• 125

    Se retrouver dans la salle des miroir, n'était plus une énigme.

    Se retrouver en face d'une personne qui m'avait rendu impure, ne m'inspirait pas grand chose.

    Se retrouver enlacer par Nyx émettant une vague d'inquiétude à mon égard, j'en avais à présent l'habitude.

    Se retrouver à devoir retourner à la case départ et aller devoir retrouver Lucifer pour des réponses, m'embêter énormément.

    Mais réaliser que SIMON était la réincarnation de de Cain, était un véritable choque !

    Je comprenais mieux pourquoi est-ce qu'il était tellement attacher à moi, depuis qu'on était gosse !

    -Ton corps est en état de choque, qu'est ce qu'il y a ? me demanda Nyx, en levant ma tête vers elle.

    -J'ai ... des révélations. Ou plutôt, je commence à prendre conscience de certaines choses... et c'est assez choquant...

    Elle me caressa les cheveux avec patience et me chuchota :

    -Prend le temps de tout encaisser. Tout ira bien, je suis là pour toi. Quoi que tu fasses ou quoi que tu décides, je serais de ton côtés. Si tu veux savoir quelque chose, je t'aiderai à apprendre la vérité. Tu n'es pas seul et tu ne l'as jamais été, sache-le.

    Elle continua de caresser doucement mes cheveux.

    Dans le miroir, ma forme était flou et je changeais d'apparence à chaque seconde.

    -Nyx, je ...

    Elle secoua la tête :

    -Avant quoi que ce soit, tu dois te calmer et réfléchir à ce que tu veux devenir. Le plus urgent maintenant, est que tu reformes ton image interne, ta conscience. Ce miroir reflète l'image que tu as de toi-même.

    -Je suis floue.

    -Tu n'es pas stable et tu as perdu de vue QUI tu es. Je vais devoir sortir de ce lieu et retourner dans le monde réel. Prend le temps qu'il faut pour réfléchir sur tout ce que tu as appris et vécu, jusqu'à maintenant. Lorsque tu auras trouver ta réponse, tu te réveilleras et je serais là, à tes côtés, d'accord ?

    J'hocha la tête.

    Elle m'embrassa sur la joue et disparut.

    Je me retrouva face au miroir et mon reflet floue, tout seul.

    Dans un silence complet.

    Un silence qui ne met pas mal à l'aise.

    Mais qui ne pousse pas à la réflexion non plus.

    Tout ce que je voulais faire, était de retourner dans l'état d'apaisement de mon dernier souvenir. 

    Je voulais retourner à la source.

    Retourner au néant.

    Sans émotions, sans sensation, sans problème, sans conscience.

    Sans existence.

    -Exister c'est dur.

    Je l'avais dit à voix haute.

    Me rendant compte, que c'était une certitude et un fait avéré.

    Voulais-je donc retourner à la vie ?

    A quoi bon, si c'est aussi dur ?

    -Et puis...

    Oui, et puis même si j'y retournais, quelle vie voulais-je retrouver ?

    Quel Caliel voulais-je redevenir ?

    L'ange Caliel, celui qui faisait partit de la choral céleste ?

    L'ange Caliel déchu, ami de Cain ?

    Le diable Thoniel, le meneur de désespoir qui attire l'obscurité ?

    Le petit Caliel, mi-ange, mi-démon ayant été élevé par Satan ?

    Le petit Caliel vide qui a été sauvé par Lucifer ?

    Ou bien...

    Caliel Thoniel Padoxe, l'humain et grand frère d'Emma, ayant pour surnom de voyou "Lucifer".

    Cette pensée me rendit nostalgique et me fit sourire.

    J'avais l'impression de pensée à une vie antérieur, alors qu'il y avait à peine quelques temps, c'était la mienne.

    Ou étais la vérité ? Ou était le mensonge ?

    Comment m'étais-je retrouver en humain, alors que j'étais un ange ?!


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  • 029

    La musique m'entraîna dans une détente incroyable.

    L'annonce de mon existence m'avait assez chamboulé, même si j'avais été très calme.

    Une question persistait dans mon esprit.

    "Et maintenant ?"

    Que fallait-il que je fasse ?

    Que fallait-il qu'ON fasse ?!

    Legato serra ma main, tout en me jetant un regard interrogateur.

    Il avait dû sentir ma tension montée.

    Je me força de respirer à fond et essaya de me reconcentrer sur la musique.

    Alexia apparut silencieusement aux côtés du Roi Bleu et lui chuchota quelque chose à l'oreille.

    Il ne laissa rien paraître sur son visage, mais je sentis de l'inquiétude monter dans l'air.

    Il se tourna vers moi et parut hésiter.

    L'orchestre jouait toujours, mais la musique n'avait plus d'effet sur moi.

