• 065

    -Roy, est ce que tu sais quel effet tu fais ? Remet ta capuche ! Ta clause a été mise pour ça !

    -Comment ça "pour ça" ? La princesse aussi réagissait comme toi.

    -Tu t'es déjà regarder dans un miroir ? lança t'elle, sur un air de défis.

    -Il y a quelque jour, oui. Pourquoi ?

    Elle passa sa main sur son visage, l'air exaspéré.

    Puis elle fit un long soupire.

    Très long.

    Puis elle releva la tête :

    -Sapy t'attend. Entre.

    Je suivis son ordre, même si je n'aimais pas beaucoup cela.

    Le foutoir sans nom régnait à nouveau dans l'arbre.

    Ce fut à mon tour de soupiré d'exaspération :

    -Waiba, tu connais le verbe "ranger" ?

    Elle me lança un sourire en coin :

    -Et toi, connais-tu l'expression "fiche moi la paix" ?

    La guerre des regards noirs était lancer.

    Mais un toussotement nous fit sursauter.

    -Sapy t'attend. Descendons.

    On descendit donc et je m'allongea au même endroit que précédemment.

    L'endroit vide réapparut, ainsi que l'hibou.

    Il me fixait encore de son air idiot.

    Mais le paysage changea rapidement et je me retrouva en présence de Sapy.

    -Bonjour Roy.

    -Bonjour Sapy.

    -Qu'est ce qui t'amène ?

    -Tu m'avais dit de venir te voir, si je retrouvais la mémoire ou si quelque chose se produisait.

    -Tu as retrouvé la mémoire ?

    Je secoua la tête :

    -J'ai fait des cauchemars à répétition. Des brides de mémoire me reviennent, petit à petit.

    -As-tu gardé un lien ?

    -Non. J'ai essayer de gardé une certaine distance. Finalement, c'est mieux comme ça.

    Sapy eut l'air attristé par mes propos, mais ne fit qu'hôcher la tête, l'air compréhensif.

    -Tu as mes souvenirs, n'est ce pas, Sapy ?

    Nouveau hochement de tête.

    -Plus je me souviens et ... plus c'est étrange. Mes mauvais rêves étaient effrayant ... j'ai essayé de réfléchir à ce que tu m'avais dit la dernière fois, mais je n'arrive pas à comprendre le fond de la "leçon".

    -Ne te précipita pas, Roy. Tu y es presque.

    -Sapy, si je suis venu, c'est pour te parler de mes rêves et ... je compte partir pour White et essayer de retrouver Léna.

    -Je vois. Ce n'est pas une mauvaise idée. Fait comme tu le sens, je ne t'arrêterais pas. Si tu veux me parler, rappel-toi que tout les arbres me sont lier.

    -D'accord...

    -Roy. As-tu autre chose à me dire ?

    J'hésitais.

    -Je... est-ce que le fait que je me retrouve ici, sur Erakis ... a un lien, avec ... le fait que je porte ces gants, m'arrivant presque aux coudes ?

    Il resta silencieux.

    -Je pense avoir deviner, ce que j'ai fait. Je pense avoir deviner, pourquoi des gens de mon monde viennent ici. Ce n'est pas si sorcier à trouver.

    -Pour le moment, n'y pense pas et fait comme si ce n'était qu'une supposition. Fini ta liste et réfléchis à ta réponse.

    J'acquisa, puis hésita.

    -Je suppose qu'il y a encore quelque chose ?

    -Je ... apparement je vois des choses que je ne suis pas supposé voir...

    Il leva un sourcil et se mit à feuilleter son livre avec empressement.

    La tête qu'il fit ensuite me fit réprimer un fou rire.

    Un mélange de consternation, de joie et de ... surprise ?

    -Roy. Dis-moi ce que tu as vu.

    -Jusqu'à maintenant, j'ai vu les énergies des corps Erakien, un oiseau orange et rouge qui voler haut et ... les As de carte à jouer, sur le front de certaines personnes.

