• 015

    Je croisa les bras, attendant un temps infinis, que quelque chose se produise.

    En vain.

    Je soupira d'agacement.

    Des rires d'enfants se firent entendre.
    Petit à petit, ils paraissèrent se rapprocher, devenant plus fort.

    "Tu ne trouveras aucune réponse auprès de cet imbécile." fit une voix résonnante. 

    "C'est la forme d'empreint du Sapin, lorsqu'il veut observer la forêt." fit une autre.

    "S'il est là, c'est que Sapy est en train de dormir !" remarqua une autre.

    "Allons le réveiller !" lança une voix riante.

    "Il va se mettre en colère..." fit une voix réticente.

    Leur bavardage me fit sourire.
    Tous avaient une voix d'enfant, mais je ne les voyais pas.

    "Il a de la visite, on a une raison de le réveiller ! Allons-y ! Tous sur lui !"

    Une sorte de cri de guerre rieur, retentit dans l'espace sans fin.

    Puis plus rien.

    Le volatile me fixait, sans bouger.

    -Combien de temps, je vais rester coincer ici ? murmurais-je, soudain impatient.

    -Oh, pas bien longtemps ! fit une voix de vieille homme. Et si tu ouvrais les yeux, au lieu de fixer mon avatar ?

    Je fus déconcerter par la demande. J'avais les yeux grand ouvert...

    Le hibou ne bougeait toujours pas.

    Je fermais les yeux, me concentrant.
    En les rouvrant j'étais... toujours au même endroit.

    Sauf que devant moi, il y a avait un vieux bonhomme, digne d'un père Noël, en pyjama.

    Il avait devant lui un socle et un livre ouvert.

    -Roy ! Cela faisait longtemps, mon petit ! Quel bon vent t'amène ?

    -Euh... ?

    -Oh, excuse-moi, je lis ici que tu es amnésique depuis hier... tu reviens donc revoir ton contrat ? Sage idée !

    -Vous êtes ? demandai-je, incertain.

    -Je suis le Gardien de la forêt. C'est avec moi, que les contrats de deuxième chance sont signé.

    -Vous êtes un démon ?

    Après tout, dans les jeux, les seuls qui "signe un contrat" sont des démons invoquer...

    Il secoua la tête, en riant :

    -Les démons ne viennent pas ici. Je suis comme une sorte, d'esprit protecteur. Mais je n'interfère jamais avec l'extérieur, contrairement à Waiba. Je suis le possesseur de vos mémoires et de vos contrat. Les esprits me nomment Sapy.

    -Enchanté ? dis-je, perdu.

    Il rit, puis demanda :

    -Si on s'y mettait ? Rester ici trop longtemps, n'est pas bon pour toi !

    -Je vous écoute. dis-je, en me redressant.

    Il feuilleta son livre et lu :

    -Les clauses sont les suivantes : tu acceptes le rôle de ramasseur d'âme, en échange d'une deuxième chance, sur terre.

    J'hôcha la tête.

    -Je vais à présent te dire les règles, auquel tu es soumis :
    1)Tu as l'interdiction absolut de retirer tes gants.
    2) Tu dois toujours garder ta tenu. 3)Garde-toi des contactes physique avec autrui.
    4) Ne te lie pas trop longtemps, aux mêmes personne.
    5) Tu n'as pas le droit de te faire du mal.
    Ce sont tes clauses. Tant que tu les respectes, il n'y aura aucune conséquence.

    -Pourquoi je n'ai pas le droit de toucher quelqu'un ?

    Je trouvais ça injuste !

    -Etre a proximité d'âme vivante, pendant trop longtemps, te fera souffrir.

    -Je vois...

    Cela expliquer le comportement que j'avais adopter, vis à vis de mon entourage.

    -Je lis ici, que tu avais demandé quelques rajouts ... les veux-tu toujours ?

    -C'est à quel sujet ?