    J'étais dévoré par la curiosité.

    Stan apparut à mes côtés.

    -Tu as appris a marcher à pas de loup, maintenant ? demandai-je, en souriant d'humeur taquine.

    Il se contenta de sourire, l'air fière de lui.

    Le Roi bleu lâcha ma main et se redressa sur son siège :

    -Encore combien de temps l'orchestre doit-il jouer ?

    La louve regarda son portable :

    -Encore dix minutes.

    Il hocha la tête et se tourna vers moi :

    -Dès que l'orchestre finit de jouer, on salut le publique, on annonce l'ouverture de la salle de bal et on fonce à la salle du trône. 

    -Il se passe quelque chose ? 

    Je n'étais pas sûr de vouloir recevoir la nouvelle, mais la curiosité était trop grande, j'hocha donc la tête sagement.

    Le temps paraissait s'écouler doucement.

    Touuuuuut doucement.

    Comme un cours de maths qui ne finit jamais.

    Une vrai torture.

    Lorsque la dernière note flotta dans l'arène, l'orchestre profita de la minute de silence pour se lever et saluer le publique.

    Un véritable tonnerre d'applaudissement s'éleva.

    Le Roi Bleu se leva, complimenta la prestation, félicita l'orchestre et ses nouveaux membres, annonça l'ouverture du bal pour son anniversaire dans deux heures (tout le monde était convié, évidemment), accepta quelque applaudissement et tout cela avec une maîtrise absolu de ses expressions.

    A peine s'était-il retourner vers moi, qu'une ombre d'inquiétude plana sur son visage.

    -Vite ! dit-il simplement, en me faisant signe de me lever et de le suivre.

    On était déjà dans les couloirs, lorsqu'il ordonna aux loups :

    -Faites en sortes que personne ne nous approches et que personne n'entre dans la salle du trône, tant que l'on en est pas sortit. Est-ce clair ?

    Ils hochèrent la tête et nous encadrèrent tél des gardes du corps.

    A peine arriver dans la salle du trône, Legato referma les portes rapidement et se retourna vers moi.

    Il inspira profondément et m'annonça :

    -Aria, j'ai beaucoup de chose à t'apprendre, mais là on a un problème.

    -Lequel ?

    -Ton ami Cal est mal au point.


  • 076

    Quelqu'un tocqua à la porte de la cabine et entra sans attendre la réponse.

    Neyl et Luan entrèrent, un plateau à la main, possédant deux boîtes fumantes.

    -Déjà l'heure du repas ? Le temps passe vite en votre compagnie, Grand ramasseur ! lança Enys, de bonne humeur.

    -Je vous retourne le compliment. Votre métier est intéressant et je n'ai pas vu le temps passé non plus.

    Il rit, tout en prenant une boîte et en me tendant la deuxième.

    Je l'ouvris et découvrit un repas... coloré.

    Neyl sortit en courant, s'exclamant qu'il avait d'autre chose à faire.

    Luan s'approcha et me chuchota :

    -Il y a un petit garçon dans ta chambre qui m'a demandé où tu étais... c'est un clandestin ?

    Je secoua la tête en riant :

    -Je vais le chercher, je reviens.

    J'avais posé mon repas sur la table et sorti.

    Presque tout l'équipage était assis parterre sur le pont, aux extrémités près des rembardes, mangeant joyeusement et bruyamment. 

    Je traversa rapidement et descendit dans ma chambre.

    Kean était là, sous sa forme de petit garçon en salopette.

    Assis sur mon lit, les yeux dans le vide, fixant le mur.

    "Kean ?"

    Il tourna son regard vers moi, puis la vie réapparu dans ses yeux.

    Il leva ses bras vers moi.

    Par habitude, je le pris dans mes bras.

    -Ca va ?

    Il hocha la tête.

    -Qu'est-ce qu'il y a ?

    Il parut hésité.

    -Kean ?

    ...

    -Je ne mangerai pas tant que tu ne me réponds pas.

    C'était la seule menace qui m'était venu à l'esprit.

    ...

    Il plongea sa tête dans mon cou et murmura quelque chose que je n'entendis pas.

    -Hein ?

    -Pardon... chuchota t'il.

    -Tu as fait une bêtise, que je ne sais pas encore ?

    Il secoua la tête.

    -Alors ?

    -Pardon de vous avoir mis en danger, lors du festival. 

    Il se prenait vraiment la tête pour ça ?!

    C'est dans ces moment là que Kean ressemblait vraiment à un enfant.

    Je le serra contre moi et lui tapota la tête :

    -Tu es tout excusé, ceux qui été en tort, sont ces imbéciles qui ne savent pas se comporté correctement. Oublie, c'est derrière nous.

    Il hocha la tête, mais resta accroché à moi de toute ses forces.

