• 124

    J'étais simplement revenu à ma source.

    Le néant.

    Il n'y avait rien de plus apaisant.

    -Mon enfant...

    Je voulais dormir et ne plus m'occuper de rien.

    Tout oublier.

    Je ne voulais plus rien ressentir d'autre que ce calme.

    -Mon enfant...

    Ce ton familier, chaleureux et tendre m'intrigua.

    J'ouvris les yeux, en me les frottant.

    Un peu perdu et confus, j'observa les alentours.

    Bien que les portes étaient fermer et que la salle était vide d'ange, la présence de Père était concrète.

    -Père ? murmurai-je, en baillant.

    Sa présence m'entoura chaleureusement, comme s'il m'enlaçait.

    Je me sentais en sécurité, bien qu'encore un peu perdu.

    -Qu'est-ce qui s'est passé ? demandai-je, en souriant, ravie.

    -Mon enfant, tu as accomplit ta mission sur terre. Je suis fière de toi. Les promesses seront tenu, soi sans crainte.

    -... ? Je n'ai jamais douté de toi, Père.

    -Je sais, mon enfant. Je t'ai malheureusement laisser trop longtemps en bas, le miasme a touché ta vertu et ton essence.

    -C'est pas bien ?

    -Cela ne laisse que deux possibilités, qui ne brise pas l'équilibre.

    -Lesquels ?

    -Je te laisse le choix. Tu peux vivre en tant que diable pour toujours mais tu ne retrouveras jamais ta voix ou te réincarné lorsque le moment propice surviendra et tu retrouveras tout ce que tu as perdu.

    -Père, les anges n'ont pas le choix. Tu ordonnes et on exécute. Cet ordre n'a jamais changé.

    -Mon enfant, ta situation est délicate. C'est pourquoi j'accepte de te laisser le choix, comme je le fais avec les humains.

    Je comprenais un peu ou Père voulait en venir, bien que mes souvenirs étaient floues et embrouiller.

    J'essaya de me souvenir d'un petit détail, mais quelque chose bloquait mes pensées.

    Seul ma voix me parvint.

    Je parlais à quelqu'un que je considérais comme précieux.

    "...comprend-moi, si je n'y vais pas maintenant, je vais cesser d'exister. La seule solution pour qu'on se retrouve est que je parte maintenant et que tu acceptes de te réincarner."

    J'avais promis à quelqu'un qu'on se retrouverait.

    Ma décision était donc prise.

    -Père, j'accepte de me réincarner... mais jusque là, puis-je dormir ici, près de toi ?

    -J'ai entendu ta réponse, Caliel. Je te cacherais ici, pour que personne ne se rende compte de ta présence. A présent, dors mon enfant. Dors jusqu'à ton prochain éveil. 

    J'hocha la tête et me roula en boule, remplie de paix intérieur et m'endormit.

     

    Lorsque j'ouvris les yeux, je me retrouva dans la salle du miroir.

    Elle flottait devant moi, honteuse.

    Nyx m'enlaça et je la serra fort à mon tour.

    J'étais près à tout.

    Sauf à ça.

    De par un pur acte d'égoïsme, j'étais devenu le contraire ultime de l'ange.

    Un diable.

    Un diable obscure.

    Comme les quatre frères du chaos.

    Le choque était trop grand pour être encaisser.

    -Je ne suis qu'un tout petit fragment de son âme, qui s'est glissé en toi, lorsque vous vous êtes fait empaler par la même lance. Elle t'aimait sincèrement et ne voulait pas que les choses tournent au cauchemar. Après avoir payer l'équivalence, elle a été réincarner. Même ainsi, elle t'aime encore. expliqua t'elle.

    Nyx lui jeta un regard noir, tout en se redressant.

    Je me leva du fauteuil et lui fit face :

    -Ce qui s'est passé a été ... fortuit. Les événements ont mal tourné, mais à aucun moment je ne lui en ai voulu. J'ai bien vu à quel point l'amour humain et fort et puissant... après tout, même des anges y ont succombé.

    Elle secoua la tête :

    -Quand bien même, j'ai toujours voulu avoir l'occasion de m'excuser. Je suis désolé d'avoir été aussi naïve et impulsive, alors que je savais qu'un ange devait limiter son contacte avec notre monde...

    Je soupira.

    Même en fragment d'âme, elle restait têtue.

    -Naomie (sa forme sursauta) je ne t'en veux pas. Tu es déjà tout excuser. Ce qui est passé et derrière. Je ne veux pas revenir dessus. Et surtout, les souvenirs que je voulais le plus récupéré ne m'ont pas été montrer...

