• 020

    Etre entourer de l'esprit du vent de l'Ouest, et monter un dragon en même temps.

    C'était ... extraordinaire !

    Mais même si la situation aurait dû me rendre curieux et surexcité, je me sentais étrangement calme.

    L'esprit du vent flottait à nos côtés.

    Ce qui me rendait réellement curieux, était un autre sujet :

    "Kean, pourquoi est-ce que je ne me sens pas mal, auprès de cette dragonière ?"

    Celui-ci leva la tête et me fit un grand sourire :

    -Parce qu'elle est assise à une distance supportable.

    Je me rendis compte, que je venais de le questionner par télépathie. Ca finissait par devenir une habitude amusante !

    -Dis-moi, Elsbeth (?) combien de temps de vol reste t'il ?

    -Peu de temps... répondit-elle, sans se retourner.

    Je remis ma capuche, ne supportant plus le bruit des battements d'ailes du dragon.

    -Pourquoi remets-tu ta capuche ? Tu es bien plus beau, sans ! s'exclama l'esprit.

    Etait-ce un compliment ?!

    -Maître, regardez ! Voici la capital de ce pays, la ville Rioga.

    Il se penchait dangereusement, pour mieux voir. Je l'imita, tout en restant prudent.

    Une grande ville, plus grande que la ville d'îliade.
    Entourait de mur de pierre, la cité royale avait l'air magnifique !
    Un château digne de comte de fée, se trouvait en son centre, entourait de somptueux et immense jardin.
    La ville paraissait colorée et bruyante.
    Je remarqua qu'un fleuve traversait la ville, la séparant presque en deux.

    Volny, sous les ordres de sa dragonnière, amorça sa descente, vers un point précis, prêt du château.

    Lorsqu'on fut enfin à terre, l'esprit du vent se détacha de moi et s'éloigna un peu.

    Elsbeth descendit en première, avant de me faire signe de faire de même.

    Kean descendit, puis je le rejoignis et le prit dans mes bras.

    Je m'approcha de la tête du dragon :

    -Merci pour ce vol sécuriser, Volny.

    La dragonnière me regarda stupéfaite :

    -Comment connais-tu son nom ?

    Je me tourna vers elle, surpris qu'elle me tutoie aussi soudainement.

    Elle parut s'en rendre compte, car elle toussota, se tendit et se reprit :

    -Je m'excuse, Grand ramasseur.

    Je m'approcha doucement et lui répondit :

    -J'ai discuté un peu avec Volny. C'est un bon dragon. Et sa dragonnière est doué. Je te remercie, de m'avoir emmener ici.

    Elle eut l'air encore plus surprise, mais cette fois-ci, elle se détendit :

    -Je vous remercie pour ces compliments, Grand Ramasseur. Ils me vont droit au coeur !

    Kean se retransforma en faux, alors que des gardes du palais approchaient.

    -Je... je vous remercie de m'avoir accepter, Grand Ramasseur. fit-elle, poing sur le coeur.

    Je fus un peu perdu :

    -Comment ça ?

    Elle eut l'air d'hésiter, mais se lança :

    -D'habitude, les gens ne me trouvent pas digne de confiance, parce que je suis une fille...

    Je m'appuya sur ma faux, sentant une sensation étrange, monté dans ma poitrine :

    -Si tu as été choisi, pour m'accompagner, c'est que tu es compétente, point. Le genre d'une personne importe peu, seul les capacités comptent.

    Une lueur de respect se mit à briller dans ces yeux, ce qui me mit mal à l'aise.

    Pour cacher ma gêne, je me tourna vers les gardes, qui venait d'arriver et qui m'entourer, tous beaucoup trop près.

    Mes poumons commençaient à me faire, de plus en plus mal.

    Je commençais à avoir du mal a respiré.

    -Mais qu'est ce que vous faîtes ? Reculez immédiatement, bande d'idiot ! s'exclama quelqu'un, que je ne pu voir.

    Oui, ma vue commençait à se brouiller.

    Heureusement, je sentis un vent frais m'entourer, me redonnant la force de respirer. Ma douleur s'atténua aussi.

    Lorsque je rouvris les yeux, je découvris une mini-tornade qui m'entourer.

    Ce qui avait fait reculer les gardes, à une bonne distance de sécurité.

    -Merci vent d'Ouest, c'est bon, je vais mieux... murmurai-je, en me redressant.