    -C'est tout ?

    -J'ai peut-etre vu d'autre chose, mais je ne sais pas si c'était normal ou non.

    -Je lis ici que tu as purifié les bas-quartier de Rioga.

    -Oui, le Vent d'Est a dit que je l'avais fait, même si j'ignore comment.

    Il se passa une main sur le visage, n'ayant pas l'air de savoir comment réagir.

    Un silence assez long s'installa, pendant qu'il feuilletait une fois encore son livre.

    -Sapy ?

    Il toussota, puis finit par répondre :

    -Roy, évite de purifier. Ce n'est pas bon pour toi. Continu ton travail de Ramasseur et essaye de finir ta liste rapidement.

    -D'accord.

    -Evite de trop te lier a quelqu'un et surtout évite de te faire mal ! Dors et mange correctement ! Si tu fais des cauchemars parles-en avec moi ou Kean. Est-ce clair ?

    J'hocha la tête, ayant l'impression d'être en présence d'une maman poule.

    -Je ... j'ai une dernière question.

    -Vas-y.

    -La lune rouge ...

    Il me stoppa d'une main :

    -Si tu la vois, c'est pour ça que tu peux voir le reste. Ne dit à personne que tu la voit, tu auras moins d'ennui. Je te conseil d'écouté le Vent d'Est. Il te guidera comme il faut.

    J'hocha la tête, n'ayant plus rien a ajouté sauf...

    -Une dernière chose ?

    Il soupira en me faisant signe d'une main vague, de tout déballer.

    -Est-il possible d'avoir des nouvelles, d'une personne de l'autre monde ? Je voulais juste savoir... si ma petite soeur allait bien...

    Le regard de Sapy s'adoucit.

    -En ce qui concerne Eleonora, je ne peux rien dire. Mais Liora va bien. Elle continu le lycée et reste forte. C'est une bonne petite.

    Un grand soulagement m'envahit.

    Mon action complètement idiote avait dû la blesser. J'avais été prêt à tout abandonner, égoïstement, pour ne plus souffrir.

    -Merci Sapy. Je vais essayer d'en finir vite. Mon dernier soleil brille encore... dis-je, en souriant tristement.

    -Va, Roy. Je vais faire en sorte que ton voyage se passe de la manière le plus calme possible.

    -Merci pour tout, Sapy.

    Il hocha la tête et le paysage se troubla.

     


  • 064

    Ne vous retournez pas, maître, cet idiot n'en vaut pas la peine !"

    Kean montrait du mépris pour quelqu'un.

    Chose assez rare, qui m'intrigua.

    -Je viens d'apprendre que cette tête brûler à encore forcer la garde de l'Illiade et c'est fait attraper !

    La voix était celle d'un homme.

    Certainement de mon âge.

    Il continua sur le même ton :

    -Si Roy ne l'avait pas sortit de la-bas, qu'est ce qu'il serait devenu ? Les gens de ce pays nous déteste ! Comme punition, tu n'as pas le droit de sortir de la grotte sans autorisation !

    Papa poule ou Oncle bruyant ?!

    Il était pile dans l'entre-deux.

    "Qui est-ce ?"

    "Vous m'avez dit qu'il est arriver juste après vous et Léna, maître. Il possède toujours sa liste, mais préfère s'occuper des oubliés."

    Je me retourna et ne pu empêcher les deux bras de m'enlacer et de frotte sa joue sur la mienne.

    Je le repoussa d'un coup.

    Autant pour la douleur, que pour la surprise et un peu dégouter.

    Un homme de mon âge, cheveux brun et yeux noir. Un peu plus grand et baraqué que moi.

    Il était habillé d'une longue tunique bleu.

    -Ne me dit rien ... commençais-je, en réfléchissant. Nostradamus ? Merlin l'enchanteur ?

    -Très drôle ! fit-il, en croisant les bras. Je suis un guérisseur. Et puisque mÔsieur a dénié de m'oublier, je lui rappel que je me nomme Tom.