    Son esprit se flouta et commença a disparaître.

    -Merci Caliel... murmura t'elle, dans un dernier soupir.

    Sa présence venait du disparaître.

    -Ce morceau d'âme vient de retourner à son origine. Tu l'as rencontreras surement de nouveau... fit Nyx en s'observant dans le miroir.

    -Ca ne m'avance toujours pas.

    -Savoir, c'est pouvoir. Dans ton cas, c'est un pas en avant. lança t'elle faisant un demi-tour extravaguant vers moi.

    -Tu savais que j'étais devenu un diable ?

    Elle secoua la tête :

    -Ca n'a jamais été évoquer. Quel souvenir veux-tu retrouver ?

    -Ceux que j'ai d'ici. Je suis déjà venu chez Aibell et je suis persuadé d'avoir déjà été à Tyr na nog. La plus grande preuve c'est qu'Obéron et Titania me connaissent !

    Elle parut pensive, puis re-secoua la tête :

    -Ca ne me dit rien. La seule solution, c'est d'aller harceler celui qui possède les réponses à toutes tes questions ! s'exclama t'elle, ravie.

    ...

    -Lucifer... grimaçais-je.


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  • 123

    A cette appellation, ils reculèrent tous, lance en avant.

    Je me sentais vibrant d'énergie nouvelle, comme si je venais de renaître.

    J'avais envie de tout détruire et de faire du mal à tout ceux qui m'entourer, juste pour m'amuser.

    -Avant tout, la fille... murmurai-je, amusée.

    Mon regard se posa sur la chevelure dorée de la jeune fille, roulé en boule contre le tronc d'un arbre.

    Ne faisant qu'un pas en avant, je me retrouva devant elle.

    Mes nouveaux dons me rendaient puissant.

    -Amusons-nous un peu, humaine ! m'exclamais-je, en la levant par les cheveux.

    Elle se laissa faire, sans pousser le moindre son.

    -C'est ennuyeux... commentais-je, pour moi-même.

    Je la tenais suspendu par les cheveux, sans que ces pieds ne touche la terre ferme.

    Le souvenir du baisé me revint en mémoire.

    Curieux, je changea ma prise et la prit par le cou, sans l'égorger.

    -Humaine, pourquoi m'as-tu embrasser ? demandai-je.

    Elle parut hésiter, mais répondit d'une voix claire :

    -Je ne voulais pas que tu partes ! Je t'aime ! Je ... je ne voulais pas te quitter comme ça !

    Sa réponse illogique et terriblement humaine me fit rire.

    Je la reposa à terre et continua de rire.

    -Humaine, tu m'amuses. Tu dis que que tu m'as aimé ? Tu as aimé un ange ? Ahahahah ... tu as préféré faire disparaître celui que tu as aimé, plutôt que de le laisser partir ? TU ES RIDICULES, HUMAINE !!

    Je continuais de rire bruyamment.

    Du coin de l'oeil, je voyais les anges prendre position.

    -C'est ça les créatures que Père voulait voir évoluer ? Plus égoïste, tu ne fais pas ! Humaine, ce que tu as fait ne possède qu'une équivalence. Vie pour vie, existence pour existence. En échange de la vie de l'ange qui s'est consumé, ta vie va être dérobé ! annonçais-je, exultant de soif de sang.

    -Même si c'est égoïste, je ferais le même choix, encore et encore. annonça t'elle, d'une voix chevrotante.

    Les anges allaient passer à l'offensive. 

    Leur agressivité était palpable.

    -Puisque tu as tuer par l'amour qui est représenté par le coeur, c'est donc en prenant ton coeur, que tu mourras. lançais-je, nonchalamment, en haussant les épaules.

    Je prépara donc ma main, en la posant délicatement à l'endroit où son coeur battait encore, chaud.

    Bom.

    Bom.

    Bobom.

    Bom.

    Bom.

    Bobom.

    Son poul était régulier.

    Elle était prête à faire face à sa punition.

    Ma main toujours sur son coeur, je m'approcha de son oreille et lui chuchota :

    -Pour l'ange, tu étais une existence précieuse, mais il préférait Caïn. Dommage...

    Elle se tourna vers son oncle et elle croisa son regard.

    Son coeur rata un saut.

    Je fis en sorte qu'elle donne le dos aux anges et me plaça face à eux.

    Tél un présentateur d'émission, j'annonça d'une voix claire et forte :

    -Maintenant commence la punition de l'humaine déclarer coupable !

     Je m'apprêtais à transpercer son coeur, mais Lucifer fut plus rapide.

    D'un bon coup de lance, il lui transperça le coeur et mon corps en même temps.

