• 111

    J'essaya de rappeler Aria encore, puis abandonna.

    En même temps, la nuit était drôlement avancer, elle dormait peut-être.

    Devais-je appeler Lucifer ? Ou Samya ? A moins que ce ne soit ce lourdeau de Baraquiel qui ne réponde ?!

    Je soupira de déception.

    Même si j'étais fatiguer, je sentais que je ne pouvais pas encore dormir.

    Parfait timing, Nyx sortit de la chambre d'Axel et Sasha.

    -Tient, tu ne dors pas ? fit-elle, de bonne humeur.

    -J'ai le sentiment que je dois encore faire quelque chose. Et toi, que faisais-tu ?

    Elle paraissait excité, tout comme un enfant ayant sauté dans une flaque d'eau.

    -J'ai semé les graines, pour qu'un petit chat puisse trouver la paix intérieur, si je puis dire. Et toi ?

    -J'ai dû annoncer à un vampire, que sa moitié ne ressentait plus rien à son encontre.

    Elle soupira et m'entraîna par la main, jusqu'au jardin.

    Qu'avaient-ils tous à vouloir me traîner dehors ?!

    -D'après Titania, je ne dois pas m'approcher des glycines... lançais-je, en m'asseyant sur le banc.

    Oui, le même banc sur lequel je m'étais assis avec Lily.

    -Te rappels-tu que je suis une diablesse ? Les glycines sont une arme redoutable de la nature, contre tout ce qui est impure, moi y compris.

    -Avant d'être une diablesse, tu es la mère d'une belle portée ... comment vont tes enfants ? demandai-je, blaguant a moitié.

    -Aucune idée, pour te parler franchement. Leur Père s'occupe plus de son tas d'or que de ses propres enfant, qu'y puis-je ?!

    On s'observa quelques instants, puis on ne mit à rire.

    -Plus sérieusement, fit-elle en se reprenant, si tu es bien Caliel, sais-tu ce qui est arrivé à cette humaine, dont tu t'étais enticher ?

    J'eu un blanc, avant de répondre :

    -De quoi est-ce que tu parles ?

    -Tu ne t'en souviens pas ?!

    Je secoua la tête et me mit à lui raconter tout ce dont je me souvenais.

    Du début à la fin.

    Elle m'avait écouter attentivement et patiemment, sans m'interrompre.

    Lorsque j'eus finit, je me mis à bailler.

    Etrangement, je me sentais libérer d'un fardeau.

    Pensive, elle me dit :

    -Avec ce que tu m'as raconté, je te crois à présent. Tu es bien le Caliel qu'on pensait disparu. Mais il te manque certain morceau de mémoire.

    -Oui je sais. Obéron lui-même me l'a fait comprendre. Mais d'après ce que j'ai compris, nous sept qui faisons parti du Septuor, avons perdu quelque chose.

    -Que veux-tu dire ? fit-elle, curieuse.

    -Il me manque des souvenirs et ma voix. A Lily, il lui manque son empreinte, son lien avec Nicolas. Je suppose que c'est pareil pour les autres : ils ont déjà ou vont perdre quelque chose, avant que le cercle ne se passe.

    Un courant d'air passa, me laissant soudainement frigorifier.

    -Comment peux-tu en être aussi sûr ? fit-elle, au bout d'un moment, en sortant son éventaille et en se rapprochant de moi.

    -Lorsque je lisais le livre des Septuor, j'ai lu l'une des prophéties concernant le passeur. L'une d'elle disait qu'en échange du retour de l'empreint, le passeur devra prendre une équivalence.

    Elle m'observa hébété, yeux bien écarquiller :

    -As-tu une explication plus claire ?

    -Quelque chose sera enlever à chaque membre du Septuor, au profit du passeur. Lorsque le cercle sera complet et que celui-ci apparaîtra ... il nous rendra ce qu'il nous a prit. Mais en compensation, il devra accepter l'équivalence.

    -Qui est ?

