• 069

    Lorsque j'ouvris les yeux, je su que c'était un bon moment pour partir.

    Pour une fois depuis longtemps, je me sentais en pleine forme.

    Le soleil était déjà assez haut.

    Kean était déjà debout, fixant l'horizon.

    En me voyant bouger, il se retourna :

    -Bonjour, Maître.

    Je m'étira, un sourire idiot aux lèvres :

    -Salut Kean.

    Il me fixa l'air surpris, s'approcha et me tendit mes chaussures.

    -Que voulez-vous faire, aujourd'hui ?

    Jusqu'a maintenant, je m'étais laisser porter par le rythme des autres.

    Il était temps d'imposer le mien.

    -Préparer notre voyage et partir.

    Il hocha la tête.

    En me levant, j'aperçu la mer, calme.

    La tempête de la veille ne paraissait n'être qu'un rêve.

    -Tu as fait fort hier. Leur crier dessus de cette manière...

    Je réprima un rire.

    -Comme je l'ai déjà dit à Layton, j'ai exprimé ce que je pensais.

    Je lui tapota la tête :

    -Sortons acheter ce dont on a besoin.

    Une fois dans la rue, j'avais bien évidemment rabattu ma capuche.

    Kean marchait à mes côtés, me serrant fort la main.

    Aucunes nouvelles du Vent d'Est et Ouest.

    On s'approcha du marché qui paraissait assez vide.

    -A cette heure-ci, la plupart des habitants sont chez eux en train de manger. Vous devriez aussi acheter quelque chose, maître.

    Plusieurs odeurs me montèrent au nez.
    Des bonnes et des moins bonnes.

    Mais l'odeur omniprésente fut celle du poisson.

    -Kean, achète moi quelque chose a mangé. Un truc simple. dis-je, en lui tendant quelques pièces.

    Il accepta et y alla.

    En l'attendant, je m'arrêta devant une échoppe, vendant une sorte de sac de couchage en laine.

    N'ayant aperçu que des félins et des poules, je ne pensais pas qu'il y avait d'autres animaux.

    La personne tenant l'échoppe me remarqua et s'arrêta de tricoter pour joindre les mains.

    Je m'empêcha de soupirer et lui demanda la valeur de ces marchandises.

    Elle me répondit avec empressement.

    C'etait une femme ni vieille, ni jeune.

    Surement une mère de famille.

    Je lui demandais si je devais passer commande, mais elle secoua la tête :

    -Il y en a de toutes les tailles et toutes les couleurs, déjà prête. Parfaite pour voyager vers White ou en mer !

    Elle était aux petits soins avec moi.

    N'étant pas habituer à ces attentions, je n'étais pas à l'aise.

    Kean revint au moment où j'avais fini la transaction.

    Il me tendit une sorte de sandwitch remplie de couleur.
    Lui faisant confiance, je l'engloutis rapidement, sans me poser de question.

    En observant d'autres échoppes, une question me vint à l'esprit :

    -Kean, penses-tu pouvoir voler au-dessus de la mer assez lontemps, où dois-je voyager en bateau ?

    Il parut y réfléchir.

    On avança encore, achetant le minimum nécessaire pour voyager, comme un canif ou une canne-à-pêche rétractable.

    Au bout d'un moment, il me tira la manche :

    -Maître, je pense que si vous appelliez le Vent d'Est, il pourrait nous faciliter le vol.

    Dépendre des autres n'était pas mon fort.

    Kean était une exception.

    Eléonora aussi, en avait été une.

    A cette pensée, mon coeur se serra.

    Je ne voulais plus y penser.

    Je voulais avancer.

    Je secoua la tête, chassant ces pensées parasites.

    -Est ce que sa prendra plus de temps de voler ou de prendre un bateau ? demandai-je, à voix haute.

    Nous étions devant un petit étalage de pierre précieuse, à petit prix.

    -Maitre, nous devrions... commença Kean.

    Mais il fut interrompus par deux évènements.

    D'un côté, les pourfendeurs du festival me remarquèrent et s'avancés vers moi d'un pas presser.

    Tandis que de l'autre côté, des adolescents m'abordèrent en me répondant d'une même voix :

    -Où comptez-vous voyager ? Notre père peut vous y emmené !

    Après un deuxième regard, je constata qu'ils étaient jumeaux.

    Lorsque nos regards se croisèrent, j'y lu d'abord la surprise, puis ils reculèrent et joignirent leurs mains :

    -Grand ramasseur, nous sommes honoré d'être en votre présence.

    Ils parlèrent en même temps, encore une fois.
    Cela m'amusa.

    -Vous me disiez que votre père posséder un bateau ? demandai-je, en réprimant un sourire.

    Je sentais Kean se tendre petit à petit, en observant les autres approcher.

    -Cela dépend d'où est-ce que vous allez. répondit l'un.

    -Notre père n'a reçu aucune demande aujourd'hui, à cause de la tempête d'hier. répondit l'autre.

    Kean était tendu comme jamais.

    Je mis une main sur son épaule et demanda aux jumeaux :

    -Je dois me rendre à White. Est-ce que votre père serait prêt à faire le voyage ?

    Fièrement, ils hochèrent la tête.
    Ils me donnèrent un point de rendez-vous, pour que je rencontre leur père pour parler affaire.

    Au moment où ils partirent, les autres étaient à deux pas de moi.

    Ils n'osèrent pas s'avancer plus, heureusement pour moi.

    -Faucheur ou non, on a pas oublié l'humiliation que tu nous as fait subir ! hurla celui qui avait voulu frapper Kean.

    Je continua de comtempler les joyaux bradé.

    Une petite pierre grise foncée attirait mon attention.

    Le vieil homme qui tenait l'étalage, regardait les pourfendeurs avec crainte.

     





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique