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    Il traversa la forêt à toutes vitesses, jusqu'à nous retrouver devant une étendu d'eau.
    Un endroit, ressemblant étrangement au rêve de Lily, à quelques détails prêts.

    Il m'entraîna vers le haut d'une falaise, où il s'assit, les pieds ballant dans le vide.

    -Tu risques de tomber. le prévins-je.

    -Ne crain rien, ni pour toi, ni pour moi. Je te rappel que ce sont mes terres, elles ne me feront jamais de mal ! fit-il en riant.

    Il avait l'air de bonne humeur, de bon matin !

    D'un geste de la main, il m'invita à le rejoindre.

    Je m'assis de la même manière que lui, balançant mes pieds dans le vide.

    -C'est étrange, mais j'ai une sensation de déjà-vu ... et puis, si je tombe, j'ai mes ailes ! m'exclamais-je, en souriant, moqueur.

    -Si je tombe ... tu me rattraperas ! fit-il, sur le même ton.

    On partit dans un fou rire, digne de deux idiots.

    Mais rire me faisait du bien. Je n'en avais pas tellement eu l'occasion, ces derniers temps. L'angoisse de savoir si le plan, pour Lily, allait fonctionner m'était difficile à gérer.

    Cela faisait même longtemps que je n'avais pas taper quelqu'un.

    J'eu du vague à l'âme, en repensant à ma vie d'humain.

    Entre le dojô, mon gang, les batailles de gang, le lycée, les diffèrents challenger qui essayaient de me battre ... j'avais toujours un punching-ball à dispositon, pour me délester de ma frustration.

    Accompagner de toute ma troupe d'imbécile, qui me suivaient dans toutes mes bêtises, ont rigolé tout le temps. On s'amusait ensemble et on se laissait vivre, en partageant beaucoup de chose. Cela commençait à me manquer...

    -Tu m'as l'air de cogiter, de manière trop servère, avec toi-même ! s'exclama Obéron, son visage à deux centimètres du miens.

    En reculant, je faillis tomber.

    -Hé, c'est pas du jeu ! me plaignais-je, en me stabilisant.

    Il me tapota la tête :

    -Dis-moi, Cal, ta vie d'humain te manque ?

    J'hôcha la tête, sincère.

    -Tu as fait le choix de la quitter, de ton plein grès, non ? Alors arrête de trop te casser la tête et commence par regarder devant toi ! Sinon, à trop te préoccuper de ce qu'il y a derrière toi, tu vas trébucher.

    Je secoua la tête :

    -Je n'ai aucun regret, sur ce qu'il y a derrière. Seulement ... de la nostalgie, j'imagine. Devant moi, il y a beaucoup trop d'obstacle, pour que j'en détourne les yeux.

    -Explique-toi. Après tout, si je peux aider ou conseiller ! fit-il, en s'étirant.

    -On a l'air de s'ennuyer, à Tir na nog ... murmurai-je, en souriant.

    Il se tendit, l'air légèrement déprimer :

    -Sache, que c'est tout le contraire ! Lorsque nous sommes au palais, nous avons du travail, gros comme une montagne, dont on ne voit plus la fin ! Dès qu'on a entendu votre arrivée, on a tout lâché pour respirer ! Pourquoi crois-tu, qu'on a proposé de rester avec vous ?!

    -Et dire, que je pensais que tu considérais comme ton fils... dis-je d'un air faussement triste, séchant une larme imaginaire.

    -Ce n'était pas un mensonge.

    Son ton et son visage était sérieux.

    -J'ai bien compris, que tu étais sérieux. Tu ne donne pas ton affections à n'importe qui, contrairement à Tatia... non, Titania.

    Il se détendit et son sourire revint sur son visage :

    -Donc, comme je le disais, je t'écoute : quels sont tes obstacles ?

    Je soupira de découragement, puis expliqua :

    -Déjà, il y a ce fichu Septuor. Ensuite, je suis sûr que les diables vont tenter quelques choses. Il se passe aussi des choses étranges, en enfer. Pareil pour le paradis. Ensuite, il y a beaucoup d'animation, du côté des créatures... c'est pour ça qu'Aria n'est pas là, j'en suis sûr.

    -Aria ? demanda Obéron, curieux. Ta petite amie ?

    Je lui frappa l'épaule :

    -Idiot, je suis sérieux là !

    Puis je me rendis compte, que je ne parlais pas à un mec de ma bande, mais au Roi de Tir na nog, malgrès son air idiot.

    -Pardon... m'excusais-je.

    Il secoua la tête, en riant :

    -Ca me fait plaisir de te voir te détendre, en ma présence, ne t'en fais pas. Et donc, qui est cette Aria ?

    -Une Sicarius. Une Sicarius bleu. Elle fait partie du Septuor.

    Il hôcha la tête :

    -Je comprend mieux. Lily devait certainement parler du Roi Bleu, donc... bien ! Et donc ? Le reste ?

    -Le reste ? Je ne sais même pas si ce fichu Septuor me rendra ma voix, si je retrouverais ma place dans le choeur du trône célèste, et si ... je pourrais revoir ma famille humaine.

    -Bon, et bien au lieu de te mélanger les pinceaux, et de tout vouloir prendre en même temps, règle les problèmes un par un. Pour ce qui est de la guerre célèste à venir ou des diables, je suppose qu'avec ta voix, tout redeviendra normal, une fois que tu l'aura retrouver. Donc focalise-toi sur le Septuor.

    Son air de dire "finalement tout est simple" m'agaça, mais j'abandonna en soupirant, n'y trouvant rien à redire.

    -Tu as raison... approuvais-je, à contre-coeur. Mais j'ai peur de ce Septuor. J'ai un mauvais pressentiment. Comme si, dans mon hypothèse de tout à l'heure, il me manque quelque chose. Une pièce du puzzle, qui m'échappe.

    Un silence de réflexion s'installa, avant qu'Obéron s'allonge et s'exclama :

    -Au lieu de ce casser la tête, pour le futur, pense à sauver lily ! Après tout, c'est pour ça que tu es venu ici, non ?

    -Oui, je suppose, que tu as encore raison...

    -Oh, monsieur l'ange abandonne ? fit-il en gigotant dans tout les sens, et m'appuyant son index sur la joue.

    J'essaya de le mordre, mais il retira son doigt au bon moment, me fasait grincer des dents. Sensation détestable !

     


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