    Le métal céleste toucha mon essence vitale et me fit disparaître sur le coup.

    J'entendais des pleurs.

    Des plaintes.

    Des cries de désespoir.

    Ca ne me faisait ni chaud ni froid.

    Je ne ressentais rien.

    Juste le calme et ... un bien-être incroyable.


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  • 122

    Le temps parut ralentir, pour me laisser le temps de tout imprimer.

    Kaïs apparut dans mon champs de vision, accompagner de deux anges portant des lances.

    Ensuite, un ange familier aux ailes noirs.

    Ouriel ?!

    Ces ailes noirs... étaient-ce la conséquence du miasme ?!

    Il possédait aussi une lance différente des deux autres.

    Mais sur le moment, tout passa tellement vite que je n'eus pas le temps d'y penser.

    Pour rassurer Naomie, qui au file du voyage était devenu une précieuse compagne de voyage, je voulais lui tapoter la tête et la rassurer.

    Alors que ma main venait de se poser sur sa tête, Kaïs brandit sa main vers nous, tout en criant quelque chose, comme un avertissement.

    -Je ne veux pas que tu partes... murmura Naomie, en plongeant vers moi.

    Et sous les regards de tous, elle m'embrassa passionnément, sans que je n'ai pu l'arrêter.

    Un son déchirant s'éleva.

    La terre trembla, le vent se leva et hurla, le ciel se remplie de nuage noir et des éclaires vibrèrent.

    La faille qui étaient en moi se déchira entièrement.

    Je sentais qu'il était trop tard.

    Alors que Caïn reculait, l'air désespéré, un ange attrapa Naomle par le col et l'envoya valser au loin, contre un arbre.

    Une douleur intense s'empara de l'entièreté de mon corps et un hurlement se fit entendre.

    Lorsque je sentis ma gorge brûler, je su que c'était moi.

    Lorsque la douleur s'atténua, j'observa les alentours.

    Caïn m'observait de loin, inquiet, Kaïs a ses côtés.

    Bien, au moins, si je devais partir, il ne resterait pas seul, à présent.

    Les deux anges étaient devant moi, ayant l'air choquer et impuissant.

    L'ange aux ailes noir s'avança vers Naomie et cria :

    -As-tu une idée de ce que tu viens de commettre ? As-tu une idée de l'importance de l'ange, que tu viens de rendre impure ? Humaine, répond !

    Pour toute réponse, elle me jetait un regard effrayer et désolé.

    Rendu impur ?

    -Montre-moi. demandai-je, seulement.

    Un nuage descendit des cieux et se liquéfia devant moi, dans un parfait rectangle.

    Un miroir.

    Ce qui se refléta me ramena à moi-même et me fit comprendre les paroles de Kaïs, plus tôt dans la nuit.

    Oui, l'impulsivité humaine apporter des surprises, sans penser aux bonnes ou mauvaises conséquences.

    C'était simplement arriver plus vite que prévu, même si je ne m'attendais pas à le découvrir de cette manière.

    Le miroir m'indiquait clairement qu'a mon reflet, j'étais devenu un impur.

    Le reflet de l'ange inconnu dans la salle du miroir se refléter à présent devant moi.

    Un être possédant la noblesse et la dignité d'un ange.

    Mais ayant des ailes noirs et ... des cornes noirs sur la tête.

    C'était à la fois moi et un inconnu.

    J'étais devenu un impur.

    La douleur était encore palpable mais supportable.

    A présent, qu'allais-je devenir ?!

    Les cries de l'ange aux ailes noirs ramena ma concentration sur Naomie.

    Malgré son acte, je ne lui en voulais pas.

    Un sentiment étrange commençait a s'emparer de moi, alors que j'étendais mes ailes noirs.

    J'avais envie de faire perdre tout espoir aux humains présent devant moi.

    J'avais envie de leur faire du mal.

    Je voulais les torturés et leur faire expérimenté la douleur, comme je l'avais vécu.

    Un sourire carnassier apparut sur mes lèvres, et d'un geste de la main, je fis disparaître le miroir.

    -Je vais m'occuper de l'humaine. annonçais-je.

    Les deux anges m'observaient, incertain.

    Un troisième ange apparut derrière moi :

    -Caliel ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

    -Archange Mickaël, nous ... commença l'un des anges.

    Mais je les coupa en riant fort, faisant sursauter tout le monde :

    -Hahaha ! Caliel ? Cet ange n'existe plus ! 

    L'autre ange aux ailes noirs s'approcha et me prit par les épaules :

    -Caliel, reprend-toi ! Ne laisse pas le miasme t'envahir ! Ne fait pas la même erreur que moi !