    Pour toute réponse, le mur de vent disparu.

    Un homme âgé, portant une longue tunique bleu marine, me salua :

    -Bienvenu au palais, Grand Ramasseur. Je m'excuse au nom de ces imbéciles incultes, qui n'ont pas respecté la loi de proximité.

    Je secoua la tête :

    -Ce n'est rien.

    -Je vous remercie. Bien, suivez moi ! (Il se tourna vers les soldats) Et vous, restez à bonne distance ! (Il se tourna vers Elsbeth) Quant à vous, dragonnière, bon travail. Vous pouvez disposer !

     


  • 019

    Le dragon volait au-dessus des nuages.

    Très haut en altitude. Plus haut que Kean.

    Celui-ci regardait en bas, avec curiosité et fascination.

    J'essaya de parler au dragon à nouveau :

    -Tu m'entends ?

    "Nous autres dragons, possédons une bonne ouïe. Mais de ce que je comprend, vous connaissez la télépathie. Essayez !"

    Ce dragon était beaucoup plus causant et sympathique que l'autre chouette !

    "Et comme ça ?"

    "Parfait ! Comme ça on ne dérangera pas ma dragonnière."

    "As-tu un nom ?"

    "Oui, mais seul ma dragonnière connait mon vrai nom. Pour les autres, je suis Volny."

    "Volny... es-tu l'avatar de quelqu'un ?"

    "Non, mais ta question est juste. Seul ceux qui sont attachés au monde des esprits, ont des yeux tél que les miens. As-tu déjà rencontrer un esprit ?"

    "J'ai rencontre l'avatar de Sapy, la chouette. Donc, tu es un esprit ?"

    "Je suis plus proche des esprits que des êtres de ce monde. C'est pour cela que savoir mon nom, peut te procurer un pouvoir sur moi."

    -Qu'est-ce que ça veut dire ? Chuchotai-je, perdu.

    -Vous m'avez parler ? demanda la dragonnière.

    Je secoua la tête.

    Elle eut l'air déçu et se retourna, avant de changer d'avis et d'ouvrir la bouche.
    Elle allait très certainement me dire quelque chose, mais Kean la devança :

    -Maître, vous avez une feuille, dans les cheveux !

    De sa petite main, il essaya d'atteindre mes cheveux, sans y parvenir.
    Je baissa la tête et sa main dérapa au fond de la capuche. Celle-ci tomba complètement.

    Il en profita pour enlever la feuille et la jeter dans le vent.

    En relevant la tête, je vis la dragonnière me dévisageait en rougissant.

    -Un problème ? demandais-je, en remettant ma capuche en place.

    Elle secoua la tête vivement, et se remit droite, me tournant le dos.

    -J'ai quelque chose sur le visage ? demandai-je à Kean, qui gigoter dans tout les sens.

    -Non maître, j'ai déjà retirer la feuille. Regardez ! s'exclama t'il, en pointant notre droite du doigt.

    Il se cala contre moi en souriant :

    -Un esprit du vent est là ! Je me demande lequel est-ce...

    Un esprit du vent ?!

    "Un esprit du vent ?" résonna la voix du dragon, paniquer.

    "Tu ne t'entends pas avec eux ? Après tout, tu es proches des esprits, non ?"

    "L'esprit de l'Est n'aime pas beaucoup les dragons. Il préfère les faire tomber... lequel est-ce ?"

    Je ne voyais rien de spécifique.

    -Comment puis-je le voir ? murmurai-je à Kean, qui serrait mes bras autours de lui.

    -Il suffit de voir avec les yeux, maître.

    -Ce n'est pas ce que je fais ? ris-je, en me penchant vers lui.

    Il en profita pour m'embrasser le front :

    -Et maintenant ?

    Je soupira en riant :

    -Kean, un bisou ne...

    Je vis à ma droite, une chose qui n'était pas là, quelques secondes auparavant.

    Une sorte d'être floue.

    Ce qui me cloua le bec.

    Une forme blanche et floue était là. Je dicerna la forme d'une jeune femme aux cheveux long. Elle bougeait les lèvres, mais je n'entendais rien.

    Je secoua la tête :

    -Je suis désolé, je n'entend rien. dis-je, en me sentant obliger de m'excuser.

    Le dragon volait toujours, tout en me demandant quel esprit je voyais.

