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    -Coucou ! dis-je en ouvrant la porte, tout sourire.

    Je l'avais appelé, je m'étais habillé, je m'étais nourris et il était enfin arriver.

    -Bonjour princesse ! Comment vas votre altesse ?

    Je ris :

    -Arrête Jo !  Ca va ... entre !

    On s'assit dans le salon.

    -Tu es sûr que ça va ? T'as l'air ... malade.

    -Disons que pour le moment ça va ... lui répondis-je en tirant la langue.

    -J'ai le droit de savoir ou c'est mieux pour moi d'être dans l'ignorance ?

    -Johan ... en vérité, je ne sais pas si je devrais te le dire ... mais je n'aime pas te cacher des choses ... tu es prêt à m'écouter ? demandai-je, anxieuse.

    -Biensûr Lily ! s'exclama t'il, comme si c'était une évidence.

    Je soupira de soulagement et lui expliqua tout. Tout en long, en large et en travers. Sauf de mon semi-réveil que j'ai préféré passer sous silence.

    Il m'écouta attentivement, posant des questions lorsqu'il ne comprenait pas.

    J'admira son courage, car un humain normalement constituer aurait voulu fuir au loin en ayant entendu tout cela, par instinct. Je ne lui en aurais même pas voulu.

    -Si j'ai bien compris, résuma t'il après une minute de silence, c'est que si tu ne bois pas très vite du sang, tu vas mourir... c'est sa ?

    J'hocha la tête.

    -Alors bois-en ! fit-il en me tendant son poignet.

    Je repoussa son bras :

    -C'est gentille mais ... j'ai une sainte horreur du sang. Ce n'est pas aussi simple...

    -Je comprend ... c'est un peu comme moi et les choux de bruxelle... c'est pas compatible !

    On rit.

    -A peu près ... enfin voilà, tu sais tout. Je vais donc devoir partir je ne sais pas trop où ...

    -Tu reviendras ? 

    Je baissa la tête :

    -Je ne sais pas ...

    Il me prit dans ses bras et me serra fort.

    J'entendais son coeur battre et son sang circuler dans chaque veines de son corps.

    Contrairement à ce que je pensais, c'était un beau son.

    -Jo, je te promet que même si je meurs, j'essaierai de venir te rendre visite !

    Il me serra encore plus fort :

    -Lily, essaye de revenir vivante, s'il te plaît ! Ce serait la meilleur chose ...

    Je sentais l'inquiétude et l'espoir dans sa voix.

    -Je t'adore Jo ! Tu es le meilleur et le plus gentille des humains que j'ai pu connaître ... lui dis-je, en le serrant fort à mon tour.

    On resta dans les bras l'un de l'autre un bon moment.

    Nous étions ensemble depuis nos 3 ans, ce fameux jour où l'on s'était rencontrer à la crèche et qu'il avait ramasser ma tétine que je venais de faire tomber...

    -Quand est-ce que tu pars ? me demanda t'il.

    -Je ne sais pas encore ... demain, dans une semaine, dans un mois ... mais dans pas longtemps je pense. Mon état se dégrade de plus en plus selon mon médecin...

    Il baissa la tête.

    Je vis une larme rouler sur sa joue. J'essuya doucement cette goutte d'eau qui me déchirer le coeur :

    -Jo ... je t'en supplie ne pleure pas ! Je t'adore ! Tu es comme mon frère jumeau ! J'ai toujours tout partager avec toi, tout mes secrets, tout mes jouets, toute mes pensées ...

    -Toute tes conneries aussi, pendant qu'on y est ... compléta t'il avec un sourire d'essaie.

    Le voir aussi triste me donner aussi envie de pleurer.

    -Tu travail cet aprem' ? lui demandai-je.

    Il hocha la tête.

    -Je passerais te voir alors ! Je vais vider tout tes gâteaux, prépare toi ! m'exclamai-je, avec une joie feinte.

    -Alors prépare ton porte-monnaie ... me prévint-il.

    -J'appellerais l'un de mes frères ... dis-je, nonchalante.

    Il sourit :

    -Bon, je dois y aller. A cette après-midi, alors ...

    Il se leva et je le raccompagna jusqu'à la porte.

    Avant qu'il ne parte, je le retint par la main :

    -Jo ... ne raconte ce que je t'ai dit à personne, s'il te plaît ... ni à Nicolas, ni à mes frères, d'accord ?

    Il hocha la tête, avant de m'enlacer une dernière fois et partir sans se retourner.

    Penser que ce soir serait peut-être la dernière fois que je le verrais, me faisait me sentir très mal.

    J'aurais aimer passer le reste de ma journée en boule dans mon lit, mais il fallait que j'aille au nid.

    Je pris donc mon portable pour appeler la personne capable de faire en sorte que je puisse ne pas "sortir toute seule" de la maison...


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