    -Tu es intouchable dans la forêt. Tu es neutre,vis à vis, des oubliés et ...

    Il eut l'air d'hésiter.

    -Et ? le pressais-je.

    -Et lorsque tu as besoin d'aide, la forêt doit tout mettre en oeuvre, pour ne pas le faire.

    J'avais moi-même demander, à ne pas recevoir d'aide ?! Etais-je tomber la tête ?

    -Peut-on effacer la dernière clause ? demandais-je, avec espoir.

    Il secoua la tête :

    -Je ne peux l'effacer, mais je peux l'atténuer.

    -Comment ça ?

    -Si tu es en danger ou que tu as besoin d'aide, dis-le aux arbres. On t'enverra de l'aide. C'est une clause que je peux ajouté.

    J'hôcha la tête, rassuré.

    -Y a t'il autre chose ?

    -Non.

    Je sentais qu'il me cachait quelque chose, mais je n'insista pas.

    Il tourna la page et eut l'air choqué.

    -Si... si tu retrouves des flashs de mémoire, reviens ici immédiatement. Est-ce clair ?

    J'hôcha la tête, bien sagement.
    Il fit de même, d'un air entendu.

    -Bien, Roy. Je te souhaites bonne chance, pour finir ta liste. Pour repartir, il te suffit de fermer les yeux...

    J'allais le faire, mais il continua :

    -Mais avant cela, j'ai une dernière chose à te dire. C'est plus un ordre qu'un conseil. Réfléchit bien aux clauses qui t'ont été donner, et la situation dans laquelle tu te trouves. Tant que n'aura pas compris la raison, pour laquelle tu es ici, a recevoir une deuxième chance, même si tu finis la liste, tu ne pourras pas repartir.


  • 014

    Son air choqué, me parut suspicieux :

    -Quoi ? J'ai un monstre dans le dos ?

    Elle papillona des yeux, avant de partir dans fou rire ...monstre.
    Son rire résonnait dans l'antre, comme si un phoque s'étouffait !

    Elle se calma, au bout d'un moment, se frotta les yeux et s'exclama :

    -Les monstres ne viennent pas ici ! Mais qui aurait cru, qu'un jour... TOI, tu me remercirais sincèrement... ah~ j'ai bien ris !

    Je me sentis un peu véxer, par l'insinuations, mais n'insista pas.

    -Mais plus sérieusement, tu as oublié même tes clauses, n'est ce pas ?

    J'hôcha la tête.

    -Tu as toujours ta liste ?

    -Oui.

    Elle eut l'air pensive, quelques secondes, puis me demanda de la suivre.

    Elle descendit de la racine, qui repartit dans le sol, et se dirigea vers une ouverture, qui descendait plus bas.

    -Une sorte de sous-sol, ne t'en fait pas. me rassura t'elle.

    On descendit dans un endroit sombre.

    -Tu sais, j'ai accès aux souvenirs de tout ceux qui arrive. On est ... pareil. J'ai vécu la même fin que toi...

    -Fin ? Tu m'as dit que je n'étais pas mort.

    -Exacte. Mais disons que si j'avais voulu y retourner, je serais ramasseuse d'âme, comme toi.

    J'avais compris son explication, mais faute de mémoire, je ne saisissais pas le fond.

    On arriva dans une salle étrange, remplie de racine. Celles-ci bougeaient et ondulaient. Certaines n'étaient que des racines, mais d'autres étaient fleuris.

    De beau lotus fleuris, ici et là.

    -Vois-tu des fleurs ? me demanda t'elle.

    -Oui, des lotus.

    Elle soupira.

    -C'est mal ? dis-je, pas rassuré.

    -Non, seulement... rien, ne t'en fais pas ! fit-elle, d'un sourire crispé.

    Elle aurait pu faire un effort, pour paraître plus convaincante !

    L'angoisse au ventre, je la suivis, en serrant fort ma faux.

    "Ne vous en faîtes pas, Maître, le sapin ne vous fera jamais de mal. Il est de votre côté."

