• 28

    Un silence accueillit ma question.

    Je lui tournais toujours le dos, face à la porte.

    Je jeta donc un regard discret derrière moi.

    Je le vis entièrement dévaster et terrorisé.

    Sa me fit l'effet d'une claque. Mon coeur se serra a nouveau.

    -Nicolas, tu t'es emprunt de moi. dis-je cette fois-ci avec une assurance feinte. C'est pour cela que tu me surprotège et que ma mère t'a sorti de cellule. Je ne sais pas quel est le pacte mais mieux vaut que tu ne t'approche pas plus de moi. On est resté ensemble trop longtemps ... tu m'as dit de prendre soin de moi-même mais ... en ayant accepter d'être à mes côtés alors que je ne ressens rien de l'emprunte, est une torture en soit ... arrête de te faire du mal ! Prend soin de toi, Nicolas !

    Sans lui laisser le temps de répliquer, j'ouvris la porte et je sortis, sans un regard derrière. 

    -Tu as fini, princesse ? me demanda Adrien.

    J'hocha la tête, une larme coula le long de ma joue.

    Adrien l'effaça du revers de la main :

    -Ce que tu as fais est courageux. Courageux et nécessaire. Tu as eu raison...

    -Mais sa fait tellement mal ...

    -Le semi-éveil est un stade assez instable. Mais tu ressent l'emprunte a présent, n'est ce pas ?

    J'hocha la tête.

    Il me prit pas les épaules et commença a marché en m'entraînant.

    -Ne t'inquiète pas, tout ira bien. Nicolas n'est pas au courant pour ce qui t'arrive ... mais il doit certainement se sentir très mal ... évidement, on va tout essayer pour que tu ne deviennes pas une princesse au bois dormant, mais on ne sait jamais ... au pire je ferais de fausses funérailles en ton honneur pour qu'il abandonne entièrement ...

    -Tu as vraiment un caractère et des idées pourris, Adrien ! dis-je en souriant a moitié.

    -Il est trop tôt pour pleurer ... alors souris un peu ! Et fais en sorte que Léo ne soit au courant de rien ! Est-ce clair ?

    J'hocha la tête.

    Adrien était de puis toujours une sorte de médecin pour moi. Je lui faisais confiance.

    -Dis, tu penses que toute cette histoire finira comment ?

    -Aucune idée ... mais quoi qu'il arrive, je pense qu'on finira encore par me mettre arbitre de vos jeux ridicules...

    Je lui tira la langue :

    -Abrutis !

    -Princesse idiote ! me répondit-il.

    -Dis donc ! Ne traite pas ma soeur comme sa, crétin ! s'exclama une voix derrière nous.

    Léo.

    Je me précipita vers lui, lui faisant un gros câlin.

    Il me serra fort et me relâcha.

    -On rentre à la maison ? proposa t'il.

    J'hocha la tête. 

    Je commençais a me sentir fatiguée.

    -Adrien, j'ai mal à la tête ... dis-je, affaiblis.

    Je me sentais flottante et faible.

    -Mieux vaux que tu rentre, tu as vécu beaucoup de chose aujourd'hui et tu t'es trop goinfrer ! s'exclama Lias qui venait d'arriver.

    -Allez, vient ! fis Léo en me portant tél une princesse.

    Je m'endormis sur lui, bercer par sa course légère.


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  • 033

    -Lulu boude ? fit-il en se mettant a côté de moi.

    -Pot de colle ... soupirai-je.

    Même sans me retourner, je savais qu'il était en train de sourire.

    -Sinon, pour répondre à ta première question, le fait que tu ne ressentes plus la faim, veut dire que tu es en train de reprendre ta fonction céleste...

    -C'est à dire ?

    -Euh ... cela veut dire que ... tu es de moins en moins humains ... que ton corps et ton esprit revienne à leurs états initiaux... sa va être dur parce que sa veut dire que tes pouvoirs vont revenir très bientôt ...

    -Y a un moyen de ralentir le processus ?

    -J'en sais rien, tu demanderas à Papa Lucifer ...

    -Pot de colle !

    -Lulu junior !

    On commença a pouffé pour finir a en pleurer de rire pour rien... Mais sa m'avait fait un bien fou !

    Lorsqu'on fut calmer, je me rendormis sans m'en rendre compte.

    Et je revis a nouveau ce monde magnifique que j'avais laisse derrière moi, dans une vie qu'on pourrait qualifier d'"antérieur"...