    -Caliel ? Encore Caliel ? demandai-je, en me passant une main sur les cornes. Y a plus de Caliel. Mon essence a changé, je ne suis plus Caliel, le gardien de la prudence. 

    Je le regarda droit dans les yeux :

    -Je suis Thoniel, le meneur de désespoir qui attire l'obscurité.

    Le choc fut reçu comme une gifle, car il recula en titubant.

    -Lucifer, qu'est ce que ça veut dire ? hurla l'archange.

    Fixant le gazon, il secoua la tête :

    -Mickaël, c'est trop tard. Il a perdu sa vertu céleste.

    -C'est un déchu ? murmura t'il.

    -Non, c'est pire...

    Tous se tournèrent vers Lucifer, attendant la fin de sa phrase.

    La douleur disparu.

    -Il n'est pas un déchu. Il s'est tout de suite transformer en Diable.


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  • 121

    Il secoua la tête de nouveau et hurla :

    -Je me fiches d'être réincarner ! 

    -Il le faut... murmurai-je.

    Il continuait de s'entêter à secouer la tête.

    Naomie arriva et s'approcha en baillant :

    -Une dispute dès l'aube ? ... mais tu pleurs ?

    Caïn lui jeta un regard noir, qui l'a fit reculer.

    -Qu'est-ce qui se passe ici ? finit-elle par demander.

    Un silence pesant lui répondit, pendant que Caïn tentait de calmer ses pleurs.

    -Je veux savoir ce qui se passe ici ! s'exclama Naomie, excédé.

    Caïn se leva et hurla, les yeux remplit de désespoir :

    -Il a finit sa mission ici... il va repartir dans les sphères célestes et me laisser derrière !

    Sa nièce parut choquer.

    Une branche craqua et nous fit sursauter.

    Sur l'un des arbres, un oiseau majestueux aux ailes colorés nous observa.

    Lorsque nos regards se croisèrent, il s'inclina profondément et annonça :

    -Chère ange, il est temps pour vous de quittez ce monde. Le créateur vous demande dans la salle du trône.

    Caïn et Naomie parurent comprendre l'oiseau, car il s'accrocha à ma main avec force.

    Comme un enfant qui voulait garder son doudou et ne jamais s'en détacher.

    L'image me fit sourire et je lui tapota la tête.

    -Si ... si tu devais te réincarner, on se reverra surement. Alors que si tu restes maudit, tu disparaitras purement et simplement.

    Même à mes oreilles, mes mots étaient vide d'émotion.

    Après l'incident avec les déchus, ils étaient très peu probable que Père ne laisse, ne serait-ce qu'une plume d'ange redescendre.

    Ma main, toujours dans la sienne, était tenu avec force.

    Moi-même, je ne voulais pas la retirer.

    Je ne voulais pas la retirer.

    Je me tourna vers l'oiseau :

    -Phénix, par quel moyen dois-je rentrer ?

    Celui-ci me considéra, puis ouvrit ses ailes :

    -Une porte est encore ouverte, par-delà les nuages. Une fois que vous l'aurez passer, elle cessera d'exister.

    -Et toi ? 

    -J'ai une mission à accomplir. Je dois traversé le temps, pour l'accomplir. Je dois donc survivre dans ce monde. répondit l'oiseau.

    -Bonne chance, Phénix.

    -Merci, chère ange. Hâte-toi, car beaucoup attendent ton retour, dans les sphères célestes. lança t'il, avant de prendre son envole.

    Il avait parler de nuage, mais le ciel bleu était clair et vide.

    -Caïn, comprend-moi, si je n'y vais pas maintenant, je vais cesser d'exister. La seule solution pour qu'on se retrouve est que je parte maintenant et que tu acceptes de te réincarner.

    Il secouait la tête, têtue.

    Mais avec moi de force.

    Mon raisonnement commençait à prendre son sens.

    Sa prise se relâcha et il finit par lâcher ma main :

    -Très bien... mais tu as intérêt à ce qu'on se revoit.

    -Je vais faire de mon mieux. 

    Il soupira et des larmes revinrent couler sur ses joues.

    Je me tourna vers Naomie.

    Elle me fixait hébété, les yeux remplies de larmes, en silence.

    Tél Oncle, tél nièce.

    Ils ne pouvaient pas se nier, ces deux-là.

    Puis là, tout ce passa très vite.

    Trop vite.


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  • 042

    La lettre n'était ni trop longue, ni trop courte.

    "Mon chère ami Rune,

    J'ai entendu parler du fiasco survenu lors du Septuor et je suis heureux d'apprendre que tu n'as pas été blesser.