    De l'extérieur, je devais vraiment ressembler à une maman koala.

    -On monte, le repas m'attend.

    -Maitre...

    -Oui ?

    -Pour le passé...

    -Tu me raconteras lorsqu'on aura trouvé Léna. Tu compléteras ce qu'elle a à me raconter.

    Il parut rassuré et se détendit un peu.

    Voyant qu'il n'avait rien a ajouté, je monta et me redirigea vers la cabine de pilotage, sous le regard curieux de tout l'équipage.

    En entrant dans la cabine, Enys me montra une chaise de la main en m'indiquant de m'asseoir.

    Luan me tendit mon repas, tout en jetant des regards intrigué à Kean.

    -Tu l'as vu, tout à l'heure. répondis-je, seulement, en avalant une première bouché d'une chose rouge.

    -Pardon ?

    Son Père rit franchement, tout en réglant les cordes sur le bon cap.

    Il avait visiblement déjà finit d'engloutir son repas.

    Etant le commandant, j'avais déjà parler de Kean à Enys.

    -Oh, c'est le garçon qui se battait contre les pourfendeurs, hier ? demanda Luan, tout en aidant son père.

    -Exacte, mais tu l'as aussi vu tout à l'heure, dans la chambre.

    Il se figea, me regardant comme si j'étais débile.

    Je continuais de manger, tout en l'observant développer sa mémoire.

    Une fois mon repas finit, je lui tendis la boîte et il l'a prit par automatisme.

    Le file de ses pensées se lisait sur son visage, qui tournait de plus en plus étrange.

    Il finit par secoué la tête :

    -Je vois pas.

    Je montra Kean du doigt :

    -C'est ma faux.

    Un silence dubitatif prit place, puis il se tourna vers son père :

    -Tu le savais ?

    -Evidement, Luan. Je suis le commandant de ce navire.


  • 075

    Ma chambre était la première à gauche des escaliers.

    On monta rapidement jusqu'au pont.

    N'ayant pas voulu déranger Kean, je l'avais laisser dans ma chambre, sur le lit.

    Lorsqu'on arriva sur le pont, l'équipage s'éloigna, tout en continuant de travailler.

    La grand voile était hisser, mais ça n'expliquait pas la vitesse à laquelle le bateau avançait.

    Ne voyant ni le vent d'Est, ni le vent d'Ouest, je me demandais si ces deux-là ne se disputé pas encore...

    Neyl me fit signe de le suivre, vers l'avant du pont.

    C'est là que la réponse à ma première question apparut.

    A l'avant du pont, se trouvait une sorte de cabine de pilotage, d'où sortait vers la mer de grande corde.

    -C'est d'ici qu'on donne les instructions aux baleines. Elles sont les seules à pouvoir nous faire traversé la mer des calamités sans risques. m'expliqua Luan en entrant.

    Leur père était là, observant l'horizon.

    En me voyant entré, il me fit un bref salut de sa casquette et se poussa légèrement, me faisant signe d'entré.

    -Curieux ? demanda t'il, seulement.

    J'hocha la tête.

    La vue était extraordinaire.

    Un horizon bleu a perte de vue.

    Un endroit sans début et sans fin.

    -C'est surement là qu'est la véritable définition de l'éternité... murmurai-je, sidéré.

    Enys afficha un sourire satisfait :

    -Peu de gens comprennent la beauté de la mer. Un seul regard vous a suffit pour le comprendre, vous êtes vraiment à part, Grand Ramasseur !

    Je ne savais pas quoi répondre à ce genre de compliment, je décida donc de laisser libre court à ma curiosité :

    -C'est donc des baleines qui conduisent le bateau ?

    -Exacte. Les voyages de Silver à White sont les plus dangereux, sans baleines, c'est le naufrage assuré !

    -Pourquoi ?

    Patiemment, sans montré signe d'agacement, il m'expliqua que la mer des calamités était le centre des quatre mer. Elle se trouvait au point précis où les quatre vent se rejoignait. Là bas, un ouragan sans fin s'élevait étant composé des tout les vents. C'est ce qui attirait tout les bateaux et les fracassé sans pitié s'il voulait passer sans "protecteur".

    Par "protecteur", il parlait de créature marine ayant accepter de les faire traversé.

    -Comment faites-vous pour négocier avec eux ? 

    Je me rendis compte qu'il ne restait qu'Enys et moi dans la cabine.

    Les jumeaux s'étaient éclipsé pendant que je buvais les paroles de leur père.

    -Il existe une tribu d'elfe qu'on appel les enfant de l'eau. Ils peuvent communiquer avec les êtres marins. Ils ressemblent aux elfes normaux, sauf que sur leur cou, ils ont des écailles argentés. En générale, ils ne sortent pas de leur île, mais j'ai réussi a en embauché l'un d'eux la semaine dernière en vu de la saison des baleines.