    L'esprit volait à nos côtés, m'observant et bougeant les lèvres.

    Voyant probablement que je ne parvenait pas à comprendre, elle m'envoya un courant d'air. Il m'arriva en pleine face, faisant retomber ma capuche.

    Elle s'approcha doucement, en tendant les bras vers mon visage.

    -Tout va bien, maître. Les esprits de l'air ne vous feront jamais de mal. me rassura Kean.

    Mon regard ne pouvait se détacher de l'esprit, qui rapprochait ses mains de mes joues.

    Elle parvint à m'effleurer, avant de m'entourer et de me prendre dans ces bras. Je ne sentis qu'un souffle frais mais chaleureux.

    Puis je sentis un souffle gelé sur mes oreilles.

    Et ensuite... une voix.

    -...marche ? Tu m'entend, à présent ?

    Une voix féminine. Douce et maternel.

    -Je t'entend. répondis-je, sans me retourner, abasourdis.

    Je l'entendis rire, puis elle se mit devant moi, à quelques centimètre de mon visage :

    -Comme je le disais, bonjour Roy ! Je suis le vent de l'Ouest. Enchanté de te rencontrer enfin !

    Elle recula un peu, en me dévisageant.

    -Enchanté ? répondis-je, incertain.

    Elle rit à nouveau :

    -Le gardien des mémoires, m'a dit que tu avais perdu la tienne. Je vais te tenir un peu compagnie, pour te réapprendre ce qu'on t'a déjà appris. Le vent du sud te passe le bonjour !

    J'hôcha la tête :

    -Merci beaucoup.

    -C'est tout naturelle, tu es notre protégé ! D'ailleurs, dit à ce dragon que je ne suis pas comme Est, et qu'il ne craint rien !

    J'hésita mais m'y attela.

    "Volny ? L'esprit présent est le vent de l'Ouest. Elle est là pour moi, ne t'en fait pas."

    Pour toute réponse, je l'entendis grogner.

     


  • 018

    Alors que le nom de cette femme venait d'être rayer de ma liste, j'entendis Kean me félicitait.

    "Vous avez été excellent, Maître. Son départ, a été fait à temps et de manière paisible !"

    -C'est vrai... murmurai-je, en approuvant.

    En sortant, le vieil homme mit sa main tremblante, sur la mienne :

    -Merci... merci beaucoup...

    Il paraissait ému et reconnaissant.

    Je retira doucement sa main, et le rassura :

    -Elle est partie paisiblement, le sourire aux lèvres. Elle n'avait aucun regret.

    Il parut rassuré et soupira de soulagement, tout en essuyant ces larmes.

    -Avez-vous de la famille, qui pourrait vous rendre visite ?

    Il secoua la tête :

    -Il n'y avait que ma femme et moi. Nous n'avons pas eu d'enfant...

    -Je comprend. Prenez soin de vous !

    Et je sortis de la maison, serrant ma faux.

    Les gardes m'attendaient là, de manière agacé.

    -Est-ce que la demande du Roi est urgente ? demandai-je, une idée en tête.

    -Les demandes du Roi sont toujours prioritaire ! s'exclama le garde porte-parole.

    Bien, donc ce n'était pas urgent.

    Sans me préoccuper d'eux, je retourna à la maison.
    Miska fut surprise, de me revoir aussi vite :

    -Tu n'es pas parti pour le palais ?

    -Je viens de ramasser une âme. J'ai une requête à te demander...

    -Vas-y. Fit-elle, suspicieuse.

    Je lui demanda simplement de rendre visite au vieil homme, de temps en temps. Etant seul à présent, il y avait un risque qu'il se laisse mourir, cela m'inquiéter.

    A ma grande surprise et mon soulagement, elle accepta avec plaisir.

    Rassuré, je retourna auprès des gardes, qui m'escortèrent (de loin) vers une sorte de mini-château moyenâgeux, fait de pierre.

    "Où sommes-nous ?" demandai-je, à Kean.

    "Nous sommes dans la garnisons, maître. Le territoire des gardes. Vous avez dit une fois, que c'était comme un ... comi... comi-quelque chose"

    "Un comissériat ?"

    "C'est ça, maître !"

    "Et d'après toi, pourquoi est-ce qu'on m'amène ici ?"

    Il y eut quelques minutes de silence, pendant lesquelles, les gardes m'amenèrent vers la cours intérieur.

