• 11

    J'ouvris les yeux. J'étais dans mon lit. Le ciel s'était obscurci. Je sentis une douleur irradier ma main gauche. Je l'observa et vit qu'elle était bander.

    -Tu as encore mal ?

    Je sursauta. Eren. Il était allonger à côté de moi. Il m'observait, inquiet.

    -Oui, un petit peu... merci de m'avoir soigner...

    -Ce n'est pas moi, c'est Axel. Il m'a rapporté ce que tu as fait aujourd'hui. D'ailleurs, qu'est ce que tu as contre lui ? Qu'est ce qu'il a bien pu te faire, pour que tu ailles jusqu'à lui envoyer un bol de lait en pleine face ? me demanda t'il, en riant.

    Je commença à jouer avec mes cheveux. Puis décida de répondre franchement :

    -Il ne te paraît pas bizarre ces temps-ci ? Je veux dire...avant, je pouvais pleurer, crier ou même mourir devant lui, il n'aurait pas bouger ne serait-ce qu'un petit doigt ! Et là, d'un coup, il se met à s'occuper de moi, à me protéger, à venir me chercher, à me babysitter et à me soigner ! Avoue que c'est étrange !

    Il se mit à rire.

    -C'est vrai qu'il ne s'est jamais vraiment occuper de toi... mais il reste ton frère ! Ton grand frère. Pour aujourd'hui, c'est moi qui lui ai demander. Mais sinon, dis-toi que lui aussi s'en veut. Il s'est toujours soucier de toi, mais il avait peur de t'approcher. Il avait peur de tes réactions. Il avait peur que tu le rejette...

    -Pourquoi ? demandai-je simplement.

    Eren me dévisagea d'un air grave. Il détourna les yeux, avant de venir planter ses yeux vert dans les miens :

    -Parce que, comme moi, il s'en veut de n'avoir rien remarquer...à ce moment là ! Il était beaucoup plu présent que moi dans la maison...à cette période. Et pourtant il n'avait rien vu... il s'en veut encore plus que moi...

    Je commençais à comprendre. Mais ça n'expliquer pas tout. Je vis soudain qu'Eren avait les larmes aux yeux. Il avait l'air si triste... je me mis contre lui. C'était une habitude qu'on avait prise quand j'étais triste. Et je lui expliqua doucement :

    -Eren, ce qui c'est passé est passé. C'est ce que m'a appris Gordon. Et puis, si je suis encore là, en vie, c'est grâce à toi ! Tu regrettes de m'avoir sauver ?

    Il me fit me relever et me pris le menton. Il me fixa droit dans les yeux, ses yeux vert refléter la colère :

    -Tu penses sincèrement que je regrette d'avoir sauver ma petite soeur ? J'en suis plus qu'heureux que tu sois encore parmi nous ! Mais...je ne peux pas oublier...si je t'avais trouver un peu plus tard... j'aurais pu te retrouver morte ! Tu te rend compte ? Si seulement j'avais remarquer plus tôt dans qu'elle état tu été, je ne t'aurais pas retrouver...dans cet état...

    Je voyais qu'il en parlait avec beaucoup de mal. Sa avait dû être un gros traumatisme pour lui. J'essuya une de ces larmes, qui couler le long de sa joue.

    -Tout va bien, grand frère ! Maintenant, je suis en pleine forme et en pleine santé ! Et...

    Et là, plus forte et plus grosse que jamais, ma boule de sentiment refit surface. Je sentais mon corps se réchauffer. Je me leva d'un bond. Eren essaya de s'approcher.

    -N'approche pas ! Sort d'ici ! Vite ! lui hurlai-je.

    Il ne comprenait pas pourquoi, mais il le fit. Dès qu'il mit un pied dehors, c'est là que la douleur commença à se libérer. Mon corps pris feu. Oui, mon feu bleu m'entourait, comme...un manteau ? Il n'était ni chaud, ni froid. Des boules de feu bleu apparurent et gravitèrent autour de moi. De plus en plus vite. Plus ma boule de sentiment grossissait, plus mes flammes gagner en vitesse et en masse. Les boules tournaient de plus en plus vite. Tellement vite que j'eu le tournis. Ma porte, mon armoire et mon lit prirent feu. Enfin... de ce que je pouvais voir, les flammes étaient dessus, mais rien ne brûler. L'angoisse, le stress et une grande pression se rajoutèrent aux mélanges de sentiment. Je paniqua. Je commençais à respirer n'importe comment.

    Puis soudain, une main se posa sur mon dos. Et tout disparu.

    Je tomba à terre, pour reprendre ma respiration et me calmer. Combien de temps sa avait duré ? J'avais l'impression que sa faisait une éternité...Je pris une grande bouffée d'air. Je leva la tête doucement, et remarqua que mes flammes avaient disparu. Je soupira de soulagement.

    Attend ! Comment m'étais-je arrêter ? Oui...une main. La main de qui ?