    Kean était vraiment un soutien psychologique de haut niveau !

    Ma boule au ventre s'apaisa un peu.

    -C'est ici. Tu vas devoir posé ta faux.

    Elle me montrait de la main, une sorte de petit renfoncement dans une grosse racine. Un creux digne d'une tombe.

    -Tu vas m'enterrer ? dis-je, d'un air faussement horrifier.

    Elle rit :

    -Mais non, bêta ! Allez, entre !

    Un peu hesitant, je soupira :

    -Kean, transforme-toi.

    Je le lâcha et il se transforma.

    Il leva les yeux et prit mes mains dans les siennes :

    -Maître, ne vous en faîtes pas, je suis là.

    Par instinct, comme si c'était naturelle de faire ça pour moi, je colla mon front au sien et inspira profondément.

    Je me força à reprendre mon calme, doucement doucement.

    Une fois prêt, je m'y allongea, non pas sans avoir eut l'image d'une pelle dans le coin...

    -Promet-moi de ne pas m'enterrer ! supliais-je.

    -Je promet de t'épargner les vers et la boue, si tu fermes les yeux et la bouche ! Et que tu te laisses faire !

    -... n'en profite pas ! m'exclamais-je, en riant et suivant ses indications.

    A peine avais-je fermer les yeux, que je me retrouvait dans un autre endroit.

    Je me trouvais dans un endroit ... étrange.

    Plus étrange que le champs.
    Plus étrange que la ville.
    Plus étrange que la forêt.
    Plus étrange que l'intérieur du sapin.

    Je me trouvais dans un endroit... vide.

    Ni haut, ni bas.

    Le noir complet.

    Et pourtant, je n'avais pas peur.

    -Il y a quelqu'un ? demandai-je, au cas ou...

    Je me sentais idiot de demander cela, alors qu'il n'y avait vraisemblablement que moi, ici.

    Une faible lueur apparut devant moi, apaisant ce sentiment, d'être un imbécile.

    La lueur se diffusa, jusqu'a prendre forme, tout comme Kean le faisait.

    Sauf que la forme qui apparut fut celle... d'une chouette. Ou d'un hibou.

    Quoi qu'il en soit, le volatile nocturne était tout blanc. Blanc aux yeux violet, perçant.

    Il me fixait avec intensité.

    -Euh... bonjour ? proposais-je, pour enlever ma sensation de malaise.

    Le rapace pencha la tête, puis la remise droite, avant d'ouvrir le bec, de hululer, puis de devenir aussi fixe et rigide qu'une statue de pierre.

    Je n'étais pas avancer...

     


  • 013

    -Comment ça ?

    Elle soupira :

    -Commençons par le commencement. Je suis Waiba, l'esprit du Sapin, gardienne des perdus et des oubliés.

    Puisqu'elle le proposait, je me presenta :

    -Roy.

    -Je sais, gros malin ! Tu es l'un des perdus, que je connais le mieux !

    -Alors raconte-moi, je suis tout ouïe !

    Elle prit une inspiration et expliqua :

    -Avant de parler de toi, je vais te parler de moi. Je te l'avais déjà raconter, mais comme monsieur a souhaité oublier...

    -Vas-y ! la pressais-je.

    Elle fit une moue boudeuse, puis croisa les jambes :

    -Sur terre, je n'ai pas eu une bonne vie. Lorsque j'ai accepté de me rattraper ici, j'ai demandé a vivre dans ce monde pour toujours. Ils ont accepté, en me donnant une liste qui ne finira jamais. Je dois m'occuper de garder et gérer, tout ceux qui atterissent ici, en rattrapage.

    -Tu es coincé ici depuis longtemps ?

    Elle me faisait pitié.

    -Je ne sens pas le temps s'écouler. Ici, le temps est un concept. C'est l'avantage de vivre comme un arbre !

    Au moins, elle souriait.