    Le nom n'allait ni avec la carrure, ni avec les vêtements.

    Je m'assis sur l'un des bancs, posant ma faux contre mon genou.

    "Reprend ta forme, on ne craint rien."

    Kean apparut, assis sur mes genoux.

    Tous avaient l'air surpris ou stupéfait, sauf Ethan.

    D'ailleurs où était passer Layton ?!

    -Maître ne baissait pas votre garde. Surtout devant cet imbécile de Tom ! Même s'il sait que la proximité vous fait mal, il ose venir s'accrocher à vous !

    Ah.

    C'était donc parce qu'il me faisait mal, que Kean ne l'aimait pas.

    Kean se colla contre moi, tendu.

    Je lui tapota la tête en souriant.

    Malgré sa mauvaise humeur, il arrivait à m'amuser.

    -C'est ... ta faux peut prendre forme humaine ? demanda Tom, en s'étranglant a moitié.

    -Exacte.

    -Tu me l'as jamais dit.

    -Tu me l'as demandé ?

    Il secoua la tête.

    On était fixer.

    Adena fixait Kean.

    Kean fixait Tom.

    Tom me fixait.

    Tandit que j'observais Ethan, rouler en boule parterre, en train de pester contre sa punition.

    -Où est Layton ? demandai-je, en me levant et en prenant Kean dans mes bras.

    Ethan se redressa :

    -Il joue avec les autres, dans les dortoirs. Ils vont pas tarder à faire le cache-cache géant.

    A peine avait-il finit sa phrase, que les enfants, filles et garçons, sortirent tous du même chemin, en courant.

    Ils se cachèrent. L'un d'eux se cacha derrière moi et me chuchota en riant :

    -C'est Layton qui compte ! Il est trop gentil !

    Ce commentaires me fit sourire.

    -Adena, si je laisse Layton ici pour quelques heures, je peux vous faire confiance ?

    Elle hocha la tête :

    -Les adultes ne rentreront pas avant ce soir et Tom est là. Tu peux partir tranquille.

    -Bien. Mais sachez que s'il arrive le moindre bobo, je fais un carnage.

    J'avais bien appuyer sur le dernier mot, et cela eut l'effet escompter : ils s'étaient presque mis au garde à vous.

    Je partis donc, un petit sourire satisfait au lèvre.

    Mais à peine étais-je sortis de la grotte, qu'une silhouette familière m'acceuillit avec le sourire et d'un grand signe de la main.

    -Bonjour Jean.

    -Bonjour Roy ! Sapy et Waiba t'attendent avec impatience !

    -J'imagine qu'ils attendent plutôt ce que je ramène du festival...

    Kean me prit par la main et m'entraîna vers Jean avec hâte :

    -Maître, nous devrions nous dépêcher.

    Il me tirait comme s'il était presser.

    Jean nous guida rapidement au grand Sapin de la forêt.

    Waiba prit force dans la racine.

    La première chose qu'elle fit, fut de tendre sa main vers moi.

    -Un bonjour peut-être, non ?

    -Mes brochettes et mes gâteaux ! S'exclama t'elle, sur un ton de petite fille gâtée.

    -Comment on demande ?

    Elle soupira l'air exaspéré et s'exclama avec une fausse voix aïgue :

    -Je t'en supplie mon petit Roy d'amour, veux-tu bien me donner ce qu'il y a dans ce beau et grand sac, s'il te plaîîîît ???

    Ce fut à mon tours d'être dégoûter et exaspéré par temps d'hypocrisie.

    Je lui tendit le sac, qu'elle ouvrit pour se goinfrer sur place.

    -Évite de t'étouffer.

    -Jne bwoi ba dqqmuoi tunme barle.

    Parler la bouche pleine n'aidait pas à la communication.

    -Maître, elle voulait dire "je ne vois pas de quoi tu parles". Traduit Kean.