    Là-bas, je vis le dragon.
    Celui qui nous avait survoler.

    "D'après moi, ils vont vous amener au palais, à dos de dragon, maître."

    "C'est ce que j'ai cru comprendre aussi..."

    Décidément, ces petites conversations télépathiques me plaisaient énormément !

    Les gardes gardaient leur distance, à mon grand soulagement.

    Je me dirigea vers la tête du dragon, pour l'observer en détail.

    C'était un grand dragon noir. Ces yeux violet me rappelait ceux du hibou... était-ce aussi un avatar ?!

    Le dragon me fixa et secoua la tête.

    Avait-il lu dans mes pensées ou avaient-ils des puces ?

    Pour avoir mes réponses, je m'approcha doucement. Il ne bougeait pas, me regardant fixement.

    Je n'étais plus qu'à un pas de lui, lorsqu'il expira un souffle chaud sur moi.

    -Tu me comprends ? demandai-je, curieux.

    Il hôcha la tête.

    -As-tu un moyen de communiqué avec moi ?

    Il avança son museau prudemment, sous mon regard perplexe.

    "Maître, je pense qu'il faut que vous mettiez votre main sur son nez."

    Bonne observation, ma petite faux !

    J'avança doucement ma main sur son museau. Malgré mes gants, je pouvais sentir la matière rugueuse de ses écailles.

    "Entendez-vous ma voix, ramasseur d'âme ?" Fit une voix grave, dans mon esprit.

    Je sursauta, surpris d'entendre une voix inconnu.

    -Oui, je t'entend.

    Une profonde excitation c'était emparé de moi. J'étais émerveiller et euphorique, à l'idée de parler avec un dragon !

    "Mes respects, Grand Ramasseur. C'est un grand honneur pour moi, de savoir que vous alliez me chevaucher."

    -C'est avec joie. Soit prudent et ne me laisse pas tomber ! m'exclamais-je, en riant.

    Son rire résonnait dans mon esprit.

    "Ne vous inquiétez pas, je me porte garant de votre sécurité. Vous êtes le premier ramasseur que je vois sourire, cela me rassure."

    -Pourquoi donc ?

    "Je suis suffisament âgé, pour avoir eut l'honneur de rencontrer une dizaine de ramasseur d'âme. Mais tous paraissaient vide, sans émotion. Seul la tristesse les habitaient..."

    D'après ce que m'avait dit les autres sur moi, je devais être comme ça, avant de perdre la mémoire.

    Un garde s'approcha de moi :

    -Les vérifications sont terminé. Vous pouvez monter en selle.

    J'hôcha la tête et le suivis.

    Une jeune femme était là, refermant un sac de la selle.
    Lorsqu'elle me vit, elle mit son poing sur le coeur et s'exclama sur un ton militaire :

    -Grand ramasseur, c'est un honneur de vous rencontrez. Je suis la dragonnière Elsbeth, à votre service. Celon les ordres reçu, je dois vous amener jusqu'au palais.

    J'hôcha la tête, pour toute réponse. Après tout, je ne savais pas quoi répondre à une déclaration pareil !

    Elle eut l'air soulagé et se détendit un peu, tout en m'expliquant comment monter et m'attacher.

    Suivant ces indications, je fus assis sur la selle, en quelques secondes.

    Elle s'assit devant moi, à quelques centimètre d'écart.

    "Kean, transforme-toi, se sera plus confortable."

    Celui-ci se transforma, sous le regard surpris de mon chauffeur.
    Je le serra fort contre moi.

    Le dragon grogna et la dragonnière donna l'ordre de décoller.

     


  • 017

    J'entra dans le salon et m'affala sur le canapé.

    Un jeune homme se trouvait là. Plus jeune que moi, le regard sombre. Ces cheveux châtains, en bataille et ces vêtements troués, me donnait l'impression d'être en face d'un parias.

    -Je t'écoutes. Tu as cinq minutes.

    Il ouvrit la bouche, puis la referma, hésitant :

    -Roy, tu as vraiment perdu la mémoire ?

    -Oui.

    -Tu ne te souviens pas de ce que tu as promis à Vicka, n'est-ce pas ?

    -Dis-moi ce que j'ai promis et j'aviserai.

    Miska entra :

    -Les gardes sont vraiment impatient ! D'ailleurs, comment as-tu réussi à te faufiler en ville ?

