• 14

    On s'était posé, tous assis sur la pelouse.

    Le soleil se couchait, je soupira.

    -Qu'est ce qu'il y a ? me demanda Eden.

    -Rien ... juste une journée très chargé qui se finit enfin ...

    -Tant que ça ? me dit-elle, inquiète.

    -Tu n'as qu'à voir à quel point Nicolas est tendu pour le savoir ! s'exclama Jo en riant.

    En effet, Nicolas ne s'était pas déridé. Il ne parlait pas, rester sur ses gardes, ne me lâcher pas du regard, les sens aux aguets. Il tripotait son portable, l'air impatient.

    Les autres discutaient joyeusement en hurlant.

    Je me rapprocha de lui :

    -Nicolas, détend-toi ! Il n'y a rien de dangereux...

    -Tant que la lumière n'est pas faite, je reste avec toi ! Si il t'arrivait quoi que ce soit ...

    -Ne t'en fait pas, tu es mon garde du corps, d'accord, mais tu es mon ami avant tout ! S'il T'arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais ! Alors détend-toi !

    Il me dévisagea quelques secondes, un éclat de douleur dans les yeux. 

    Je ne compris pas, mais avant que je ne me pose des question, il se reprit et me fit un sourire commerciale :

    -D'accord, je vais essayer.

    Je n'étais pas convaincu. Mais il surjoua un peu trop l'entrain, car il se mêla aux autres un peu trop vite...

    Il ne s'était jamais mit en colère contre moi. Il respectait toute mes volontés. Etait-ce en rapport avec le serment qu'il a fait à ma mère ? Ou parce qu'il est mon garde du corps ? Je me pose toujours la question, sans jamais oser lui demander la réponse... j'avais peur de quelque chose qui j'ignorais.

    Je fixais le coucher de soleil, qui se finissait. La lune brillait déjà au-dessus de nous.

    -Lily ? entendis-je, derrière moi.

    Je me retourna, surprise.

    Ruben était là, me regardant, stupéfait.

    Je me leva pour le rejoindre.

    -Ca va ? dis-je en souriant.

    -Qu'est ce que tu fais là ? Tu devrais être chez toi ! C'est dangereux ! Que fait Nicolas ?! dit-il en criant, paniquer.

    Nicolas se leva a son tour et nous rejoignit.

    -Arrête de crier, s'il te plaît ! Nous sommes en présence d'humain... fit Nicolas à voix basse.

    Jo me regardait, alerte. Je lui fis un signe de la main, pour signifier que tout allait bien.

    -Qu'est ce qu'elle fait encore dehors ? Lily ! Rentre ! me dit-il.

    -Je rêve ou tu me donnes des ordres, Ruben ? dis-je en levant un sourcil

    Il baissa la tête, puis la releva pour jeter un coup d'oeil à Nicolas.

    Je vis leur lèvre vibrer. Encore ça ! Je détestais ça !

    Ils avaient une manière de communiquer, propre à eux. Je ne sais pas bien comment sa fonctionne, mais seul les vampire savent s'en servir. C'est le moyen le plus discret, pour parler entre eux.

    -Hé ho ! Je suis là aussi ! fis-je, énerver.

    Puis je vis la tête de Nicolas devenir pâle comme ... comme de la crème chantilly.

    -Ruben, explique-toi !

    -Je n'ai rien à te dire Lily ! Même si je suis avec Ray, je fais partis des troupes d'enquêtes du nid. Princesse ou pas, tu restes une nouveau-née pour le moment !

    Je sentis la colère monter en moi. 

    Mais c'est à ce moment là précis aussi que je le sentis.

    Je frissonna, ce qui alerta Nicolas.

    -Qu'est ce qu'il y a ? s'exclama t'il en me prenant par les épaules.

    -Du ... l'odeur du ... y a l'odeur du ... répétais-je, sans pouvoir le dire.

    Ruben huma l'air :

    -Je ne sent rien ! Tu délire Lily ! T'es sûr que tu vas bien ?

    -Lily ! Dis-moi immédiatement où tu sent cette odeur ! D'où ça vient ? me pressa Nicolas.

    Je montra du doigt l'étendu d'arbre qui se prolonger devant moi, en tremblant.

    -Va voir ! lui ordonna Nicolas.

    -Tu crois vraiment que ...

    -VA VOIR ! lui hurla Nicolas.

    Ruben y alla sur le champs.

    Nicolas me prit dans ces bras :

    -Calme-toi ! On va rentrait, d'accord ?

    J'hocha la tête, obéissante.

    Il fit signe à Jo de venir et lui expliqua la situation.

    Compréhensif, Jo alla dire aux autres qu'un dangereux psychopathe avait été vu en ville et qu'il fallait rentrer chacun chez soi, par prudence.

    J'étais toujours en état de choque, même après leur départ.

    -Lily, tient le coup ! On doit rentrer ! Tu sent encore quelque chose ?

    J'hocha la tête.

    Pourquoi est ce que le sang me terrifier comme ça ? Pourquoi rien qu'à l'odeur je ... je pleure ?

    Je me rendis compte que des larmes roulaient sur mes joues. J'essaya de les essuyaient mais d'autres venaient les remplacer.

    Nicolas me serra encore plus fort :

    -Ne t'inquiète pas, Lily, tout va bien ! Quoi qu'il arrive, je te protégerais !

    J'hocha la tête. J'avais trempé sa veste. Il se détacha de moi et me dévisagea. Je vis encore cet éclat de douleur dans ces yeux.

    -Pourquoi ... commençais-je.

    Mais il se détourna et se mit à croupi devant moi, me montrant son dos :

    -Allez, monte ! 

    Je ris malgré mes pleurs, mais je monta quand même.

    Une fois assuré que j'étais bien accrocher, il se mit à courir.


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