    Je lui tapota la tête et il me fit un grand sourire satisfait.

    Je me souvint soudain du petit dejeuné, au palais royale.

    Avec un sourire carnassier, je retira ma capuche.

    L'effet escompté fut immédiat : elle crachat ce qu'elle avait dans la bouche et faillit s'étouffer.

    Elle affichait, à présent, un désarois sans nom.

    Je ne pu plus me retenir et explosa de rire, jusqu'au larme, sous le regard perdu de Kean.

     


  • 063

    Arrivé à l'orée de la foret, je suivis Ethan, jusqu'au territoire des oubliés.

    Layton nous suivait en silence, les yeux remplis d'une curiosité naïve.

    Quant au Vent d'Est, toujours perché sur mon épaule, faisait des commentaires sur tout ce qu'il percevait.

    "Maître, nous arrivons vers la grotte des oubliés. Soyez prudent."

    Ne m'avait-il pas dit que j'avais un accord avec eux ?!

    Je perçu à peine l'entrée d'une grotte, qu'un groupe d'enfant en sortit en courant.

    Ils foncèrent droit vers moi, tout en criant mon nom à l'unisson.

    Ethan fit barrière de son corps :

    -Calmez-vous ! Roy est venu nous rendre visite, alors tenez-vous bien !

    Les enfants se calmèrent sur le champ, tout en nous entourant.

    -Sa sent le pain... fit l'un d'entre eux.

    -Roy nous a ramené de quoi manger ? demanda un autre.

    -Sa sent bon ... commenta une petite fille.

    Il y avait de tout les âges.

    Cela me fit réfléchir aux règles et lois de ce monde.

    Quels étaient les conditions pour arriver dans ce monde, finalement ?!

    -Roy ! S'exclama une jeune fille, sortant de la grotte.

    Elle couru vers moi et me serra contre elle.

    -Roy, comment tu vas ? J'ai appris pour ta perte de mémoire... comment tu te sent ?

    Sa spontanéité m'avait surpris, mais la douleur le rappela à l'ordre.

    -Pour commencer, éloigne-toi et j'irai mieux ! dis-je, en commençant à perdre mon souffle.

    Elle s'écarta rapidement, en laissant un petit "oups" lui échapper.

    Elle reprit contenance, se tourna vers les enfants et frappa dans ses mains :

    - Les enfants, retournez dans la grotte !

    Ceux-ci eurent une expression de déception, mais écoutèrent les ordres.

    Je jeta un coup d'oeil à Ethan, qui m'expliqua :

    -Elle s'appelle Adena, elle nous protège et nous sert de maitresse. Elle nous apprend énormément de chose !

    Adena me jeta un coup d'oeil, puis son regard se tourna vers ma droite.

    -Et tu es ? demanda t'elle, intéressé.

    -Layton. Je viens de l'Iliade, enchanté.

    Celui-ci avait l'air intimidé mais joyeux.

    -Oh, le petit que Roy et Léna avaient sauvé ? Enchanté. Suivez-moi dans la grotte, on y sera plus à l'aise. Fit-elle en avançant.

    Layton et Ethan la suivirent docilement.

    - Tu es la seules adultes ? demandai-je,curieux.

    Elle secoua la tête :

    -La plupart des adultes oubliés sont dangeureux. Autant pour les enfants que les perdus.

    -Dangeureux ? Que peuvent-ils faire de plus que volé la liste des perdues ?

    -Certains volent effectivement les listes. Mais d'autre volent quelque chose de bien plus précieux... l'énergie vitale.

    -Tu veux dire qu'il est possible de la voler ? Je pensais qu'on pouvait seulement la manipuler...

    Elle soupira, en hochant la tête.

    La grotte était bien aménager.

    Une lourde double porte s'élevait, à une dizaine de mètre de l'entrée.

    Après ça, le paysage n'avait rien à voir avec une grotte.

    Tout d'abord, des murs colorés et lisses.

