rapprocha, jetant un rapide coup d'oeil à la pile de livre, puis haussa les épaules :

    -Akira vient de voir que tu es réveillé. Il m'a envoyé te chercher pour te proposer une activité.

    Interessé, je leva un sourcil :

    -Une activité ?

    -Si c'est encore pour créée des explosifs au lieu de feu d'artifice, je refuserais si j'étais toi... lança le pépé, assis sur le fauteuil derrière moi, les yeux fermés.

    En remarquant le vieil homme, Will avait sursauter.

    -Aaron, je t'ai déjà dit que c'était un accident. dis-je, sans me retourner. Si tu es fatigué, va dormir.

    Je l'entendis soupirer, puis se lever.

    Il pressa doucement une main sur mon épaule, puis sortit.

    Le pépé - comme je l'appelais - dormait une semaine, pour un mois et demi de réveil.

    -Bonne nuit ! m'exclamais-je, en baillant.

    -Et donc, partante ? relança Will.

    J'haussa les épaules :

    -Je viens de me réveiller, peut-être plus tard.

    Une furtive moue boudeuse apparut sur son visage, puis il se reprit et s'assit face à moi :

    -Que vas-tu faire, alors ?

    Je montra mon amie de la main :

    -C'est exactement ce que me demandait Séléna, avant que tu n'entres.

    Il jeta rapidement un coup d'oeil à la jeune fille, puis revint sur moi :

    -Je comptais aller aux arcades après, ils viennent d'installer un nouveau jeu immersif.

    Les humains normaux, comme Séléna, n'étaient pas nombreux.

    Seul les scientifiques et les personnes hautement qualifié et élitiste avait le droit de mettre les pieds ici.

    Même les politiciens et Roi, voulant venir, devait obtenir notre autorisation.

    Mais il y avait une exception.

    Les humains acceptant de venir travailler sur l'île, comme serviteur ou autres, pouvait venir.

    En échange, ils ne pouvaient plus sortir de l'île.

    Plus jamais.