    Cet arbre géant où mon oeuf avait éclot, où j'avais fais la rencontre de Jeliel et Satan, où l'on m'avait baptisé ... c'était un endroit chère à mon coeur.

    Le côté paradis ne m'intéressait pas vraiment, je me dirigea donc vers l'entre-deux, là où, vu d'en haut, tout paraissait gris et sale.

    Je pouvais tout voir en détail : le toit sale et gris des maisons fumante de souffre, des anges aux ailes grises ou noir, d'autre, étant surement des démons exclus, ayant des vêtement sales et trouées. Ils marchaient tous en parlant fort, en étant bruyant, se disputant, crachant par-terre, se volant les uns les autres mais tout cela dans un cadre assez étrange.

    Comme si chacun faisait le plus possible pour montrer qu'il existe. Qu'il est présent.

    Rien qu'en pensant cela, j'avais de la peine pour eux. Je savais plus que quiconque ce que provoquer le sentiment d'être ignoré de tous. D'avoir l'impression que personne n'a besoin de toi. D'être un être inutile. D'avoir l'impression d'exister sans exister aux yeux des autres.

    Ce sentiment de vide intégrale en soi. 

    Je ne voulais plus jamais le ressentir.

    C'était comme être mort à l'intérieur.

    Je pouvais remarquer que certaines personnes en-dessous de moi avait le même regard que j'avais lorsque je me trouvais encore au paradis... j'avais envie d'aller vers eux, d'aller les aider, d'aller donner un existence à leur vie... mais ce n'était surement qu'un extrait de mes souvenirs, je ne pouvais donc rien faire...

    Mon esprit continua de balayer la zone du regard avant de faire "tilt". 

    Un souvenir ? Impossible !

    Pour la simple et bonne raison que je n'y avais jamais mis les pieds ! Comment aurais-je pu avoir des souvenirs d'un endroit que je ne connaissais pas ? Cela m'avait été strictement interdit par Satan, dans un premier temps, puis par Anauel et Lucifer ... je l'avais à peine survolé lorsque j'avais été transféré au paradis ...

    C'était donc étrange ... qu'étais-je en train de voir ?

    Alors que j'étais en train de tout remettre en question, ma vision du paysage devint floue.

    Je me frotta les yeux et essaya de revoir correctement à nouveau.

    Ma vision redevint clair mais encore plus étrange.

    Car a présent, toute les personnes présente dans la ville du milieu avait arrêté de bouger, de parler, de crier.

    Ils regardaient tous fixement dans ma directions en me pointant du doigt. C'en était effrayant.

    Il y avait un silence pesant. Un silence étrange. 

    Puis toute les bouches se mirent à me dire d'une seule voix :

    "Toi qui a tenu ta promesse,

    Toi qui a fuit, la mort dans l'âme,

    Toi qui a ressuscité et qui essaye encore de nous aider,

    Vient essuyer nos larmes,

    Nous t'attendions pour retrouver la liesse."

    Il y eut un silence. Puis ils reprirent :

    "Tu auras a choisir : ton monde ou le nôtre,

    Prend une décision mais réfléchis bien,

    Car le drapeau est déjà levé sur le cotre,

    Et la guerre brisera tout tes liens !"

    Le silence réapparut.

    Puis d'un coup, les gens recommencèrent a bougé, parlé et hurlé.

    Tout redevint comme au début.

    A la seul différence qu'un petit garçon avec des cornes noirs apparut dans mon champs de vision et courrait dans ma direction. Il courrait en me regardant fixement. Il courrait en tendant sa main vers moi. Ses lèvres bouger mais je n'entendais rien. Il avait l'air de me dire quelque chose d'important.

    Je n'entendis que la fin : "Je compte sur toi".

    Puis j'ouvris les yeux en prenant une grande inspiration.

    Toute cette scène m'avait mis une tél pression que j'avais dû respirer sous apnée sans m'en rendre compte.

    Je tourna la tête et me reçu une main en pleine face.

    Goribiel était là, en train de dormir, sur mon lit, coller à moi.

    Pour me venger de la claque, je le poussa d'un bon coup de pied qui le fit tomber directement sur le matelas qui l'attendais par-terre. 

    Voyant qu'il n'avait aucune réaction, je me pencha vers lui, inquiet et vit qu'il ne s'était même pas réveiller !

    Et le pire : il continuait a dormir comme un bébé !


