• 08

    - Comment ça "pourquoi" ?

    -Tout à l'heure, tu as dis que tu étais venu me chercher parce qu'on t'en avait donné l'ordre, non ?

    -Euh...oui ?! me dit-il déconcerter.

    -Alors pourquoi ? Qui te l'a ordonné ? Et puis, comment tu sais que je suis venu à l'école, aujourd'hui ?

    Il réfléchit, haussa les épaules et ce décida à me répondre :

    - Deux membres du conseil ont demandé à te voir. En privée. Et si je sais que tu es là, c'est parce que maman a défoncé la porte de ta chambre ce matin... d'autres questions ?

    Je fis non de la tête. A quoi bon ? Voyant mon manque de réaction, il me vissa un casque sur la tête et me fis asseoir sur sa moto. Il démarra doucement et gardais une vitesse normal. Apparemment, lui aussi étaient étrange, aujourd'hui.

    On arrivais au manoir du conseil. Je descendis de la moto et lui tendis mon casque. Il m'observa de nouveau.

    - Qu'est ce que je suis pour toi ? me dit-il soudain.

    Surprise et ébahi, je ne su quoi répondre. Il me prenait au dépourvu. Mais je décida de lui dire la vérité :

    - Nous sommes liés par le sang, et tu es né avant moi, tu es donc théoriquement mon grand frère. Mais je ne te considère pas comme l'étant.Tu es connu comme étant un bon chasseur au coeur de glace. Sinon, à part ça je ne te connais pas. Ah, et aussi : tu es bizarre aujourd'hui ! lui dis-je en allant vers la barrière du manoir.

    -Je t'attend ici ! me cria t'il.

    De mieux en mieux... enfin, j'entrais dans le hall du manoir. Billy était là. De ce que je savais de lui, c'est qu'il était un ancien chasseur et qu'il payait une dette, à l'un des membre du conseil, en s'occupant du manoir en tant que majordome. Il avait toujours était gentil avec moi.

    -Bonjour Aria ! Les deux maîtres veulent te rencontrer dans une salle à part. Suis-moi.

    Il m'emmena devant une porte, au deuxième étage. Et toqua. Une voix nous enjoignit d'entrer. Ce qu'il fit, en m'invitant. J'entra, les yeux baisser. Je n'avais pas reconnu la voix, mais j'avais peur, maintenant. J'entendis la porte se refermer.

    -Allons ! Lève la tête, Aria, nous ne voulons pas te manger ! me dis une voix familière.

    Je leva la tête, surprise. Face à moi, se trouvait Gordon et un autre membre du conseil. Ce dernier me fis signe de m'asseoir face à eux, sur un petit fauteuil. Je le fis rapidement. 

    - Alors Aria, comment vas-tu ? Tu as mis un sacré foutoir hier ! s'exclama Gordon de bonne humeur.

    - C'est vrai que j'ai eu le plaisir, grâce à toi jeune fille, de voir un spectacle des plus intéressants hier ! Je n'avais jamais vu ce pauvre Damien, se faire remonter les bretelles de la sortes ! rit l'inconnu.

    J'observa Gordon, perdue. Il compris très vite ma question silencieuse :

    -Je te présente Larry Kramb. Il fait aussi partie du conseil, comme tu as pu le voir hier !

    J'en profitais pour le dévisager. Il était jeune. Des cheveux blond, attacher derrière la nuque. Des yeux marron clair magnifique qui ... avait l'air de me dévisageais aussi. Lorsque je m'en rendis compte, je sentis mes joues chauffer, et je commença a fixer mes chaussure.

    -Relève la tête, jeune fille. Je ne t'ai pas fais venir pour te punir ou te crier dessus. Sa ne servirait à rien. Je veux juste discuter. Je vois que tu es mal à l'aise, qu'y a t'il ?

    Sa question me mettait dans l'embarras. Je n'aimais pas qu'on me dévisage. J'avais honte. Mais je ne voulais pas le dire. Contrairement à ma famille, je suis née avec des cheveux bleu. Ce qui est devenu au file du temps, un complexe.

    J'entendis Gordon lui chuchoter quelque chose. Je releva la tête, curieuse. 

    -Je vois, me lança t'il, je m'excuse de t'avoir dévisager ! Tu as de beau cheveux. C'est rare que le bleu soit naturel. Unique même. Comme te l'a dis Gordon, je m'appelle Larry Kramb et je suis le plus jeune membre du conseil, j'ai 26 ans. Et toi ?

    -Je ... je m'appelle Aria. J'ai 15 ans. répondis-je rapidement.

    Il hocha la tête.

    -Aria, le feu bleu d'hier, c'était ton pouvoir, n'est ce pas ? me demanda Gordon.

    Je fis oui de la tête. Il soupira.

    -Tu as ouvert la boîte de pandore, n'est ce pas ? continua t'il.

    C'est là que j'eu compris, et j'hocha la tête, dégoûter. Je l'avais surement déçu. Je me remis de nouveau à fixer mes chaussures.

    - Que comptes-tu faire, Aria, maintenant que ton pouvoir est éveillé ? me demanda Larry.

    J'haussa les épaules. Le bout de ma chaussure gauche commençait à s'abîmer...

    -Aria ! s'exclama Gordon. Il me fit sursauter. 

    J'avais peur. Je ne voulais pas le regarder. Je me sentais coupable. Honteuse. Triste. Agacée. Nerveuse. Coléreuse. Humilier. Contente de revoir Gordon. Mais mal à l'aise. Je me sentais redevenir une petite fille...

    -Aria relève la tête, s'il te plaît... me demanda Gordon, plus doucement.

    Par réflexe, je leva la tête. Je me rendis compte que je pleurais. Larry se leva et vint à côté de moi. Il me fit me lever, et s'assit à ma place, avant de me mettre sur ses genoux. Il me prit dans ces bras et me berça. C'était étrange, mais réconfortant. Personne ne m'avait jamais fais ça. Lorsqu'il vit que je m'étais calmer, il m'expliqua :

    -Des fois, pleurer fais du bien. Est ce que ça va mieux ?

    J'hocha la tête et me redressa. Il me garda sur ses genoux. Je me sentais vraiment comme une petite fille maintenant.

    -Comment tu te sens ? me demanda t'il.

    -Je me sens bizarre. 

    -Depuis quand ?

    -Hier.

    -Essaye de m'expliquer.

    Là, je ne savais pas moi même. Mais je mis la main sur mon coeur et  j'essaya d'expliquer :

    -J'ai comme une boule, ici. (je lança un coup d'oeil à Gordon, qui m'écoutait attentivement) Dans cette boule, je sens plein de sentiment différent. La colère, la joie, la tristesse, l'angoisse, les nerfs, mais surtout, à certains moment, ce que je ressens le plus c'est ... 

    Les larmes me revinrent aux yeux. Patient et d'un simple coup d'oeil, il m'invita à continuer.

    -J'ai...envie de tuer quelqu'un. Une envie de meurtre. Et j'ai bien faillis y arriver tout à l'heure...

    -Raconte-moi.

    Je lui raconta tout. Depuis hier, qu'Axel était venu me chercher, à maintenant. Je lui racontais tout, sauf ma vision. Il ne m'interrompit pas. Gordon, non plus. Lorsque j'eu fini, il me caressa la tête.

    -C'est bien. Maintenant, tout va bien. (il me donna un mouchoir) On va s'occuper de toi. Et toi, qu'est ce que tu souhaites faire, maintenant ?