012

Le plafond de ma chambre m'apparut. Cette fois-ci, le ciel était parsemé de couleur, du violet, du rose, du beige ...

-Levé ou couché du soleil ? chuchotai-je, en m'étirant.

Un petit rire raisonna dans ma tête.

Morphée était là, à mes côtés.

J'étais le seule qui pouvait à rester à ces côtés, la touché sans m'endormir, ni être manipuler par ces dons. Elle évitait donc, à cause de cela, tout contacte physique avec autrui.

Son visage m'observait, doux et souriant. Sa voix résonna dans mes pensées :

"Bonjour, Rune"

-Bonjour, Morphée. Levée du soleil, donc ?

Elle hocha la tête.

-Tu m'as fait dormir longtemps ?

Un air gêné apparut sur son visage. Je savais qu'elle n'aimait pas m'endormir de force.

-Ne t'en fais pas, je veux juste savoir si le monde a encore changé, radicalement, ou si j'ai juste besoin de changer de vêtement de saison... dis-je, pour la rassurée.

Elle secoua la tête :

"Je ne t'ai fait dormir qu'une semaine, le temps que ton don ce calme."

Ouf, cette fois-ci, je m'en étais bien sorti !

Je me cala contre elle, comme un enfant.

"Tu as tellement grandis... tu m'as manqué, Rune"

-Tu m'as manquée aussi, grande soeur. Lorsque j'ai appris avoir dormi si longtemps ... ça m'a beaucoup choqué.

"J'imagine. Le temps pour nous, dragons, ne veut rien signifier. Mais pour ta partie humaine, il est important."

-Oui, je suppose que tu as raison...

Elle remit sa main dans mes cheveux et colla son front au mien.

J'entendis, petit à petit, à quoi elle pensait. Le chant familier raisonnait en boucle, dans ma tête. Cette voix si douce, que j'avais déjà oublier, me berçait dans mon enfance.

La chanson que ma mère me chantait, enfant.

Vaincu et ému, je laissa mon côté humain se manifester et des larmes débordèrent de mes yeux.

Morphée savait que faire cela, était à la fois une torture et un cadeau, pour moi.

Cette voix que je ne pourrais plus entendre, mais cette voix que je languis plus que tout...

Cette voix restait enregistrer dans la mémoire de ma soeur, qui m'en faisait profiter, dès qu'elle le pouvait. "Même si ta mère n'est plus là, je n'oublierai jamais la chanson qu'elle a faite pour toi. Je le lui ai promis, et je te le promet à toi aussi, me répétait-elle.

Même si les dragons ont une bonne mémoire, se rappelait du timbre de voix était dur, compliquer même, et pourtant, ma soeur ne l'oubliait pas.

"C'est la seule chose que je peux faire pour toi..." fit-elle.

-Je te remercie, de ce cadeau... dis-je en essuyant mes joues.

On resta longtemps, enlacer.

Sa chaleur me faisait du bien. Contrairement à Sven, elle ne m'envoyait pas une chaleur physique, mais psychique, ce qui me requinqué réellement !

"Comment te sens-tu ? Helga a dit à père qu'il te manquait quelque chose..."

Son inquiétude transperçait dans ces pensées. Ces émotions étaient pur et sincère, car les sentiments ne mentent pas.

-Etre avec toi me fait du bien, mais je me sens toujours aussi vide.

"Je comprend. En étant prêt de toi, pendant ton sommeil, je l'ai ressentis. C'est triste et indolore, à la fois. Comme si ton monde, avait perdu ces couleurs..."

J'ouvris les yeux.

Ces yeux vert me fixaient avec intensité.

Elle débordait d'amour maternel, envers moi. Bien qu'Helga et Sven soient mes protecteurs, c'est Morphée qui s'occupait, en grande partie, de mon éducation. J'étais donc presque comme son propre fils.

"Te souviens-tu encore de ta mère ?"

Je secoua la tête.

L'apparence physique de ma génitrice avait déjà disparu de ma mémoire.

"Tu lui ressembles beaucoup. Lorsque la lune se lèvera, je te montrerai son apparence."

-Père m'a dit la même chose, mais... j'ai déjà presque tout oublier d'elle. chuchotai-je, tristement.

Elle me serra un peu plus fort, avant de se redresser.

Un peu courbaturé, je m'étira une dernière fois, avant de me lever.

Ma chambre avait un peu changé. Un bureau, avec un carré noir dessus, ainsi qu'une chaise avec des petites roulettes, avait été ajouter. A gauche de cela, une bibliothèque contenant quelques volumes.

Intrigué, j'alla inspecté ces objets atypiques.

-Qu'est-ce que c'est ?

"Helga les a fait installer ici. Elle t'en dira plus d'elle-même, lorsqu'elle rentrera."

Comme a l'accoutumé, elle s'était remise à léviter. Elle n'aimait pas marcher.

Elle me prit par la main, et me fit sortir de ma chambre.

-Où est-ce qu'on va ? demandai-je, en la laissant m'entraîner.

"Tu dois avoir faim, non ?!"

Pour toute réponse, mon ventre cria famine.

-Tu connais mon estomac mieux que moi, on dirait !

Je l'entendis rire.

Elle m'amena dans la salle a mangé et la dénommé Ayame, me servit tout pleins de plats.