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  • 49

    Nous venions à peine de commander que notre repas nous fus servis.

    On commença a mangé sous l'oeil avertit du brownies, attendant certainement nos avis.

    Je reposa ma fourchette et j'allais lui dire quelque chose, lorsque Briag dit avec un sourire :

    -Merci pour ce repas délicieux ! Je pense que tu peux retourner en cuisine à présent ! Je te laisse le choix pour le dessert ! Impressionne notre invitée !

    Le brownies fit un énorme sourire et marcha rapidement jusque dans la cuisine, où les portes se refermèrent derrière lui.

    On continua a mangé. Je balaya la salle du regard, à la recherche de Dom Aegil ou d'Axel.

    Si tu cherches ton frère, il se trouve en ce moment même dans la bibliothèque en compagnie du maître de maison... m'informa Larry.

    Je le remercia d'un hochement de tête.

    Mais je savais que je devais faire quelque chose.

    Je reposa donc ma fourchette, me leva et alla vers lui, décidé.

    Lui et Vesna m'observèrent, curieux.

    -Larry, je tiens a m'excusé pour tout à l'heure, je n'ai pas été très ... correcte avec toi tout à l'heure. J'ai même l'impression que depuis que je te connais, je passe mon temps a mettre mes nerfs sur toi ... je suis désolé !

    Je m'étais exprimé avec un peu d'hésitation mais assez clairement pour qu'il puisse comprendre mon ressentit.

    -Aria, je ne t'en veux pas. Je sais a quel point tu es chamboulé. Je le sent, plutôt. Je suis un Sicarius de type jaune, l'orgueil. Ceux-ci nous donnes des dons de connaissance télépathique, psychologique et de savoir absolus. Ce n'est pas pour rien que ton père m'a envoyer pour toi...

    J'allais commencer a médité sur ces propos, lorsque Vesna me fit une petite pichenette au front :

    -Aria, va finir de manger ! Si tu commences a te questionner maintenant, tu n'en sortira pas...

    -Mère a raison. Viens, Aria ! me dit-il avec un sourire engageant.

    Je détestais les ordres, mais je m'y plia seulement parce que j'avais encore faim...

    Je dévora toute mon assiette sous l'oeil surpris de Briag.

    Une fois que j'eus fini, je lui demanda :

    -Qu'est ce qu'il y a ?

    -Non... juste que ... disons que les Sicarius de sang bleu sont connu pour leur caractère de leader insoumis ... en bref ils détestent les ordres... 

    -Ah ? Bah maintenant je sais d'où vient mon caractère de cochon ... juste que là, j'avais encore faim...

    Il pouffa.

    Un brownie différent du premier sortit de la cuisine et pris nos plats.

    Puis un autre sortit de cuisine pour nous amener un dessert ... digne d'un restaurant 5 étoiles.

    -Qu'est ce que c'est ? demandai-je.

    -Pour la jeune invitée, cuisine a décidé de conquérir coeur de jeune invitée ! Nom du millésimé : Le manège fraisé. Cuisine espère qu'il sierra à votre palais, jeune invitée !

    Sur une petit assiette, se tenait une sorte de manège en chocolat blanc, dont on voyait des fraises et d'autres fruits rouges d'une sorte de petite fenetre qui donnait sur l interieur du gateau.

    Curieuse, je découpa adroitement la pâtisserie en deux et j'y découvris une sorte de crème chantilly à l'intérieur.

    Je commença a savouré la pâtisserie avec plaisir.

    Lorsque j'eus fini, je fus même déçu qu'il n'y en ai pas encore.

    Briag eut l'air de le remarquer, car il me tendis son gâteau a moitié entamer :

    -Je ne suis pas très friand des fruits rouges ... finis-le si tu veux.

    Je n'hésita même pas. Je le remercia et le dégusta jusqu'à en être enfin repus.

    -Je ne vais pas te demander si tu as aimé ... fit remarqué Briag.

    Pour toute réponse, je lui tira la langue...

    -Aria ! entendis-je Axel crier derrière moi.

    J'eus a peine le temps de me retourner, qu'il était déjà a côté de moi, une main sur mon front :

    -Tu vas mieux ? Tout va bien ? 

    Il vit les assiettes vides et soupira de soulagement :

    -Si tu as mangé c'est que ça va ... estomac sur patte ! 

    -Dis donc ! dis-je, en ayant l'air faussement vexé.

    Il me fit un sourire moqueur puis se tourna vers Briag pour le dévisager.