    Je me retourna d'un coup. La main était toujours poser dans mon dos. Elle appartenait à quelqu'un qui me paraissait vaguement familier... Un mec. Il avait des cheveux brun et des yeux gris. En constatant que j'allais mieux, il retira doucement sa main et m'aida à me relever. Niveau carrure, ce n'était pas la silhouette d'un joueur de football américain. C'était plus...mmm...disons, la silhouette svelte d'un apprenti voleur ? En pensant ça, je me mis à rire, discrètement. Je repris vite mon sérieux :

    -Qui es-tu ?

    Eren, qui était sur le pas de la porte, en compagnie d'Axel (depuis quand il était là, lui ?!) se mit à rire :

    -Aria, et si tu commençais par le remercier ?

    J'hocha la tête :

    -Merci de m'avoir arrêter. Qui es-tu ?

    Eren rit de plus belle. Axel repris son "rire mode vibreur". L'inconnu souris, mais me répondit :

    -Je m'appel Ethan. Eren vient de m'appelé en panique, alors que j'étais sur le point de me rendre au manoir du conseil... il faut que j'y aille où je vais me faire allumer !

    Et il partit en courant. Eren s'approcha. Axel le devança :

    -Ca va ? Comme lampe torche t'aurais pu faire mieux !

    -Axel, arrête. Tu me fiche les jetons à t'inquiéter comme ça pour moi ! 

    Il fit une moue boudeuse. Il faillit rappliquer, mais son portable sonna. Il partit pour décrocher. Eren vint me prendre dans ses bras :

    -Ca va ? 

    -Oui. C'était vraiment flippant...

    -D'avoir fait la lampe torche ou de voir qu'Axel s'inquiète pour toi ? me taquina t'il.

    -Les deux...répondis-je en souriant. Sinon, ce...Ethan ? C'est qui ? Comment il a fait pour m'arrêter ? 

    Eren nous entraîna sur le lit et on s'assit, côte à côte. Je remarqua que ma jambe gauche trembler. J'étais encore un peu stresser...

    -Ethan est spécial. Son pouvoir n'est pas dangereux comme le tient. Mais comme toi, il est unique. Son pouvoir est l'annulation. Il peut annuler tout les pouvoirs. En bref, personne ne peut utiliser de don contre lui. Mais je t'avoue que c'est bien la première fois, que je le vois mettre autant de temps à stopper un pouvoir...

    Ma jambe s'était calmer.

    -Maman est au courant ?

    Il me fit non de la tête. 

    -Ouf, une crise de moins à gérer ! soupirai-je.

    -A qui le dis-tu ! me répondit-il en riant.

    Après notre conversation, on était descendu manger. Je me sentais bien. La boule de sentiment était toujours là, mais c'était comme si elle se cachait. Après une bonne douche, je me sentis fatiguée. Je me prépara à aller dormir.

    Alors que j'entrais dans ma chambre, à la porte défoncée, je resta cloué sur place. Choquer. Il était là, assis sur ma chaise de bureau, tout en pianotant sur son portable. Eren, lui, était allongé sur mon lit. Au moment où j'allais reculer pour m'enfuir et m'enfermer dans la salle de bain, ils me remarquèrent. La honte ultime. Encore Eren sa passait, il avait l'habitude. Mais qu'un étranger me voit en pyjama, non. Surtout ce pyjama violet, remplit de petit poussin. Je sentais mon visage se chauffer, et mon pied était sur le point de me faire, faire demi tour, lorsqu'Eren me fit signe de venir. J'hésita.

    -Tourne la tête, jusqu'à ce que je te le dise ! prévins-je.

    Il s'exécuta. Je courus me mettre sous ma couette, à côté d'Eren.

    -C'est bon ! lui lançai-je, une fois bien installer. Dis donc ! Ce n'est pas parce que ma chambre n'a plus de porte, qu'il faut y entrer comme dans un moulin !

    Eren m'ébouriffa les cheveux.

    -Je suis désoler, je m'excuse ! Eren m'a dit que je pouvais venir te parler... commença Ethan.

    J'essaya de lancer un regard noir à Eren. Mais à la place, je fis une sorte de grimace qui le fit rire :

    -Je plaide coupable ! Il voulait te parler rapidement...

    Ethan hocha la tête.

    -Le conseil attend ta réponse demain. Quel que soit ta réponse, tu dois aller la leur donner. Si tu acceptes, ils m'ont demandé de te servir d'instructeur. Mais ce sera seulement si tu es d'accord. Mais je t'avoue que j'aurais surement du mal avec toi...

    -A cause de mon physique ? demandai-je, piteusement.

    -A cause de son mauvais caractère ? plaisanta Eren. (Je lui frappa l'épaule.)

    -Non, sourit-il, à cause des effets secondaires qu'implique ton immense et imprévisible pouvoir incontrôlable...