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    Comme dirigé par un pressentiment, je sauta par la fenêtre et me mit à courir dans les bois, jusque la porte Nord.

    Celle-ci se trouvait juste à côté de notre Aérodrome.

    Plus je m'approchais, plus je sentais l'odeur du sang.

    Arriver devant la grande et lourde porte de fer, je vis trois de nos chiens à terre.

    Les autres entouraient un intru à l'allure étrange, qui tenait dans sa main ... un cadavre ?!

    Non... il tenait un col dans sa main, traînant un corps ensanglanté.

    Je fis un sourire avenant et reprit le contrôle de moi-même rapidement.

    -Bonjour, chère visiteur. Puis-je savoir qui êtes-vous, vous et votre compagnon ?

    L'homme jetta un regard à ce qu'il avait dans la main et le lâcha par-terre.

    -Cet homme rôdait devant la porte, tentant d'entrer par différent moyen. J'ai cru bon de l'arrêter avant, mais ces chiens aurait fait du bon travail, même sans moi...

    J'hocha la tête, montrant un air compréhensif et continua :

    -Cela ne me dit toujours pas, à qui ai-je affaire.

    L'homme remit ses vêtements en place, avança d'un pas prudent vers moi, puis s'arrêta en me jaugeant.

    -Vous lui ressemblez comme deux gouttes d'eaux, s'en est à s'y méprendre. La nature humaine est un vrai mystère... passons, je suis le fils de l'expéditeur de la lettre que vous aviez reçu récemment.

    Apparement, il y avait une interférence côté réseau de communication dans son cerveau. J'essaya donc, d'être plus direct :

    -Je suis Lionel Kleinz. Vous êtes ?

    L'homme parut blazé, puis un éclaire d'intelligence traversa ces yeux :

    -Je suis Renan. Renan, fils de Ragnärok.

    La lettre n'était donc ni une blague, ni un mythe.

    Il avait fait vite !

    -Suivez-moi, allons parler dans un lieu plus approprié. l'invitais-je.

    Il hocha la tête.

    Au même moment, Père arriva en compagnie de plusieurs serviteurs.

    -Il a affaire avec moi, Père. J'emprunte votre bureau.

    Père n'eut pas le temps de répondre, que j'avais déjà commencer à courir vers la maison.

    Le dénommer Renan me suivait comme si de rien n'était.

    Je le fis entrer dans le bureau et referma derrière moi.

    Il n'y avait pas plus intime et anti-bruit que cette salle.

    On s'assit face à face, chacun dans un fauteuil d'une place, très confortable.

    -Je vous écoute donc. dis-je, en l'invitant à commencer.

    -Vos yeux sont en pleines frénésie. Est-ce à cause du sang de l'intru ?

    -Certainement.

    -Je suis ici pour vous expliquez les closes du contrat. Mais avant tout, sache que nous nous sommes déjà rencontrer. Vous êtiez enfant, en ce temps là. C'est pour cela que Père m'a envoyé moi, vers vous.

    -Nous sommes nous rencontrer, lors d'un événement impliquant des Ondines ?

    Il hocha la tête.

    Cette histoire m'intriguait de plus en plus !

    -Si vous voulez, nous parlerons de cela plus tard. J'aimerai tout d'abord vous parlez des clauses, c'est ce pourquoi je suis là.

    -La lettre faisait référence à un contrat avec l'un de mes ancêtres, m'incluant.

    -C'est exacte. Pour cela, je dois vous parlez de mon petit frère, Rune.

    Rune ?

    Ce prénom me disait quelque chose ...

    Le garçon de l'Oasis ?!

    -Rune, peau mat, cheveux blanc ? L'ami de mon ancêtre, Johan ?

    Renan eut l'air surpris :

    -C'est exacte. Comment le saviez-vous ?

    Cette question m'embêtait, mais je décida de répondre sincérement :

    -Je l'ai rencontré récemment dans un rêve.

    -Je comprend. Avec la situation actuel, ceci est probable. Les faits sont les suivants : dans les mois qui vont suivre, plusieurs fait étrange pourrait vous arrivez. Des entités peu recommandable pourrait essayer de vous approchez. Il est évident que je resterais avec vous pour vous protégez, jusqu'à ce que Rune vous trouve. Lorsque vous serez ensemble, je m'en irais.

    -C'est tout ?

    Il secoua la tête :

    -Le contrat est le suivant : lorsque le moment viendra, vous ferez parti du cercle. La chef du cercle sera une jeune fille aux cheveux bleu, lorsque vous la trouverez, vous saurez tout. Le contrat stipule que tout au long de votre voyage, vous protégerez mon frère Rune. En échange, vous aurez le droit d'émettre un souhait à notre père, quelqu'il soit. Si vous échouez dans votre mission, vous allez subir beaucoup de domage.

    -C'est à dire ?