    Au bout d'un moment, il hocha la tête en guise de salut, me prit par la main et m'entraîna derrière lui, non sans passer un léger coup d'oeil à Larry, tout en passant la porte.

    -Axel, où on va ? demandai-je, alors qu'il me traînait à sa suite.

    J'avais une impression de déjà vu...

    -Axel ! m'écriais-je en m'arrêtant net.

    -Aria ... suis-moi, j'ai besoin de toi pour un truc ... fit-il comme si c'était un supplice de demander.

     


  • 12

    Le chemin du retour fut aussi animé que la soirée.

    Kilian, Sam et Lia parlèrent en rigolant et blaguant.

    Lyra et moi participons de temps en temps, mais étions davantage spectateur du spectacle que ceux-ci donner.

    Quant à Adam, il marchait en retrait, l'air d'être en pleine réflexion et mécontent de quelque chose...

    Sam se rapprocha de moi, me mit un bras sur l'épaule et me chuchota :

    -Tu as fais quelque chose à Adam ?

    Je fis non de la tête, surpris.

    -C'est étrange, parce qu'il n'arrête pas de penser à toi ... et il a l'air d'être entre l'incompréhension et l'agacement...

    -Je ne sais pas ... (je réalisa ce qu'il venait de dire) hé ! Comment tu sais ce qu'il pense ? 

    -Je suis télépathe ! Je te l'ai dis, non ? Comme il est bizarre depuis tout à l'heure, je l'ai un peu sondé ... mais ne t'inquiète pas c'est un chique type, il ne te fera jamais de sale coup... sinon, j'ai vu que tu as parlé avec Kilian ...

    -Oui, il est sympa. Lia aussi d'ailleurs. Il m'a dit qu'il était aussi un félin, lui aussi ...

    -Je vois. Tu as aimé cette petite... sortie ?

    J'hocha la tête en souriant :

    -C'est la première fois que je fais quelque chose d'aussi amusant ... j'ai adoré ! 

    Il me tapota la tête, l'air fière de lui.

    Je m'éloigna immédiatement, il en fut surpris, puis me fit signe qu'il était désolé :

    -Excuse-moi, réflexe ! s'exclama t'il.

    Je soupira. Il était moins une que mon côté chat ressorte ...

    -J'ai faillis ronronner à cause de toi ! lui chuchotai-je dans l'oreille.

    Il rit.

    -Nous c'est par là ! A demain ! firent Lyra et Lia en nous disant au revoir.

    On continua.

    Ce fut le tour de Kilian de prendre une autre direction.

    Il ne restait plus qu'Adam, Sam et moi.

    -Par où habites-tu ? me demanda Sam.

    -Par là. indiquais-je du doigt.

    -Ah, moi aussi ! Sa se trouve, on est voisin ? 

    Sam continua a discuté et essayait de me faire rire.

    -C'est là ... indiquais-je, une fois arriver devant chez moi.

    Sam hocha la tête :

    -Bien ! Ramener sain et sauf chez toi ! fit-il d'un salut militaire.

    Je ris. Lioz apparut a mes pieds.

    -Moi j'habite par là ... tu vois cet immeuble ? (il le pointa du doigt). C'est là, au deuxième étage. Si tu t'ennuie, passe me voir ! A demain ! Bye Adam ! s'écria Sam, qui partit en courant.

    Adam resta là, figé, l'air encore d'être dans d'intense réflexion.

    -Bon bah ... je rentre ... à demain ?

    Je me dirigeai déjà vers le portique, lorsqu'il s'approcha de moi, l'air sérieux :

    -Dis ... on pourrait discuter un peu ?

    Je me sentais mal à l'aise. Pourquoi mon coeur battait aussi vite ?

    -Euh ... oui, mais pas longtemps ... ma mère risque de s'inquiéter ...

    Quel excuse pourrit ! J'étais en train de me maudire moi-même.

    Adam hocha la tête et me montra du doigt un banc.

    On y alla s'asseoir. 

    Il y eut un silence gênant de quelques minutes avant qu'il ne commence :

    -Dis-moi ... je t'ai fais quelque chose ?

    -Hein ? dis-je, surpris.

    -Depuis ... depuis la rentrée tu passes ton temps a m'évité, enfin ... a évité tout le monde, de ce que j'ai compris... et là d'un coup tu deviens ami avec tout le monde mais moi tu continu à me fuir ... tu m'explique ?


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