    Ta soeur, Helga, m'a expliqué que tu avais plonger dans un sommeil forcé.

    De cela résulte un édit de ton Père, qui interdit toute visite te concernant, jusqu'à ton éveil.

    Je ne sais pas combien de temps cela prendra, mais j'espère te revoir un jour.

    Si tu dors plus longtemps que je ne le pense, je ne serais peut-être déjà plus de ce monde.

    A ce moment-là, tu rencontreras l'un de mes descendants.

    Ce que je t'ai dit autrefois restera à jamais, mon royaume sera toujours de ton côté.

    Dernièrement, les fées n'arrêtes pas de braver les traités de paix, en nous mettant dans des situations difficiles.

    Ton aide sur ce sujet m'aurait été précieux...

    Nos moments de folie me manque, cela fait déjà 40 ans que tu dors.

    En espérant te revoir bientôt,

    Ton ami,

    Vicha Selg Sikéria"

    La lettre était vraiment vieille.

    Toujours concentré sur sa respiration, l'elfe ne bougeait pas.

    -Est-il mort il y a longtemps ? demandai-je, vaguement nostalgique.

    -Il y a environ 50 ans, Seigneur Rune. Un peu après la Reine Harmonie.

    -Es-tu le nouveau Roi ?

    Il secoua la tête :

    -Celui qui a hérité du trône de Silvae est mon frère aîné. Je suis venu livré cette lettre à la demande de mon Grand-Père.

    -Lief ... n'est-ce pas ?

    Il hocha la tête.

    La terreur était toujours présente, mais il l'a contrôlé avec un visage sans émotion.

    -Je te remercie pour m'avoir livré cette lettre. Vicha était un bon ami ... je ne pensais pas dormir aussi longtemps... 

    -Mon grand-père a longtemps espérer vous revoir et garder contacte avec votre famille, pour avoir de vos nouvelles. Vous lui manquiez énormément.

    -Comment est-il mort ? demandai-je, en me rallongeant.

    J'attendis la réponse, qu'il paraissait hésiter à annoncer.

    -Si tu ne veux rien me dire, je comprendrai. Les créatures temporels ont toujours du mal avec la mort.

    Il secoua la tête :

    -Seigneur Rune, ce n'est pas ça. Mon grand-père était encore plein d'énergie et de ressource, mais les fées ont poussé leur irrespect des lois et des traitées trop loin. Elles ont ... elles ont fini par réussir à le piéger et à le livrer aux sorciers. Quand on a réussi à le retrouver, c'était déjà trop tard.

    Vers la fin, sa voix avait trembloté d'émotion.

    Un elfe royale livré aux sorciers.

    Une mise à mort des plus effroyables.

    Le nombre d'atrocité qu'il a dû subir devait être inimaginable.

    J'étais indigné qu'un de mes amis eut une fin pareil !

    Je fronça les sourcils :

    -Comment se comporte les fées depuis cet incident ?

    Il se figea, puis secoua la tête :

    -Nous avons coupé tout contacte avec les fées, que ce soit avec la Reine Dia ou la reine de Tir na nog.

    -Votre guerre a commencé il y a environ 500 ans... si vous ne cherchez pas à comprendre la vérité, vous n'arriverez jamais à faire la paix. lançais-je, en m'étirant.

    Il eut l'air de plonger dans de profonde réflexion.

    Je claque des doigts, ce qui le fit sursauter.

    -Es-tu venu seulement pour m'apporter la lettre ?

    -Oui, Seigneur Rune. Et savoir si vous aviez besoin de nos services.

    Les elfes étaient doué pour tout ce qui toucher la nature et le savoir.

    Mais qu'une seule chose m'interessait, pour le moment.

    -Si vous parvenez à trouver le passeur, mettez-moi au courant tout de suite et protégez-le.

    Il s'inclina, tout en faisant un révérence :

    -Ce sera fait, Seigneur Rune.

    Il s'approcha d'un pas, qui paraissait être sa limite entre sa peur et son courage.

    Dans la même position que lorsqu'il m'avait tendu le parchemin, il me tendit une petite cloche de 10 centimètre, ayant un ruban vert sur le dessus.

    -Seigneur Rune, si vous voulez nous contactez, faîtes sonner cette clochette. Quelqu'un viendra vous trouvez pour répondre à vos besoin.

    Je m'assis et la prit délicatement.

    Une clochette d'appel.

    D'après Vicha, c'était l'un des trésors royaux, les mieux garder du palais des Elfes.

    Le Roi des elfes voulaient donc avoir mes faveurs.

    Dans quel but ?!