    Remplie de peinture et dessins d'enfants.

    Le parterre aussi était lisse. Recouvert d'une sorte de carrelage fait-maison.

    Deux longues tables rectangulaires trônait au milieux.

    -Ici, c est la salle a mangé et la salle d'activité.

    En avançant un peu, elle me montra quatre galeries.

    Quatres chemins.

    Elle m'expliqua avec patience où menait chacunes d'entres elles.

    La première à gauche, menait au dortoirs des garcons.

    La deuxième à gauche, la cuisine et la salle des réserves (de nourriture).

    La troisième était réservé aux adultes.

    Et celle de toute à droite, le dortoir des filles.

    -La dernière fois que tu es venu, tu leurs avais ramener de la peinture et des vêtements. Je t'en remercie encore.

    -C'est du passé. Il vous manque quelque chose ? Je compte partir longtemps, si tu as besoin de quelque chose, c'est maintenant.

    Elle parut surprise, puis rit doucement.

    "Ai-je dit quelque chose de drôle ?"

    -Même si le ton n'est pas le même, tu restes toi, Roy ! Fit-elle, avec amusement. Tu m'avais dit la même chose, la dernière fois.

    -Je comptais partir en voyage ?

    -Non, tu disais que tu voulais en finir, avec cette histoire. Bien que j'ignore de quoi il s'agissait !

    "Comme je vous l'avais dit, vous aviez eu des révélations et n'étiez pas vraiment en bon état, maître."

    En effet, Kean m'en avait parler.

    Qu'avais-je donc pu apprendre de si terrible, pour avoir été aussi désespérer ?!

    -Et donc, où sont les adultes ? demandai-je, pour changer de sujet.

    -Partit chasser. annonça t'elle, en s'asseyant. Faut bien nourrir tout le monde.

    Elle continua en soupirant :

    - Je suis en manque de Shopping, de Centre commerciaux ... de coiffeur !

    -Tu veux retourner là-bas ?

    -Je commence à me sentir nostalgique. L'autre monde me manque, comme à tout les enfants d'ici, je suppose.

    D'ailleurs, oú étaient-ils tous passer ?!

    Je vis Ethan arriver en courant des dortoirs :

    -Roy, tu vas voir Sapy ?

    -Oui.

    -Je peux venir ?

    -Non.

    La réponse ne venait pas de moi.

    La réponse venait de derrière moi.

     


  • 062

    Un cri de joie me fit ouvrir les yeux.

    Qui avait pu crier aussi fort, aussi tôt ?!

    Kean se frotta les yeux et s'assit.

    La fenêtre s'ouvrit avec fracas et le vent d'Est apparut dans l'encadrement de celle-ci.

    -Roy, debout ! Sapy t'attend !

    J'étais tenté de lui jeter ma chaussure...

    -Vous avez quoi, tous a crié de bon matin ? murmurais-je, en mettant ma tête sous l'oreiller.

    "Je vais aller voir en bas, maître."

    Je leva la tête, juste à temps pour le voir zigzaguer tél un saoulard, jusqu'à la porte.

    La nuit c'était déroulé sans cauchemars.

    Ou plutôt, sans rêve ni bon, ni mauvais.

    Le vent d'Est m'observait d'un air mi-curieux, mi-amusé.

    -Tu veux ma photo ? chuchotai-je en gromelant.

    Le vent d'Est se mit à rire, provoquant un léger courant d'air frais dans ma chambre.

    Ce n'est pas en refroidissant la chambre, que j'aurais plus envie de me lever !

    Il prit un air pensif, puis me lança avec un grand sourire :

    - Mon chère ami Ours, le printemps est arrivé, veux-tu bien te lever, sortir de ta grotte et me suivre ?

    Pour toute réponse, je lui jeta réellement ma chaussure, qui évidemment, le traversa.

    -Dois-je te la ramener, ou tu préfères marcher a cloche-pied toute la journée ?

