• 10

    ...

    Cela faisait au moins 10 bonnes minutes qu'on était tous assis, bouche cousu, autour de la table.

    Nicolas à ma droite, Léo fasse a lui et en face de moi ... mon père.

    Je sentais que Nicolas était prêt à se lever et à s'enfuir d'ici, le plus rapidement possible.

    Tout comme Léo d'ailleurs, qui fuyait mon regard, tout en cherchant une faille dans la garde de notre père pour se sauver au plus vite ... charmant ! 

    Papa toussota pour la énième fois.

    Je craqua :

    -Et donc ? Puis-je savoir de quoi devons-nous discuter ?

    Léo profita d'une milliseconde d'inattention pour ré-essayer de filer...

    Et malheureusement pour lui, ces fesses retrouvèrent leur place à la même vitesse.

    -Je voudrais, pour commencer, savoir pourquoi est-ce que j'ai trouvé cet idiot de fils en train de courir en plein dans la forêt, remplie d'une tél rage, que ça en a dérangé presque toute la faune de cette forêt ? Il ne veut rien m'avoué ...

    Nicolas et moi, nous regardâmes.

    -Rage ? demanda Nicolas.

    -Sans pleur ? dis-je d'un air faussement surprise.

    Je vis le oreilles de mon frère rougir, Papa leva un sourcil.

    -Je suppose que c'est de ma faute ... continuai-je en soupirant.

    -Explique toi, Lily...

    Je lui raconta brièvement l'histoire.

    Lorsque j'eus fini, je ne sus malheureusement pas déchiffrer son visage.

    Il se passa la main sur celui-ci et soupira fortement :

    -Je crois comprendre, maintenant ... ta mère et moi avions à peu près cerner ton point de vue depuis fort longtemps, ce qui n'ai pas le cas de tes frères, apparemment ... et toi Léo ? Pourquoi es-tu en colère contre ta soeur ?

    On se tourna tous vers lui.

    Depuis que j'avais commencé a raconté, il m'avait tourné le dos, accoudé du bras gauche sur la table.

    Je n'avais ni vu sa tête, ni ses réactions. Quel gamin !

    -Je ne ... commença t'il.

    Puis il se remit dans son mutisme.

    -Tu commences à me détester "Prince Sanglant" ? demandai-je en utilisant son surnom.

    Il se retourna d'un coup et fixa son regard dans le mien.

    Ces yeux était noir de colère. 

    Je le savais : lui aussi détester son surnom ...

    -Enfin tu daignes me regarder ... soupirai-je.

    Il s'en rendit compte et détourna les yeux.

    -Et si tu t'expliquais ? Je n'ai pas vraiment compris votre colère à tout les deux ... lui dis-je, sincèrement.

    Il baissa la tête et ferma les yeux.

    Etait-il vraiment borner à ce point là ?!

    Je lança un regard à Papa, qui me répondit en hochant la tête.

    -Léo ... fit-il, doucement.

    -C'est bon, je vais te dire franchement ce que je penses de tout sa ... dit-il d'un ton agressif. Pour Lias, je ne sais pas. Mais pour moi, j'avais toujours rêver d'avoir une petite soeur. M'occuper d'elle ect ... mais c'était un rêve ... presque irréel. Une famille de sang pure n'a pratiquement jamais plus de 2 enfants. Rien qu'un seul, c'est déjà un miracle ! Et pourtant tu es née ... tu ne sais pas quel joie on a eut ! Mais voilà qu'à peine né, on te considère déjà comme morte, à cause de ton refus à la cérémonie du sang ... on a tout étudié et tout essayer pour te maintenir en vie, une seconde, une minute, une heure en plus ... c'était une course contre la montre et voilà que mère trouve un moyen et voilà que tu reprend vie, tu grandis, tu t'épanouies ... on fait tous ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre petite soeur, une princesse de sang pure sans crocs ! Et puis d'un coup, notre trésor, notre rêve, nous balances une vérité à laquelle on ne voulait pas faire face aussi tôt : la course contre la montre n'est pas terminé. on l'a juste ralentit. Le temps passe et tu continus lentement à te rapprocher de la mort ... (des larmes apparurent dans ces yeux) et nous, on s'est contenté de l'ignoré pour finalement l'apprendre de toi-même ... de savoir que toi-même tu en avais conscience est une torture ... 

    Il ne put finir, il pleurait à flot à présent.

    Papa le prit contre lui. Léo ressemblait à présent, à un petit garçon désorienter et triste.

    Le voir dans cet état me mis aussi les larmes aux yeux.

    Nicolas m'attira contre lui et me caressa la tête.

    Je ne savais plus trop quoi penser ...


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