• 006

    J'ouvris les yeux doucement, sous le choque. Ce n'était surement qu'un rêve sans importance. Une coïncidence. 

    Je m'asseyais doucement. Je n'avais plus mal au dos. Seul ma tête me lançait encore un peu. J'essaya de retrouver la notion du temps.  Dehors,il faisait nuit. La fenêtre était entre-ouverte. J'avais encore un peu chaud... Je me leva. Trop vite. Je retomba d'un coup, pris de vertige. Je me sentais faible. C'était pitoyable. Qu'est ce qui m'arrivait ?

    La porte de ma chambre s'ouvrit. Ma soeur apparu sur le seuil en se frottant les yeux. Lorsqu'elle me vit, elle se précipita sur moi et m'aida à me rasseoir sur mon lit. Elle me mit sa main froide sur le front.

    -Tu as encore de la fièvre. Je vais réveiller papa, je reviens...

    Elle repartit aussitôt. Je me sentais léger. Un peu dans les vapes aussi. J'avais soif. J'avais de la fièvre, avait-elle dit. Impossible. En 17 ans d'existence, je n'étais jamais tomber malade. Jamais. Elle allait réveiller notre père. Cette pensée fit le tour de ma tête. Je compris enfin, mais trop tard. J'entendais déjà les pas de mes parents. Mince. J'allais me faire engueuler... et avoir le droit à un discours sur la violence... en pleine nuit. Je fixais la porte, avec appréhension.

    Mes parents entrèrent. La lumière fut allumer, ce qui m'éblouit. Mon cerveau marchait au ralentit. Ma mère se précipita vers moi, et me prit dans ses bras. Mon père m'observait aussi, inquiet et bouleversé à la fois.

    -Qu'est ce que... ? ma voix était cassé. J'avais la gorge sèche.

    Ma mère se détacha et recula :

    -Depuis maintenant deux jours, tu dors sous les effets de la fièvre. Tu nous as vraiment fais peur ! Qu'est ce que tu as bien pu faire, pour tomber malade comme ça ?

    J'haussa les épaules. 

    -De...l'eau... réussis-je à articuler.

    Ma soeur courus à la cuisine. Cela faisait donc 2 jours. 

    -Tu...nous a vraiment fait une sacrée frayeur, mon fils ! dis mon père. On a vraiment cru au pire. Qu'est ce qui c'est passé ce soir là ? Tu t'es battus ?

    -Pas de ça maintenant, en pleine nuit ! le rabroua ma mère.

    Ma soeur revint avec un verre d'eau. Je le bus d'un trait. J'étais assoiffer.

    -Je ne me suis pas battu. Je me promenais pour réfléchir et quelqu'un...ma forcer a boire quelque chose. Après je me souviens de rien... résumai-je.

    Avouer m'être fais embrasser par surprise,par un inconnu, était trop pathétique et m'était insupportable.

    Je releva la tête. Mon père me fixa en réfléchissant, ma mère avait l'air inquiète et ma soeur était choquer.

    -Quoi ? dis-je à cette dernière.

    -Cette personne devait être très forte ! C'est rare de pouvoir te surprendre ! s'exclama t'elle.

    Elle s'approcha de moi et colla son front au mien. C'était ce que je faisais d'habitude, quand elle était malade. C'était notre façon de communiquer notre inquiétude.

    -Ne t'inquiète pas. Je me sens déjà beaucoup mieux. Si je dors encore un peu, je serais en pleine forme, je pense... la rassurai-je.

    Ma mère hocha la tête. Chacun retourna dans sa chambre.

    J'attendis qu'il n'y ait plus aucun bruit, pour refaire un essaie. Je me leva doucement. Une fois stabilisé, je fis le point. Rien ne tourner. Je ne sentais aucune partie de mon corps me faire mal. Aucune courbature. Tout allait bien. Sauf mon léger mal de tête.

    Je me dirigea à pas de loups, dans la salle de bain. Je me mis face au miroir et m'examina attentivement. Mes cheveux étaient châtain clair. Mes yeux étaient verts, mais normaux. Je n'avais pas de corne, ni de queue de chat. Je n'avais pas d'ailes, non plus. Tout allait bien. Je m'étais sentis proche de ce gosse. C'était peut-être parce qu'on avait le même prénom et qu'on se ressemblait un peu...Oui, ça ne pouvait être que sa !


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