    -Et donc, je vous rencontre tous. Vous apparaissez sur mes racines. C'est là, que le lien, entre vous et moi se créée. Je stocke votre mémoire en moi, et l'arbre vous donnes une liste équivalente, à ce que vous avez vécu.

    -Tu veux dire qu'on est mort, dans l'autre monde ?

    -Non. Tu peux y retourner, si tu finis ta liste. Tu retourneras à ta vie d'avant.

    -Quelqu'un y est déjà parvenu ? demandais-je, avec espoir.

    -Oui, pleins. Ce monde n'est pas un piège, c'est une chance de se rattraper. Mais dans ton cas, après avoir récupérer ta mémoire, tu as tout abandonner. Tu n'étais déjà pas très stable psychologiquement, mais là, tu étais brisé.

    -Et ?

    -Comme tu faisais ton travail, sans rien demander en échange, la planète a exaucé ton voeu, pour te retourner l'équivalence de ton travail.

    -Pour te soutenir un peu, je te donnais des quêtes pour t'occuper l'esprit, lorsque tu n'avais pas d'âme à ramasser... je suis désolé, de ne pas avoir pu faire plus.

    Je secoua la tête :

    -Ne t'en fais pas. Ce qui est fait, est fait. Mais j'ai des questions, auquelles je veux des réponses.

    -Je t'écoute.

    -Pour commencer, est-il possible d'avoir une nouvelle liste ?

    -Si tu parles de Jean, c'est une exception. Il n'a rien pu faire, à peine réveiller, qu'il se fait voler sa liste... mais non, une liste est unique. Elle est générer par tes souvenirs, l'équivalence ne peut être faites deux fois de suite.

    -Comment ai-je fabriquer Kean ?

    -Ta faux ? Avec ton sang. Les ramasseurs d'âmes ont besoin d'une faux, comme guide. La faux est un soutient morale et physique. Gérer les âmes et la tristesse des familles, n'est pas quelques choses que l'on peut gérer, seul. Tu l'as donc créée, en allant au volcan du Sud, contrairement aux autres, qui vont à celui du nord.

    -Quel est la différence ?

    -En mettant une goutte de sang, dans le volcan choisit, tu créées une faux. Elle prendra vie, lorsque tu la nommeras. Comme Kean.

    -Non, je veux dire, quelle est la différence entre les volcans ?

    -Oh, ça ? Chaque volcan possède un élément différent. Au nord, le volcan de glace. A l'Est, le volcan de terre. A l'ouest, le volcan de l'eau. Et au Sud... le volcan le plus dur à atteindre, le volcan de l'air.

    -D'après tes dires, j'ai choisis le volcan de l'air.

    -Oui grâce au souffle de vie du volcan, cette faux peut prendre forme humaine. Dit-toi, qu'il est un peu comme ton fils...

    -Je pensais plus à un petit frère ! avouais-je, en riant.

    Kean vibra.

    -Ai-je des pouvoirs ? Une habilité spécial ?

    -Oui, grâce aux quêtes que tu as réalisé pour moi, tu en as pas mal... pour commencé, en tant que ramasseur d'âme, tu as ta faux et la possibilité de manipuler les âmes. Tu peux voir leur souvenir, leur couleur et les retirés de leur enveloppe.

    -J'ai déjà lu les souvenir d'une âme.

    -Tu es doués ! Ensuite, tu as une agilité et une endurance à tout épreuve... grâce a mes quêtes, tu peux communiquer aux oiseaux, aux félins et te téléporter dans un endroit que tu connais déjà.

    -Me... téléporter. C'est une blague ?

    -Non. L'équivalence sera respecter : tu seras où tu voulais aller, en echange, quelques choses d'égales à ton poids sera envoyer à ta place.

    -C'est ... dangeureux.

    -Exacte. Donc tu ne l'utilisais qu'en extrême nécessité.

    -D'autres capacités ?