    Le garçon l'observa, d'un oeil mauvais :

    -C'est pas tes oignons !

    Elle mit les mains sur les hanches :

    -C'est bien vrai ! La prochaine fois, je te laisse dehors !

    Il allait lui répondre, mais il secoua la tête et se tourna vers moi :

    -Vicka est la seule oubliées, que tu ais eu le droit de fauchée. Tu as ramassés son âme, sur l'ordre exceptionnel du Sapin ... elle t'avait demandé de venir jeter un coup d'oeil, de temps en temps aux enfants... il y a quatre jour, tu es venu nous voir et tu nous as donner de quoi manger et s'habiller... mais tu avais l'air bizarre...

    La faux vibra.
    "Maître, je sens une âme"

    -Et ? le pressais-je.

    Je me rappela soudain, que je n'avais pas encore manger. Je sortis la petite boîte, que m'avait donner Enzo et commença a mangé, sans vraiment faire attention à ce qu'il avait préparer.

    -Et on s'est inquiété ! Waiba nous a dit, que tu avais perdu la mémoire ! Alors j'ai retenu les petits, et je suis venu ici...

    Alors qu'il finissait de parler, je terminais mon repas. Je referma la petite boîte et la posa sur la petite table, à ma droite.

    -Si tu t'inquiètes pour la nouriture et les vêtements, je vous en apporterai dés que je peux. Maintenant, repars dans la forêt et ne vient plus ici ! Apparement, les oubliés y sont mal traité... tu pourrais être en danger.

    Je me leva et serra ma faux.
    Il se leva en même temps, et s'approcha de moi, avant de me serrer fort dans ces bras :

    -Je me fiches des vêtements ou de la bouffe ! On s'est inquiété pour toi ! Tu es comme notre grand frère à tous ! Tu es le seul à nous traité ... comme des humains.

    Comme annoncer par Sapy, je commença à ressentir une vive douleur dans la poitrine.

    -J'ai compris, maintenant lâche-moi. dis-je en le détachant. Je vais voir ce que les gardes attendent de moi, et quand je reviendrais... (une sensation de coup de poing me prit au ventre) je passerais vous voir...

    -Ca va ? fit Miska, en s'approchant.

    D'un geste de la main, je l'arrêta.
    En m'appuyant sur ma faux, je commença à avancer vers l'entrée.

    -Ton nom ? demandais-je, sans me retourner.

    -Evan. Je t'attendrais...

    -Bien. dis-je, en sortant.

    Sans me préoccuper des gardes, je me laissa guider par Kean, qui m'indiqua la route vers l'âme.

    Les gardes me suivaient en posant des questions, que je n'entendais pas.

    La douleur vive et la concentration qu'il me fallait pour marcher, occuper toute mon attention.

    On arriva devant une petite maison, assez vieille, faîte de bois, à l'autre bout de la ville.

    J'entra dans la maison, oú un homme pleurait.

    Au moment oú il me vit, je lu une étincelle de joie, dans ces yeux.

    Il sécha ces larmes et m'amena, en silence, vers une chambre au fond du couloir.

    -Elle... est là. dit-il faiblement, d'une voix tremblante.

    J'entra dans la petite pièce et referma la porte derrière moi.

    Un lit double et une armoire. C'était tout ce que contenait cette chambre.

    Je m'approcha du lit, découvrant une vieille femme aux cheveux blanc. Malgré ces rides, je pouvais y lire une certaine jeunesse. C'était une sensation inexplicable.

    Je m'assis sur le bord du lit :

    -Avez-vous des regrets ?

    Elle ouvrit les yeux, doucement et secoua la tête, en souriant.

    -Avez-vous un message, à faire passer ?

    Ces lèvres tremblèrent, puis elle fit d'une petite voix :

    -Merci, d'être venu pour moi, Grand Ramasseur.

    Son ton était empreint de douceur et de reconnaissance. Cela me fit chaud au coeur.

    Je me pencha vers son oreille, et chuchota, alors que je lui fermais les yeux :

    -Dormez en paix, jusqu'à votre prochain réveil.

    Elle respirait calmement, jusqu'au moment où son âme, fut aspiré par ma faux.

     


  • 016

    Je rouvris les yeux, avec difficulté.

    L'entrevue avec Sapy avait été étrange.

    -Tout va bien ? fit Waiba, en se penchant au-dessus de moi.