    -Il est sur le bateau ? demandai-je, avec espoir.

    Il hocha la tête.

    Tout dans sa patience et sa gestuelle montraient qu'il aimait son métier et qu'il aimait en parler.

    J'aimais les gens passionné comme lui.

    -Tu pourras le rencontré quand il se lèvera. Pour le moment, il dort. Il a passé la nuit a négocié avec les baleines...

    Il commença a m'expliqué comment fonctionner le "pilotage" des sangles et corde, comment il se repéré en pleine mer et en pleine journée, les différents courant, la position du soleil et d'autre détails.

    Même si je ne me souvenais pas de tout, apprendre avec lui était amusant et divertissant.


  • 028

    Un Sicarius vert s'approcha de moi prudemment et me remit deux bouquets de fleurs.

    Il recula immédiatement.

    Pour éviter les questions inutiles, je pris les bouquets et les remirent à Briag et Milo en les félicitant.

    C'était l'une des seules choses pour laquelle Iris avait ouvert la bouche, lorsque j'étais en train de me changer.

    Alors que le Roi bleu me tendit la main, en me faisant comprendre qu'on allait remonter au balcon, Briag (toujours en larme) sauta sur moi et m'enlaça fort.

    -Mer... merci ! C'est grâce à toi ... c'est grâce à toi ! murmura t'il en hoquetant.

    Je le serra fort en retour, faisant attention à ne pas abimer son violon dans sa main gauche.

    -C'est ton seul talent et le Roi Bleu l'a reconnu. Félicitation encore une fois, Briag ! m'exclamais-je.

    Il recula en me lâchant et en hochant la tête :

    -Merci, Aria. lança t'il, en essuyant ses larmes et en serrant son violon contre lui.

    Je me tourna vers le Roi Bleu et prit sa main.

    Alors qu'on lévitait vers le balcon, je jeta un coup d'oeil à Milo.

    Il était toujours en état de choque, le regard fixe et vide.

    Les autres candidats félicitaient Briag ou bouder.

    A peine était-on revenu sur le balcon, que Stan apparut à côté de mon trône.

    Un simple coup d'oeil nous suffire pour nous comprendre.

    Legato s'assit sur son trône, je m'assis sur le mien.

    Là où été censé être ma place.

    Cette pensée me rendit anxieuse, sans raison apparente.

    Stan posa une main rassurante sur mon épaule et me chuchota :

    -Tu n'as rien à craindre, ici.

    J'haussa un sourcil :

    -J'ai l'air d'avoir peur ?

    Il rit :

    -Non, mais tu sens le stresse.

    Un peu choquer par sa réponse, je me retint de me renifler, sous son regard amusé.

    Ceux-ci prirent place.

    Teiva annonça l'entrée du Grand Orchestre Surnaturel, ainsi que la pause apéritif.

    Le chef d'orchestre, qui à ma grande surprise était un gobelin en smoking, tandis une partition aux deux nouveaux membres et leur indiqua leurs nouvelles places.

    Heureux, Briag s'y précipita.

    Perdu, Milo s'y installa.

    Il ne me fallut que quelques secondes pour comprendre que malgré les différences de races, présent dans l'orchestre, régner un ordre et une cohésion rare.

    -Diverses instruments, diverses créatures, pour une seule mélodie... murmurai-je, émerveillais.

    Ca ressemblait à une utopie créer de toute pièce.

    -Je n'aurais pas dit mieux. lança Legato en hochant la tête. As-tu faim ? La pause ne dure pas longtemps.

    -Non, je n'ai pas faim. Que va t'il se passait après ? 

    -Ils vont jouer quelques morceaux et ensuite ... le bal des créatures s'ouvrira au palais. Cela mettra fin aux festivités.

    -Les bals des créatures ?

    -Jusqu'ici, seul les haut placés pouvaient être présent au bal. Là, tout le monde pourra venir en profiter.

    Je ne trouvais pas ça très rassurant, tenant compte des événements étranges de ces temps-ci, mais je ne pu lui en faire part, car Teiva réapparut au milieu de l'arène et annonça la reprise des activités.

     Le chef d'orchestre et sa troupe se levèrent.

    Ils saluèrent la foule de la main puis firent une révérence synchronisé face à nous.

    Lutin, gobelin, Sicarius, zoanthrope, ghoule, vampire et d'autres créatures dont les formes physique ne me disaient rien.

    Le Roi Bleu leva la main.

    Le chef d'orchestre prit se signe pour un lancement de spectacle et se plaça face à sa troupe.

    Dès les premières notes, je senti une puissance émotionnelle inouie provenir de leur musique.

    Legato serra fort ma main.

    Il le ressentait comme moi.

    Je n'étais plus toute seule, a être "comme moi".