    Elle eut l'air de réfléchir, tout en me fixant :

    -Grâce a ta faux, et du fait que tu ai choisi le volcan de l'air, tu peux manipuler l'air à ta guise. C'est tout, je ne vois rien d'autre...

    -Merci pour tes explications, j'y vois un peu plus clair ! la remerciais-je, en souriant.

    Elle parut surprise, ou plutôt, ébahis, tout en me dévisageant.

     


  • 012

    Je n'eus pas le temps d'approfondir ce sujet de boulet-sur-patte, qu'une silhouette apparut d'un coup, dans mon champs de vision.

    Je m'apprêtais à balancer ma faux, dans la tête du nouveau venu, avant de me rendre compte, que c'était un enfant.

    -Euh ... Kean ?

    "Aucune idée"

    Super ! Une surprise...

    Je gardais ma position, tendu, laissant mon corps prendre le relais en cas de combat.
    Méfiant, je demanda :

    -Qui es-tu ?

    Il me fixa quelques instants, avant de sourire, l'air rassuré :

    -Tu es le ramasseur d'âme, n'est ce pas ? Je suis un perdu, au service du sapin. Elle m'a demandé de venir te chercher...

    -Ton nom ?

    -Jean.

    -Jean ? répétais-je, en le détendant légèrement. Je te suis...

    Laissant un bon écart entre nous, je le suivais d'un bon pas.
    Il marchait avec agilité entre les buissons, les arbustes et autres obstacles.

    "C'est étrange, nous n'avons pas été attaquer."

    Ce n'était pas faux.
    Le jeune garçon devant moi, ne devait pas être plus âgé que Miska.
    Ces traits enfantins n'avaient pas encore disparu.
    Ces cheveux d'un blond vénitien et ces yeux bleu, ne collait pas du tout à l'ambiance de la forêt.

    -Jean, cela fait longtemps que tu es au service du sapin ?

    -Non, j'ai commencé il n'y a qu'une semaine. Cela fait maintenant un mois, que je suis arrivé. Mais au moment où je me suis réveiller, un oublié m'a attaqué et m'a volé ma liste.

    -Donc, tu es devenu un oublié à ton tour ?

    -Exacte. Mais il y a une semaine, le sapin m'a appelé et m'a proposé d'être à son service. En échange, j'aurais une nouvelle liste.

    -Il y a des contraintes, je suppose ?

    -Oui. Tant que je suis dans la forêt, je suis sous sa protection. Je n'ai donc pas le droit de sortir d'ici, sauf avec autorisation...

    -Donc, tu n'es jamais sorti d'ici ?

    Il secoua la tête, contrit.

    "Donc, recevoir une nouvelle liste est possible ?" pensais-je, troublée.

    "C'est surement une exception ou l'un de ces caprices..."

    "A qui ?"

    "A elle"

    Elle ?

    Je leva la tête, alors qu'on était déjà arriver au pied du sapin.

    -Déjà ? m'exclamais-je, surpris.

    -La forêt est capricieuse, comme elle. Elle distort l'espace, de temps en temps. Là, elle nous a raccourcis la route.

    -Donc, quand tu dis "elle", tu parles de la forêt ?

    -Non. D'elle. fit-il, en pointant le gigantesque sapin. Je suis de retour !

    Une racine se mit à bouger, pour prendre petit à petit, une forme féminine.

    Un être aux formes génèreuse, la peau marron, de grands yeux vert émeraude et une bouche fine.
    En guise de vêtement, elle portait une sorte de tenu, faîte de feuilles bien taillés.

    -Bonjour Roy ! Tu es en retard ! s'exclama t'elle, en s'approchant et s'étirant.

    Je ne bougea pas, surpris.

    -Oh, c'est vrai, j'avais presque oublié que tu avais perdu la mémoire...fit-elle, en s'arrêtant à un pas de moi.

    -Donc... tu sais ?

    -Je sais tout. fit-elle, d'un ton sans appel.