    -Au moment où mon frère et vous allez vous rencontrez, vous serez liés par le contrat. Toutes les blessures que mon frère recevra, convergeront vers vous. C'est pourquoi vous devrez le protéger de toutes vos forces. Même si c'est inscrit dans le contrat, je vous le demande aussi, Lionel. Mon frère a subit suffisament de chose pour ce monde. Il a payé très chére de l'avoir protéger. Lui-même l'ignore, car sa mémoire a été effacer.

    Je fis une courte analyse de toutes les informations en ma possession.

    -Si je résume bien, vous allez rester avec moi, jusqu'à ce que Rune me trouve.

    Il hocha la tête.

    -Mon Ancêtre, Johan, a fait un contrat avec votre Père, Ragnaröck, pour que je protége Rune, jusqu'à ce qu'on trouve une fille aux cheveux bleu. Une fois mon travail de garde du corps terminé, j'aurais le droit de faire un voeu et il sera réaliser.

    -Tout à fait.

    -Lors de ma mission, toutes les blessures que subira Rune, seront transférer sur mon corps ?

    -Exacte.

    -Pour parler franchement, cette histoire me paraît aussi farfelue qu'un conte de fée pour enfant.

    -Par rapport à ce que vous avez vécu enfant, cette histoire est moins pire, je pense.

    -Ce qui s'est passé était vraiment terrible ?

    -Oui. Si Père n'était pas intervenu personnellement, il y aurait eut beaucoup de victime... vos yeux sont enfin redevenu normaux. fit-il remarquer.

    Bien, une chose de faite !

    -Si votre Père est Ragnaröck, vous êtes donc un dragon, vous même ?

    -Exacte.

    Il me paraissait parfaitement humain.

    Seul ces yeux bleu profond me déstabilisait légèrement, ainsi que son air blasé.

    -Je suppose que je n'ai aucun droit de refuser le contrat ?

    -Votre ancêtre a assuré que vous le feriez avec sérieux et professionnalisme. "Un contrat accepté et un contrat accomplit".

    C'était le vieil adage de famille.

    Grand-Père le radotait tout le temps.

    -Très bien. Mais j'ai certaines choses à faire avant. le prévins-je.

    -Y a t'il un rapport avec votre état actuel ?

    -Cela se voit tant que ça ?

    Il secoua la tête :

    -Je suis habitué à inspecter mon frère. Il présente souvent les mêmes symptômes, que vous avez en ce moment.

    -C'est à dire ?

    -Un débordement d'énergie. En général, cet état se forme après un choc ou un traumatisme profond. Pour rétablir mon frère, on l'endormait de force. Pour votre santé, je vous conseil de vous défoulez le plus possible et d'aller dormir profondément une bonne nuit.

    -Je vois. M'aideriez-vous à me défouler ?

    Il esquissa un sourire rapide :

    -Ce serait avec plaisir.

    On se leva donc et il m'accompagna jusque la salle d'entrainement.

    Se battre contre un dragon, n'avait rien en commun avec le fait de se battre contre un autre humain ou un loup-garrou.

    Restant calme, il esquivait mes coups avec patience et m'expliquait chaque faux pas, tout en combattant.

    Au bout d'un moment, il stoppa mon coup de pied et garda mon pied dans sa main :

    -Nous devrions nous arrêter, votre fièvre est en train de remonter. Une douche et un sommeil réparateur seront vos meilleurs médicaments.

    Il lâcha mon pied et me suivit jusque ma chambre.

    Je pris une douche rapide, en me faisant la réflexion que je n'avais jamais envisager Renan comme un ennemis, dès le début.

    Une fois sortit de la salle de bain, Inès était là, me présentant mon pyjama.

    Renan était là, assis sur le canapé, prêt de la fenêtre.

    -Dois-je préparer une chambre d'invité ? me demanda Inès.

    -C'est inutile. répondit Renan. Appeler plutôt votre instructeur, jeune fille.

    Inès me jetta un coup d'oeil, et s'en alla après mon hochement de tête.

    -Vous ne dormez pas ?

    -Qu'une fois tout les cents ans, environ. Comme je l'ai dit, je resterai à vos côtés jusqu'à la venue de mon frère. L'autre raison pour laquelle j'ai été choisi par Père, fut qu'il y a quelques années, je fus un assistant pour l'un des membres de votre famille. Je sais donc comment elle fonctionne.

    Quelqu'un frappa à la porte.

    -Entrez ! ordonnais-je, alors que je glissais sous ma couette.

    Ma fièvre remontait, petit à petit.

    J'entendis vaguement Renan ordonnait à Benoît de finir d'instruire Inès et d'en faire la meilleur assistantes.

    Renan se proposa pour le poste, le temps qu'Inès soit parfaite.

    Après plusieurs minutes de négociation, la porte se referma et le silence se fit.

    -Dormez tranquilement, Lionel. Comme je l'ai dit, je serez votre assistant à partir de maintenant, jusqu'à ce que la demoiselle soit prête.

    Sur ces mots assez original, ma conscience s'enfonça dans l'obscurité du sommeil, alors que j'étais en présence d'un inconnu.

     


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