    Je lui fis un vague signe de la main.

    Je n'étais pas particulièrement de mauvaise humeur.

    Je ne voulais simplement pas me lever.

    Une bonne grosse flemme, comme je n'en avais pas eu depuis longtemps.

    La porte de ma chambre se rouvrit, sur un Kean bien réveiller.

    "Alors ?"

    "Miska a enfin réussi son gâteau, après une dizaine de tentative rater. Je vous déconseille de descendre maintenant, maître."

    De sa manière de parler, je compris rapidement qu'Enzo avait découvert l'état de la cuisine.

    Ce n'était pas le moment de descendre, effectivement.

    Kean me fit un grand sourire inhabituel et retira d'un coup sec ma couette.

    - Traitre ! m'exclamais-je, en me recrocvillant, tel un hérisson sans défense.

    Kean et le Vent d'Est paraissaient d'excellente humeur, alors que le soleil se levait à peine !

    Ce dernier réapparu à la fenetre, ma chaussure à la main :

    -Toujours pas lever ? Dois-je aller te chercher du miel ?

    Il me cherchait ma parole !

    Mais leurs bonnes humeurs me contamina et je m'assis sur le bord du lit, dépité.

    -Vous avez gagner, je me lève...

    -A part ça, Roy, j'ai menti, la saison des baleines arrive bientôt ! Fit le Vent d'Est.

    -La saison des baleines ? demandai-je, en me débattant avec mon pantalon.

    -La saison oú l'eau tombe du ciel. C'est aussi la saison oú les dragons hibernent et les êtres de la mer se montrent.

    -Les êtres de la mer ?

    -Tu les rencontreras pendant ton voyage ! Allez dépêche-toi, Sapy t'attend !

    Je me leva et descendit.

    Comme prévu, Enzo était en train de faire une leçon de morale à Miska.

    Celle-ci faisait la vaiselle, tout en essayant de lui répondre.

    La cuisine sentait encore le brûler, tandis qu'il y avait de la crème partout.

    Ca n'avait pas l'air simple...

    Je toussota, les faisant sursauter.

    -Bonjour, je m'en vais. Je reviendrais quand Sapy me libérera...

    Je vis une lueur d'espoir brillait, dans les yeux de Miska.

    -Nettoyer ces bêtises, c'est une leçon de morale. A plus tard ! Lançais-je, en voyant Miska soupiré.

    Ayant un peu pitié, je revins sur mes pas et lança :

    -Dans Cendrillon, tu aurais fait une excellente demi-soeur, Enzo !

    Celui-ci s'avança vers moi, pendant que j'ouvris la porte et sortit de la maison.

    Je tomba d'ailleurs nez à nez, avec plusieurs individus.

    Le premier fut Layton.

    Le second était un groupe de soldat, qui me dévisageaient d'un air béat.

    Le troisième... allait se faire frotter les oreilles.

    -Ethan, qu'est ce que tu fais là ? demandais-je, à l'oublié qui était retenu par un garde.

    -Lâchez moi ! Hurla t'il. Vous voyez bien que je ne ment pas ?! Lâchez moi !

    Je soupira en rabattant ma capuche et le montra du doigt :

    -Je vais ramener ce petit sauvage dans la forêt. Relâchez-le.

    Le garde lâcha Ethan avec réticence.

    Celui-ci remit sa tenu en ordre et se posta derrière moi.

    La journée commençait ... mal.

    -Bonjour Layton. Je vais dans la foret, nous nous verrons ce soir.

    Il prit un air déçu.

    -A moins que tu n'ais le droit de quitter la ville. Mais vu ce qui s'est passé hier, je te le déconseille.

    Celui qui paraissait être le chef du groupe de soldat, prit la parole :

    -Grand Ramasseur, c'est à ce sujet que nous sommes venu. Nous voulions vous adressez nos sincères excuses, de la part de tout les habitants, pour l'incident qui s'est produit hier soir, lors de l'ouverture du festival.