    -Alors pourquoi ai-je perdu la mémoire ?

    -Jean, tu peux disposer. Annonça t'elle, au garçon. Roy, tu me suis...

    Et elle entra... dans le tronc du sapin.

    Hein ?

    Je m'avança, méfiant, vers le tronc et tâta la texture. Mais ma main traversa le tronc et quelques choses l'attrapa, m'attirant à l'intérieur.

    Là, les choses étaient... bouleversante.
    Un bordel sans nom était présent, dans ce vaste et noble espace.

    Des livres éparpillaient partout, des tenues de soirée humaine, par terre, en boule et j'en passe...

    -Tu ne m'as pas demandé de venir ici, pour faire le ménage, j'espère ?! m'exclamais-je, soudain détendu.

    Elle mit les mains sur les hanches :
    -Je ne t'ai jamais demander de venir, aujourd'hui ! Pour une fois, tu es venu de toi-même !

    -Et donc ? demandais-je, en m'asseyant sur le bord d'une sorte de banc, remplie de... choses que je ne pouvais pas nommer.

    Une grosse racine sortit du sol, face à moi. Elle s'assit dessus :

    -Alors que veux-tu, monsieur ronchon ?

    -Si tu sais tout, pourquoi ai-je perdu la mémoire ?

    Elle écarquilla les yeux, puis les baissa sur ses mains jointes :

    -Etrangement, la planète t'a accordé ton souhait. Elle ne le fait qu'exceptionnelement.

    -J'ai souhaité perdre la mémoire ?

    Elle secoua la tête :

    -Pas exactement. Depuis quelques temps, tu disais entendre des voix étranges... et tu as regagné la mémoire dans son intégrité. C'est là, que tu as commencé à devenir vraiment étrange...

    -Je t'écoute. dis-je, en serrant fort le manche de ma faux.

    -Tu as commencé à pleurer, être triste et désespéré. La forêt t'aime beaucoup, elle t'a donc gardé en elle, pendant deux jours entier, le temps que tu te calmes... et lorsque tu es sorti, du côté des champs, tu as hurlé... tu as souhaité tout recommencer à zéro. Tu as souhaité une seconde chance... la planète t'a exaucé.

    Elle avait les yeux larmoyant.

    -Tu sais, j'ai été humaine aussi. Mais contrairement à vous tous, je n'ai aucune envie de retourner sur terre.

     


  • 011

    Je commença par me diriger vers la muraille de la ville, visible depuis la montée.

    La rue principal de la ville menée du poste de sécurité, tout droit à la mer.

    Je descendis donc en réfléchissant à pleins de choses, sans réelement les approfondir.
    Je ne voulais pas me provoquer un mal de tête...

    Les gens se mettaient sur le côté, respecteusement.

    J'arriva au contrôle, oú un agent plus jeune me reçu.

    -Grand Ramasseur, quand comptez-vous revenir ? me demanda t'il, excité comme un gosse.

    J'haussa les épaules pour toutes réponses, avant de sortir de la ville.

    Le son de la ville s'aténua et le silence environnant m'appaisa.

    -Il n'y a pas à dire, je préfère le silence ! murmurai-je, en m'étirant.

    "Maître, je vous sent plus détendu ! Voulez-vous marcher ou préfériez-vous voler ?"

    -Prend ta deuxième forme, et promenons-nous un peu ! m'exclamais-je, de bonne humeur.

    Kean se transforma et me fit un grand sourire joyeux.

    Il me prit la main, timidement et marcha à côté de moi.

    Je savais bien que comme un enfant accroché à son doudou, je m'étais attacher à Kean. C'était mon seul moyen de réconfort. Sans véritable souvenir, j'aurais dû être bien plus effrayer, d'atterir dans un endroit que je ne connaissais pas...

    -Kean, comment étais-je, avant de perdre la mémoire ?

