• 009

    -Comment tu te sens ? demanda Helga.

    -Bien. Je peux même recommencer !

    Sven me tapa la tête :

    -Je te rappel, qu'elles viennent de te mouiller de la tête au pied, en pleine nuit d'hiver ! Tu veux tomber malade ?

    Le souvenir de ma dernière maladie remonta, me faisant secouer la tête : non merci !

    -Et donc ? fit Helga.

    -C'est dur à dire. Mais je pense qu'ils lui ont pris quelques choses. Une partie de lui est manquante, c'est certain, mais je ne saurais te dire laquelle... répondit Luna, en me fixant.

    -Y a un endroit où l'on peut manger ? J'ai faim. annonçais-je, las d'être sur la même place.

    -A cette heure-ci, il n'y a que chez les humains... chuchota Sven.

    -Je pense que l'auberge des Enchanteurs est encore ouverte. Vous venez ? fit Luna en avançant.

    On l'a suivit, longeant tout un tas de bâtiment en béton et en brique.

    Le sol était fait de pavé, alors qu'avant, de belle mosaïque recouvrait le tout.

    Luna s'engouffra dans une entée à porte coulissante :

    -Une table pour quatre ! annonça t'elle.

    En entrant, je compris que ce qu'elle nommait "auberge" était en vérité, une taverne de saoulard.

    Le comptoir à gauche, les tables à droite.

    Certains utilisaient un tonneau en guise de table, pour jouer aux cartes.

    La salle n'était pas très remplie, mais à notre entrée, un silence agréable se fit, suivit de regards suspicieux.

    Malgré moi, Sven me coinça dans le coin de la table, coller au mur, tout en s'asseyant à côté de moi. En face, j'avais une elfe souriante et une Helga sur ces gardes.

    Je voyais déjà l'ambiance de la conversation à suivre...

    -As-tu prévu de t'échapper ? fit Sven en se tournant vers moi.

    -Ce n'est pas parce que je regarde la porte, et que tu me coinces contre un mur, que je vais m'enfuir comme un lâche ! Bien qu'il y ait une sale odeur de ferraille, ici.

    Helga et Sven regardèrent tout autour d'eux.

    Les dragons ne craignaient rien. Mais je possédais une faiblesse : les lames d'argents.

    Helga s'était lever et s'était approcher d'un homme, qui s'était tendu à son approche.

    Celui-ci avait l'air d'avoir bu beaucoup de choppe d'alcool, vu la rougeur de son nez. Ces amis, dans le même état, jouaient aux cartes. Mais à l'approche de ma soeur, ils s'arrêtèrent net.

    -Mademoiselle ? demanda l'homme, en hoquetant.

    L'effluve d'alcool atteignit mes narines. Sven me boucha le nez et la bouche à temps : j'avais faillis éternuer !

    -Je ne veux pas vous dérangez longtemps. Possédez-vous une dague en argent sur vous ?

    L'homme l'a dévisagea, surpris :

    -Qu'est-ce que ça peut vous faire ?

    Un homme en tablier s'approcha prudemment :

    -Je ne veux pas te dispute dans mon établissement !

    -Vous êtes le gérant ? Mes frères veulent commander ! fit-elle, en nous montrant du doigt.

    Celui-ci s'empressa de venir prendre notre commande.

    Je laissa Sven choisir pour moi, étant accaparé par la conversation entre ma soeur et l'homme bourrer.

    Le ton commença à monter, lorsque l'homme se mit a l'insulté.

    J'observais, amusée, espérant secrètement qu'une bagarre éclate.

    Mais contre toute attente, Luna se leva, calma Helga d'une main et s'exclama :

    -On a posé une question une question simple : possédez-vous une dague d'argent sur vous ?

    Comme hypnotiser, l'homme hocha la tête.

    -Pouvez-vous la sortir et la poser sur la table ?

    L'homme fouilla maladroitement dans son dos, et sortit une sorte de dague noir, ayant pour poigne, l'éffigie d'un dragon.

    Je me raidis, sentant instinctivement la menace.

    Sven colla sa joue à la mienne :

    -Doucement...

    -Nous n'aurions qu'une chose, à vous demandez. Jusqu'à ce que nous partions ou que vous partiez, pouvez-vous accepter de l'enfermer dans le coffre du gérant ?

    -Je ne peux pas m'en détacher, cette dague est beaucoup trop précieuse... balbutia l'homme.

    -Alors pouvez-vous la laisser sur la table ? Qu'elle reste bien en vue ! s'exclama Luna.

    L'homme hocha la tête.

    Nos plats arrivèrent, mais je n'arrivais pas à détacher mon regard de la menace.

     





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