    -Euh... peut-être ? dis-je, en m'asseyant lentement.

    Les révélations m'avaient donner plus de questions, que de réponses !

    -Maître, tout va bien ? demanda Kean, inquiet.

    Il m'aida à me relever.

    -Quel est la différence entre toi et Sapy ?

    La question était sortit toute seule !

    Elle fit un grand sourire :

    -Si toi aussi tu te met à l'appeler Sapy... disons qu'il est un esprit de ce monde, une sorte de pilier, qui relie ici et l'haut-delà. Contrairement à moi, qui ne suis que gardienne.

    -C'est déjà pas mal ! m'exclamais-je, en sachant que sa ne devait pas être de tout repos.

    -A t'il répondu à tes questions ?

    -J'ai eu des réponses, mais il y a encore beaucoup de zone floue...

    -Comme ?

    -Il m'a dit que si je ne parvenais pas à comprendre pourquoi je suis ici, je ne pourrais pas repartir.

    Elle baissa les yeux, l'air triste :

    -C'est... exacte. Il faut que tu réalises quelques choses, pour partir. Le fait d'être ramasseur d'âme, et en vérité une leçon que tu dois apprendre. Je n'ai pas le droit de t'en dire plus... mais courage !

    J'hôcha la tête, un peu décourager.

    Elle me ramena vers l'entrée du tronc :

    -Reviens me voir quand tu le souhaites, même si c'est pour discuter. Je suis celle qui te comprend le mieux, je pense.

    -Je reviendrais ! m'exclamais-je, en prenant la main de Kean.

    On sortit du Sapin.

    La forêt était silencieuse.
    Pas un bruit.
    Pas de vent.
    Pas d'odeur.
    C'était étrange.

    -Kean, tu sens quelque chose ?

    Il regarda droit devant lui, avant de secouer la tête :

    -Je ne sens rien de dangereux. Voulez-vous aller voir les oubliés ?

    -Non, on rentre. On a un voyage à préparer.

    -Un voyage ? fit-il, surpris.

    Une étincelle d'excitation apparut, une milli-seconde dans ces yeux.

    -J'ai l'attention d'aller trouver Léna. Elle sait peut être quelque chose...

    Il hôcha la tête.

    -On rentre en volant ? proposa t'il.

    -Si ça te fait plaisir...

    Il se transforma et j'enfourcha la faux, paré au décollage.

    Il s'envola et on arriva rapidement sur la route.

    Il n'y avait eu aucun monstre à l'horizon.

    Alors qu'on s'approchait du poste de sécurité, une ombre géante nous survola.

    En levant la tête, j'aperçu une bête immense !

    "Ceci est un dragon, maître. Son dragonnier, à l'air rudement presser !"

    Se passait-il quelque chose, en ville ?!

    Je mis ma capuche.

    On atterit rapidement et je passa la sécurité, sans avoir de contacte avec qui que ce soit.

    Les gardes de la ville avaient l'air presser et tendu.

    Je remonta la rue et m'approcha de la maison bleu, à présent familière.

    Des gardes se trouvaient là, parlant avec Miska, sur un ton dur :

    -Vous les cachez !

    -Et moi, je vous dis que j'en sais rien ! s'écria Miska.

    Je m'approcha :

    -Que se passe t'il ? dis-je, las de devoir gérer des gens stressant.

    Miska souris en me voyant, et jeta un regard lourd de sens au garde, qui toussota l'air gêner.

    Un garde, ayant l'air de représenter les autres, s'exclama :

    -Grand Ramasseur, étiez-vous sortit ? Le Roi, nous a demandé de vous ramenez au palais, c'est urgent !

    -Très bien. Mais avant, j'aimerais savoir quel est cette agitation, en ville.

    Il eut l'air embêter, puis lâcha :

    -Un oublié c'est infiltré en ville. Ces scélérats, n'ont pas le droit d'être parmis nous ! Mais ne vous en faîtes pas, nos soldats le retrouveront bientôt !

    Je jeta un regard à Miska, qui avait l'air de cacher quelque chose.

    -J'ai une chose à prendre chez moi et je vous suis. annonçais-je, en faisant signe à Miska de rentrer à l'intérieur.

    Je leur claqua la porte au nez :

    -Une explication ? Oú est-il ?

    Elle soupira :

    -Même sans mémoire, on ne peut rien te cacher... il t'attend dans le salon.