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    Même si je n'étais plus floue, le problème résidait toujours.

    Je savais qui j'étais mais pas qui j'étais devenu.

    -En pensant comme ça, je vais tourner en rond longtemps... soupirai-je, à voix haute.

    Que devais-je réaliser pour sortir de cet état dangereux ?!

    J'avais retrouvé une partie de ma mémoire.

    J'avais eu les conseils de Nyx et Aria.

    Le problème, c'est l'image de soi actuel.

    La solution, c'était de l'accepter.

    Le reflet me renvoya ma grimace, ce qui me fit rire légèrement.

    Allais-je réellement accepter le fait d'être l'ange entre le bien et le mal ?

    Tout en étant un déchu qui risquer de ne jamais retrouver sa place que ce soit en haut ou en bas ?!

    "Nous t'accepterons toujours parmi nous, Cal. En étant toi, sans être quelqu'un d'autre."

    Cette voix...

    Une voix maternelle...

    Je connaissais cette voix depuis longtemps.

    Très longtemps.

    Ce n'était pas Titania, la reine de Tir na nog.

    Ce n'était pas Jeliel, non plus.

    Cette voix était plus ancienne.

    Elle remontait à l'époque où je n'étais qu'un ange parmi d'autre, vivant avec sa vertu.

    Chantant lors de notre tour, devant le créateur, pour apaiser les coeurs et endormir les tourmentés.

    Celui qui m'avait accepter malgré mes bêtises et ma personnalité.

    La chef des anges du Trône, Tsaphkiel.

    Sa voix était maternelle et mélodieuse... elle me manquait.

    Lorsque tout le monde me montrait du doigt lors de mon début dans le chorale, elle me bouchait les oreilles et me protéger. C'était grâce à elle que je pouvais agir librement, sans faire attention aux autres.

    -Est-ce qu'elle m'accepterait encore, même si je ressemble à ça ?

    Je secoua la tête.

    Je n'avais même plus ma voix, ce qui voulait dire que j'avais certainement perdu ma place là-bas.

    Je soupira.

    -Autant accepter se reflet sans plus de question. Si je parviens à réussir le Septuor, je pourrais tout aussi bien demander a disparaître à jamais. Le repos éternel n'est refuser à personne, après tout.

    Etant d'accord avec moi-même, j'attendis que les choses bougent.

    Encore.

    Encore.

    Mais rien ne bougeait.

    Je me pris les mains dans la tête :

    -C'est pas la bonne réponse ?


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