    -Les habitants étaient très sympathique. Seulement, faites attention aux pourfendeurs que vous laissez entrer.

    Ils se mirent tous au garde-à-vous, s'inclinèrent profondément et s'en allèrent.

    Quant au garde qui avait retenu Ethan, il était toujours là, bras croisé.

    -Qu'a t'il fait ? demandai-je, en soupirant.

    Le vent d'Est vint se poser sur mon épaule, particulièrement curieux.

    -Il a de nouveau forcé l'entrer de la ville, bousculer deux femmes et à voler un oeuf !

    Rien que ça ... et en une matinée !

    Je soupira, en murmurant :

    -Je suis un ramasseur ou on m'a transformé en procureur, pendant la nuit ?

    "Kean, transforme-toi."

    Ma faux apparut entre mes mains, faisant reculer le garde.

    -Ethan as-tu voler cet oeuf ? demandais-je, en me tournant vers le coupable présumé.

    Il secoua la tête avec véhémence :

    - J'avoue avoir forcé l'entrer ... sinon je ne peux pas passer. Les deux femmes me sont rentré dedans alors qu'elles discutaient sans regarder oú elles allaient ! Et pour finir ... j'ai ramassé l'oeuf qu'une petite fille a fait tomber de son panier pour le lui rendre ! Et c'est la que cet imbécile de garde m'a attrapé !

    Il avait l'air sacrément remonter ...

    -Bien. Je vais donc le faire retourner dans la forêt et faire en sorte qu'il ne vienne plus ici, ça vous va ? demandai-je, au garde.

    Celui-ci hocha la tête et s'en alla.

    - Je te jure que je dis la vérité ! S'exclama l'oublié.

    -Je te crois, Ethan. Mais il me semble t'avoir dit de ne pas venir ici !

    -Comme il y a le festival, je pensais qu'il ne ferait pas attention à moi.

    Son air de petit chien battut faillis m'émouvoir.

    Je lui fis signe de me suivre.

    Layton revint en courant, alors qu'on était à la moitie de la descente, dans la grande avenue.

    Un air de fête flottait dans l'air.

    Des banderoles, des affiches, des enfants courant partout, des adultes, des vieillards et ... des poules.

    -Roy ! Père a accepté que je t'accompagnes ! s'écria Layton, en nous rattrapant.

    Ethan fit un "tsk" bien bruyant.

    -Cache ta joie, surtout ...

    -Je n'aime pas les gens de ce monde.

    Layton parut surpris :

    -Je n'ai rien contre toi et je ne t'ai rien fait.

    -Même si je te dis que je suis un oublié ? S'exclama t'il fierement, les mains sur les hanches, en pleine rue.

    -Ce gamin est un idiot ! lança moqueusement le Vent d'Est.

    Certaines personnes aux alentours lui lancèrent des regards mauvais.

    Ça le calma net.

    -Tu sais, oublié ou non, tu es un garçon de mon âge. Pourquoi te desterais-je ? demanda Layton.

    Ethan parut surpris, mais resta silencieux.

    Je m'arrêta devant une échoppe de pain et j'en acheta une grande quantité.

    -Tu vas faire quoi de tout ça ? Dit Layton.

    -Nourrir des poulets sauvages. répondis-je, en lui tendant plusieurs sacs.

    Je fis de même pour Ethan.

    On sortit de la ville sans encombre, bien que certains gardes lancèrent encore de mauvais regard à l'oublié.

    -Eux ne sont pas prêt de l'oublier... commenta le Vent d'Est en riant.

     


  • 061

    Layton nous avait accompagner jusqu'à la maison, en silence.

    Kean aussi été resté muet.

    -Tu veux entrer ? proposais-je au garçon, une fois que nous fûmes devant la porte.

    Il parut hésiter, puis hocha la tête.

    Il me suivit à l'intérieur, observant l'entré, avec une curiosité.

    On aurait dit qu'il entrait dans une grotte célèbre.

