• 055

    Je sortis de la chambre.

    La princesse et le prince s'enlaçait, tandis qu'elle pleurait contre lui.
    Même chose du côté du Roi et de la Reine.

    -Il n'avait aucun regret. Il est partit le sourire aux lèvres. me cru-je obligé d'expliquer.

    "Maître, le Vent d'Est vous attend dehors. Faites-leur vos adieux."

    Le "voix" de Kean s'était exprimer avec tristesse.

    Je vis Abriel finir de monter les escalier et se diriger vers nous.

    -Alors ? demanda t'il, en observant la famille royale.

    -Il est partit. dis-je, simplement.

    -Sa réincarnation a été décider ?

    J'hocha la tête.

    La princesse se détacha de son frere et se précipita vers moi, mettant ses mains sur mes épaules et hurla :

    -Oú ? Oú va t'il se réincarner ?

    Mes oreilles bourdonnèrent, tandis que sa proximité, me fit ressentir la douleur d'un double KO dans le ventre.

    Je secoua la tête et la repoussa violemment, sans le vouloir.

    Je repris ma respiration et secoua la tête à nouveau :

    -Je ne peux pas te dire où, désolé.

    Je me tourna vers le roi :

    -Votre altesse, ma mission étant terminé, je vais me retirer.

    Celui-ci se contenta d'hôcher la tête, tristement.

    -Viens, je vais appeler un dragonnier ... fit Abriel, en m'entraînant derrière lui.

    "Nous n'avons pas besoin de dragonnier, maître. Maitenant que le Vent d'Est est là, nous n'en avons plus besoin."

    -D'après Kean, on se débrouillera. dis-je simplement, en descendant les marches.

    Arriver devant les portes du palais, je me tourna vers lui et le serra fort :

    -Merci pour tout, Abriel.

    Il me tapota la tête :

    -J'ai été heureux de te rencontrer, Roy. Porte-toi bien et prend soin de toi.

    -J'essaierai... dit à la princesse que je suis désolé de l'avoir pousser, s'il te plaît.

    -Je transmettrai, mais je suis sur qu'elle ne t'en veut pas, sachant qu'elle t'a surement fait mal.

    Je grimaça et m'éloigna pour ouvrir la porte.

    Un courant d'air m'entraîna à l'extérieur avec force.

    -Enfourche Kean et partons d'ici, il n'y a rien de bon pour toi ! s'exclama le Vent d'Est, en me montrant le ciel du doigt.

    J'enfourcha Kean, comme conseiller, sous le regard d'Abriel :

    -Prend soin de toi, Roy. Si tu as besoin de moi, je serais toujours là, pour t'ouvrir la porte.

    J'hocha la tête, pas très sur de pouvoir tenir le coup jusque l'Iliade.

    "Si vous vous sentez mal, maître, je me poserais et nous ferons une pause."

    Sur ces bonnes paroles, je sentis un puissant courant d'air me soulever, plus haut encore, que le toît du palais.

    Le Vent d'Est était là, assis devant moi sur Kean, riant joyeusement.

    Je n'avais pas besoin de faire attention à mon equilibre, ni même à ma direction : le vent faisait tout à ma place.

    "Détendez-vous, maître. Le Vent d'Est avec nous, rien ne peut vous arrivez."

    Kean eut raison, car le trajet jusqu'à l'Iliade fut court, rapide et sans problème.

    A peine avais-je passer la sécurité de la ville, qu'une petite frimousse me couru droit dessus et m'enlaça.

    La douleur me foudrayait presque autant que la stupeur.

    -Euh... Oui ? demandai-je, en faisant reculer l'enfant.

    Celui-ci était bien habiller, un petit visage d'ange entourait de boucle brune.

    Ce n'était pas un oublié.

    -Qui es-tu ?

    Il m'observa, secoua la tête et s'exclama :

    -Roy, viens vite, suis-moi ! Almus a besoin de toi !

    Un peu surpris, je me mis à le suivre en courant à travers la ville, dont les gens se poussaient, pour me laisser passer.

    La petite frimousse d'ange s'arrêta devant une petite maison sympathique, faîte de brique beige.

    Il m'invita à entrer d'un signe de la main.

    J'hésita à y entrer, mais le Vent d'Est me le suggéra d'un signe de tête.

    Je suivis donc le garçon, jusque la chambre du fond, au deuxième étage.

    La pièce était de taille moyenne et sombre.

    Une fenêtre et des rideaux fermés.
    Un lit d'une place, collé au mur.
    Une armoire face au lit.
    Puis c'était tout.

    Dans le lit, se trouvait une petite fille, ressemblant beaucoup au garçon, mais en plus pâle.

    Almus était assis à coté d'elle, sa main sur son front, qui dégageait une vague lumière verte.

    -Almus, le voilà ! s'écria le garçon.

    -Merci Kaï, maitenant sors d'ici, ce serait plus prudent. Fit Almus d'une voix fatiguée.

    Le garçonnet hésita, me fixa quelques secondes puis s'en alla.

    Son regard était plus une supplication qu'un regard de curiosité.

    -Tu as besoin de moi ? demandai-je, en avançant.

    Il hocha la tête :

    -Cette petite est née avec un faible corps. Cette fièvre pourrait lui être fatale... ca fait deux jours que je suis à ses côtés. Est-ce que ta liste réagit ?

    Je secoua la tête : ni ma liste, ni mon corps ne réagissait à son âme.

    -Tu penses que c est en la laissant dans le noir, qu'elle va guérir ? m'exclamais-je, en ouvrant les rideaux et la fenêtre.

    Le Vent d'Est apparut dans l'encadrement et s'assit sur le bord.

    Sa présence emplit la pièce d'un doux vent.

    Je vis alors, qu'Almus était pâle avec de grande poche noir sous les yeux.

    -Almus, tu veux te transformer en panda ?

    Il me jeta un regard signifiant "c'est pas le moment de rire".

    -Almus, cette enfant est sur ta liste ?

    Il hôcha la tête.

    -Recule. ordonnais-je.

    Avec hésitation, il recula doucement et tomba à terre, fatigué.

    Je mis ma faux au-dessus du corps et essaya de le sonder.

    Lorsqu'un corps à de la fièvre, c'est qu'il est en pleine bataille, contre un virus ou un microbe.

    -Il faut trouver l'intru... murmurai-je, pour moi-même, en fermant les yeux.

    J'avais remarqué qu'en mettant ma faux au-dessus des corps, je voyais au-delà du corps. Je voyais un corps énergétique.

    Oui, seulement de l'énergie.

    C'était ce qui disparaissait, et ce que ma faux aspirer.

    L'énergie était l'âme.

    Et c'était ça qui m'appelait et me faisait mal.

    J'observa donc bien ses énergies.

    Une sorte de boule rouge c'était former, près du coeur.

    -Almus, toi qui t'y connait mieux que moi, est-il possible d'avoir des pierres près du coeur ? demandai-je, en rouvrant les yeux.

    Il parut réfléchir, puis hocha la tête :

    -Il est possible d'avoir des caillots de sang dans les artères, pourquoi ?

    -C'est ce qu'elle a.

    Il me dévisagea bêtement pendant plusieurs minutes, surement le temps que l'information lui monte au cerveau.

    Lorsqu'il se rendit compte de ce que je venais de dire, il se précipita vers elle, et fit son travail.

    J'en profita pour sortir de la chambre, ne voulant pas assister à une opération.

    Rien que d'imaginer des organes à l'extérieur, me donnait la nausée.