• 002

    Comme toujours, Père dormait sur son trône, son trésor sous le nez.
    -Bonjour Père ! dis-je en m'avançant vers l'or.
    Les ronflements s'arrêtèrent net.
    Il se redressa et me dévisagea.
    -Rune ! s'exclama t'il, d'une voix rauque. J'attendais ton réveil ! Vient par ici !
    Ayant son aval, je m'avança prudemment.
    Sous forme humain, mon père ressemblait à un vieux monarque décrépit.
    En escaladant le tas et en me rapprochant de lui, je vis les détails de son visage, qui lui enlevait toutes impressions humaines.
    Deux yeux dorées m'observaient, fière.
    Deux crocs dépassaient de sa bouche.
    Et enfin ... des écailles, brillant comme des émeraudes, remplaçaient ses joues.
    -Me voici, père.
    Il mit ses mains sur mes joues et m'ébouriffa les cheveux.
    -Tu as bien grandit ... tu ressembles de plus en plus à feu, ta mère.
    A tout mes réveilles, c'était le même cirque.
    -Où est Sven ? demanda t'il, soudain.
    -En train de s'amusait chez les humains, je suppose. répondit Helga.
    Père soupira :
    -Maintenant que les guerres sont terminer, qu'y a t'il d'attrayant chez les humains ?
    -Le monde a changé, père. Je comptais faire visiter le monde actuel à Rune. Suis-je autorisé à le faire sortir d'ici ? demanda t'elle.
    Père me fixait, songeur.
    Cela dura plusieurs minutes, qui m'agacèrent.
    -J'accepte. Mais à la moindre émotion forte, qu'il rentre !
    -Bien père. répondit-on en choeur.
    Père fit un grondement.
    Des servantes en kimono entrèrent à la hâte.
    L'une d'elles, portant un kimono dorée, annonça d'une voix claire :
    -Avez-vous appelez, maître ?
    -Rune, voici mes nouvelles Miko. Elles m'ont été envoyer, il y a deux ans. Si tu as besoin de quelques choses, demande-leur. Vous autres, comblez les désirs de mon fils et prenez garde de ne pas l'agacer !
    -Bien, maître ! répondirent-elles à l'unisson.
    J'observa père, suspicieux.
    -Qu'y a t'il, mon fils ?
    -Rien, père. Je m'en vais.
    -Bien, maintenant, sortez tous ! Je veux dormir ! ordonna t'il.
    On sortit tous et les portes se refermèrent.
    J'observa les demoiselles en kimono, qui me dévisageait sans vergogne.
    -Etes-vous toute des prêtresses ?
    Elles hochèrent la tête.
    -Je suppose qu'on vous a forcé à venir servir mon père...
    -Rune ! s'exclama Helga, indigné.
    -Je n'expose que la vérité. Père est égoïste depuis la nuit des temps. Pour le moment, j'ai faim.
    Ma soeur soupira :
    -Allez préparer un repas, le double de Sven.
    Elles hochèrent la tête et se retirèrent.
    Toutes, sauf celle en kimono dorée.
    -Rune, voici Ayame. Père l'a nommé responsable. Si tu as besoin de quoi que ce soit, c'est à elle qu'il faut s'adresser. Ayame, voici mon frère, Rune.
    -Enchanté, jeune maître.
    Je la jaugea sans vraiment y penser :
    -Je m'appel Rune.
    -Bien, jeune maître.
    Le message n'avait pas l'air de passer, cela m'agaça.
    -Ayame, mon frère voulait dire, qu'il ne veut pas que tu l'appel "jeune maître". Appel-le Rune, comme tu le fais pour moi.
    -Bien, Helga. Autres choses ?
    Elles se tournèrent vers moi.
    -Y a t'il de nouveaux livres ? demandai-je.
    -Oui, beaucoup. Père a dit que l'un d'eux te concerne. Je t'y emmènerais, une fois que tu seras rassasié. Aurais-tu un autre souhait ? fit Helga, curieuse.
    -J'aimerai aller sur la tombe de ma mère, lorsqu'on sera dehors.
    -C'est évident ! s'exclama t'elle, en souriant.
    -Veuillez me suivre pour votre repas, Rune. fit Ayane en partant.
    Helga me fit signe de la suivre, ce que je fis, affamer.
    Elle me fit visiter les nouveaux endroits du palais, me fit entrer dans ce qu'elle nomme "ascenseur" qui fait monter et descendre sans effort, grâce à l'éléctricité.
    L'humain avait donc réussi a dompté les éclaires... Ondin et Thor devaient être bien agacé !

     





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