    Un sourire m'échappa, mais s'évapora bien vite.

    Les paroles du Vent Nocturne résonnait encore dans mes pensées.

    Je lui fit signe de monter avec moi.

    Une fois dans ma chambre, je demanda à Kean de se retransformer.

    Il le fit mais alla rapidement se cacher sous la couverture.

    Je soupira en m'allongeant à coté de lui, les bras sous la tête.

    Layton avait l'air d'hésiter.

    -Assied-toi où tu veux.

    Il hésita encore, puis finit par s'asseoir sur le bord du lit, au pied de Kean.

    En temps normal, je n'aurais jamais inviter quelqu'un dans mon espace personnel. C'était quelque chose que je ne pouvais pas supporter.

    Mais lorsque nous étions arriver devant la maison, Layton avait fait une tête, que j'avais traduit comme étant "je ne veux pas te quitter maintenant".

    Et je n'aimais pas cette tête, parcequ'elle me faisait culpabiliser.

    -Tu voulais me dire quelque chose de particulier ? demandai-je, en fixant le plafond.

    Il secoua la tête :

    -Non ... j'avais simplement l'impression que si je te quittais là, je ne te reverrai plus.

    Ce n'était peut-être pas faux.

    -Tu n'as pas eu une mauvaise impression ... je compte partir en voyage.

    Il leva un visage surpris vers moi.

    Kean sortit sa tête et me fixa.

    -Kean, pourquoi parais-tu aussi surpris ? Je t'en ai parlé hier, non ?

    Il eut l'air de réfléchir.

    -Je peux venir avec toi ? lança Layton.

    Je le considéra quelque minute, avant de secouer la tête :

    -Il se peut qu'à la fin de se voyage, je devrais quitter ce monde. Si tu m'accompagnes, personne ne pourra te raccompagner en sécurité.

    Oui, c'était mieux comme ça.

    Kean s'accrocha à moi et colla son front contre mon bras.

    Cette attitude mignonne n'y changerait rien.

    -Je compte aller voir Sapy, les oubliés et partir ensuite vers White.

    -White ? s'exclama t'il, soudain excité.

    -Oui, pourquoi ?

    -Tu vas retrouver Léna ?

    Il s'était rapprocher par réflexe, et la douleur m'avait presque submerger.

    Kean le fit reculer d'une main.

    Je repris pas respiration : ce n'était vraiment pas simple d'avoir une proximité avec quelqu'un.

    Je comprenais à présent que les règles établis par Sapy, n'avait été faite que pour me protéger.

    -Pardon ... fit Layton, en baissant la tête.

    -Ne t'en fais pas, je m'y été préparer en te faisant monter ici.

    La chambre était trop sombre pour que je ne puisse voir ces expressions.

    Seul les rayons lunaires éclairer ma chambre, d'une faible lumière.

    Dès le premier jour, Miska m'avait expliquer qu'il y avait des bougies dans le tiroir de ma table de nuit.

    J'en sortis donc une, et l'alluma à l'aide d'une pierre à feu.

    Cette pierre avait la propriéter de se mettre à chauffé, lorsqu'elle était en contacte avec un élément combustible.

    Evidemment, elle était entouré d'une matière spéciale, qui facilité la prise en main.

    Une fois que la lumière fut, je retira ma capuche.

    Layton me dévisagea, puis secoua la tete, comme pour se reprendre :

    -Tu vas aller retrouver Léna ?

    -Oui, c'est mon but.

    -Je veux venir avec toi.

    Je me mis à bailler.

    Même en ayant dormi toute l'après-midi, j'étais encore fatiguer !

    -On peut en discuter demain ? Je commence à m'endormir... murmurais-je, en me frottant les yeux.

    -Je reviens demain matin alors. Bonne nuit, Roy ! s'exclama t'il en s'en allant.

    Le bruit d'une porte se fermant délicatement, fut le dernier son que j'entendis.