    -Aucune idée. Je n'ai pas lu la fin des écrits à cause de ce que j'ai entendu...

    -Tu aurais pu au moins finir ! Maintenant, tu m'as rendu curieuse !

    Je secoua la tête :

    -Même si tu forçais les portes du Paradis pour essayer d'aller le lire, se serait inutile. Lorsque j'ai fais flambé se fichu jardin, une partie de la bibliothèque avait pris feu.

    Elle afficha un air ennuyé et haussa les épaules en soupirant de déception.

    -Te rappels-tu au moins de la prophétie ?

    -Plus ou moins. Mais comme je te l'ai dit, je ne l'ai pas lu en entier...

    -Dit-moi ce dont tu te souviens.

    Elle insistait tellement que sa curiosité transparaissait sincèrement.

    -Euh ... quelque chose comme :

    "Lors de la 7e lune,

    Lors de la 7e Rune,

    Le dernier cercle se formera,

    Et le Septuor apparaîtra.

    A chaque empreint rendu,

    Une équivalence sera retenu,

    Le passeur apparaissant devra choisir,

    Acceptant de vivre ou sauver et mourir..."

    J'avais récité cela comme une poésie de Ce2 apprise par coeur.

    -Et ? fit-elle, attendant la suite.

    -Et c'est tout. Je n'ai pas pu en lire plus.

    Elle gonfla les joues, l'air boudeuse.

    Son air adulte fut détruit avec cette mimique, me faisant rire.

    Un nouveau baillement m'échappa.

    Elle m'enlaça et m'aida à me lever.

    -Caliel, avant que tu n'ailles dormir, puis-je te demander une faveur ?

    Suspicieux, je lui répondit :

    -Ca dépend, mais je préfère rester aussi pure qu'un agneau.

    Un grand sourire sournois apparut sur son visage :

    -Si je comprend le sous-entendu, tu n'as toujours pas ...

    -Lalalalalala ! m'écriais-je, comme un enfant de cinq ans. Je n'entend rien !

    Elle rit de nouveau et secoua la tête :

    -Non, je voulais seulement voir l'état de tes ailes. Peux-tu les sortir ?

    Elle avait repris un air sérieux.

    Ses yeux reflétaient une inquiètude et une anxiété démesurée.

    Je soupira en hochant la tête.

    Retirant mon Tee-shirt, je déploya mes ailes.

    Toujours aussi blanche, elle avait encore grandit.

    A présent, elles dépassaient ma tête et aller jusque mes pieds.

    Elle les observa sous toutes les coutures, passant ses mains à certains endroits.

    J'avais l'impression de me faire chatouiller en étant nu.

    Sensation étrange qui me faisait rire malgrès moi.

    Une fois son inspection terminé, elle hocha la tête, l'air rassuré.

    -Bien. Va dormir. Je vais rester ici, jusqu'à ce que vous vous en alliez du manoir. J'ai la permission de Titania.

    Je replia mes ailes, les faisant rentrer dans mon dos.

    Je remis mon haut, tout en lui demandant :

    -Peux-tu vraiment rester ici, sans craindre de souffrir ?

    -Au lieu de t'en faire pour moi, inquiète toi un peu pour toi et le petit chat ! s'exclama t'elle, en m'entraînant vers le manoir.

    -Hein ?

    -Tu pensais que c'était fini ? Tu rêves !

    -Comment ça ?

    Elle me mit une main dans le dos, m'aidant à monter les escaliers.

    -La petite Lily est hors de danger. Mais le petit chat ne va pas tarder a connaître le moment douloureux de la fusion. Quant à toi, tu n'as pas finit non plus avec ta transformation : tes ailes sont encore un peu grise vers ton dos !

    Puis elle me fit entrer dans ma chambre, m'allongea à côté de Nicolas, me borda et m'embrassa sur le front, tèl un gamin.

    Et sur ce, elle sortit en me plantant là, hébété, la tête vide.

    Alors que j'allais me remettre à réfléchir et penser, le sommeil m'emporta.

     


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