    Son sourire s'affaisa :

    -Vous êtes mon créateur. Je vous ai toujours respecter. Vous étiez toujours triste, desespéré, sombre et mélancolique. Vous aidez les autres et ramasser les âmes, sans pause et sans rien demander en échange. Je n'aimais pas vous voir comme ça...

    -Comment me comportais-je, vis à vis de toi ?

    Il secoua la tête :

    -Vous ne me parliez pas beaucoup. Vous me donniez des ordres précis, que j'exécuté. Vous ne m'aviez jamais vraiment autoriser, à prendre ma deuxième forme...

    Je n'avais pas l'air très commode...

    -Comment nous sommes-nous retrouver, dans ce champs de blé ?

    Il m'observa contris.

    Je le souleva et le pris dans mes bras :

    -Dis-le moi. Ne t'inquiète pas, je ne me mettrais pas en colère.

    -Je veux bien vous racontez, mais je ne sais pas, si ça peut vous aider...

    -Dis toujours ! Raconte-moi à partir du moment oú j'ai quitté la maison.

    Il eut l'air de réfléchir, puis hôcha la tête :

    -Après avoir quitter la maison, vous avez ramasser dix âmes et fauchée cinquante-sept monstre. Après, vous êtes aller dans la forêt des perdus et rencontrer des oubliés.

    -Tu m'as dit que j'en conaissais certains ?

    -Oui, vous les avez rencontré au cours de vos missions. Contrairement aux autres, vous êtes unique et le seul ramasseur d'âme. Par conséquent, la forêt vous a proposé un dile : de temps en temps, elle vous propose des quêtes et en échange vous obtenez quelques choses d'équivalent.

    -J'ai accepté ça ? Attend, comment je parle à la forêt ?

    -Le sapin est le plus vieille arbre de la forêt. Il possède donc un esprit, capable de communiqué. Vous avez accepter, c'est comme ça que vous avez sauver les trois enfants.

    Je comprenais mieux.

    -La forêt est encore loin ? demandais-je, en regardant la grande prairie qui s'étendait.

    -Non, seulement encore quelques minutes de marches.

    -Bien ! Continu ton histoire !

    Il hôcha la tête et je continua à marcher.

    -Après avoir discuter avec les oubliés, vous leur avez donner un sac de nourriture et vous êtes partis. Pendant toute la journée qui a suivis, vous êtes rester à vous promenez dans la forêt.

    -Et après ?

    -Vous vous êtes diriger vers le champs et vous vous êtes fait foudroyer, par un éclair sortant de nulle part. Après, vous connaissez la suite...

    Je m'étais fait foudroyer et je n'avais aucun bleu ou petit bobo ?!

    -Connais-tu mes pouvoirs ou mes possibilités ? Des capacités spéciales ?

    Il eut l'air d'y réfléchir, avant de secouer la tête :

    -Aucune idée. Vous ne m'en avez jamais parler. Même si je viens de votre sang, je n'ai qu'un lien télépathique et énergétique avec vous, le reste, je l'ignore.

    -Télépathique et ... énergétique ?

    -Oui, outre le fait de dormir, je me nourris de votre énergie.

    Je commençais à comprendre ma fatigue de la veille !

    Comme il l'avait dit, j'aperçu enfin le début de l'immense forêt, que nous avions survoler la veille.

    Il sauta de mes bras à terre et se retransforma.

    "Maître, soyez sur vos gardes, les monstres attaque souvent à l'entrée de la forêt."

    Sans vraiment savoir comment être sur mes gardes, je pris la faux entre mes mains et la fit tournoyer, tél une majorette de niveau expert.

    Arriver vers les premier arbre, je m'y engoufra, ressentant une étrange sensation de changement d'ambiance.

    "Cette forêt m'a l'air sacrément dangeureuse !"

    J'observais les allentours, les sens en alerte.

    "En cas de combat, faite comme ce matin, laissez faire votre corps. Il sait se battre à merveille."

    Etait-ce pour sous-entendre, que j'étais devenu un boulet ?!