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    Je sentais que la journée était loin de terminer...

    La dragonnière s'approcha d'un pas.

    J'enleva ma capuche et la regarda droit dans les yeux.

    Avant qu'elle ne pu dire un mot, je la devança :

    -Ne t'excuse pas pour ton dragon, il est venu m'aider alors que j'étais mal au point. Je te remercie de l'aide qu'il m'a apporté.

    Elle eut l'air surprise, alors que Volny lui souffla, un souffle chaud dans les cheveux.

    -Maître, tout va bien ? Fit Kean, en me jettant un regard inquiet.

    J'hocha la tête, en sachant pertinemement, que je devais pas avoir l'air frais.

    -Grand Ramasseur, vous êtes sûr que tout va bien ? fit la dragonnière en s'avançant.

    Je commença à être agacé, autant par cette question que par la douleur.

    Je remis ma capuche en place, en soupirant d'exaspération.

    Kean mit sa main dans la mienne et m'observa droit dans les yeux :

    -Maître, allons voir ce qui en retourne, pour la jeune oubliée.

    Je lisais une certaine curiosité dans son regard.

    Il m'entraîna derrière lui, alors que la dragonnière allait parler.

    -Dis donc, c'est malpolie, ce que tu viens de faire ! dis-je en riant.

    Il me fit un grand sourire malicieux :

    -Je suis une arme, maître. Je n'ai aucune obligation envers les autres, autre que vous !

    Il marquait un point, mais je trouvais cette attitude un poil déplacer.

    Il m'entraîna jusqu'à l'aile, où se trouvait la chambre de l'ancien roi.

    D'ailleurs, alors qu'on passait devant sa chambre, je vis la princesse, au chevet de son grand-père, par la porte entrouverte.

    Etrangement, sauver des âmes me plaisait. Non pas que je faisais ça avec joie, (non pas que je sois psycopathe) mais le sentiment de pouvoir sauver quelqu'un, était satisfaisant.

    Kean m'entraîna jusqu'au fond du couloir, vers une petite porte en bois.

    Il l'ouvrit avec fracas, sans frapper.

    Peut-être est-ce parce que j'avais élever ma petite soeur, à la mort de ma mère, mais le comportement de Kean, depuis ce matin me choquer énormément.

    Parlant mal, entrer sans frapper... entrait-il dans l'adolescence ?!

    La petite chambre dans laquelle nous pénétrons, avait l'air surpeuplé.

    La jeune fille était allongé sur le lit.
    Une servante lui nettoyer le sang, tout en lui demandant d'arrêter de bouger.
    Le soldat l'ayant porter était encore là.
    Abriel était à la fenêtre, parlant avec ... le hibou.

    Le vent d'Ouest était derrière le hibou, l'air frustré, gigotant dans tout les sens.

    -Arrête de battre des ailes, idiot de volatile ! s'exclama t'elle, en essayant de regarder ce qui se passait à l'intérieur.

    A mon entré, le hibou me fixa.
    Abriel me fit signe d'approcher.

    Ce que je fis, sceptique.

    La voix de Sapy se fit entendre :

    -Bonjour Roy. Dur matinée pour toi, à ce que je lis...

    -Bonjour Sapy. Puis-je savoir ce que ça veut dire ? Me demander de fauché une oubliée ?!

    Le hibou se gratta l'aile, puis se remit a me fixé :

    -Son corps ne tient plus. Son âme non plus, d'ailleurs. Elle commence à faire un rejet de ce monde, cela fait trop longtemps qu'elle est ici, sans liste.

    -Et ?

    -Et il y a une règle exceptionnel, qui est que ces personnes peuvent être gracié, en étant fauché. Comme je te l'ai dit, être ici pour vous, n'est pas une punition, mais une deuxième chance. Si vous ne la prenez pas, alors votre âme commencera a, disons, râler.

    Une âme qui râle ?!

    Je soupira, un peu agacé d'apprendre que je devrais faire des heures suplémentaire, en plus de ma longue liste !

    Je me tourna vers la jeune fille et me dirigea vers elle, faisant reculer le soldat et la servante.

    Je n'étais plus qu'à un pas d'elle.

    La douleur se fit encore plus forte.

    Je pris une inspiration, faisant signe à Kean de se transformer.

    -Ton nom. demandai-je.

    -Léna. Fit-elle, avec un sourire. Je suis arrivé deux jours après toi, dans ce monde.

    Si elle m'expliquait ça, c'est qu'elle savait pour mon amnésie.

    -Léna, ferme les yeux. Pareil pour tout ceux présent ici... ordonnais-je.

    Tous le firent, inclut Abriel et le hibou.

    Seul le Vent d'Ouest m'observait attentivement.

    Tout comme pour le grand-père de la princesse, je leva ma faux et ma main au-dessus de son corps, et je ferma les yeux.

    Le compteur déroula devant mes yeux, jusqu'à faire apparaître, un nombre singulier.

    00.02

    Je rouvris les yeux, peiné.

    -Je ... vois.

    -Je peux ouvrir les yeux ? demanda t'elle, incertaine.

    -Oui.

    Elle les ouvrit et me fit un grand sourire, en recommençant à tousser.

    -Léna, tu n'as pas eu peur, lorsque je t'ai dis de fermer les yeux... pourquoi ?

    Elle eut l'air surprise, puis ria doucement, en crachant du sang :

    -Même sans mémoire, tu restes Roy. Je te fais ... non, nous tous, enfant oublié, nous te faisons confiance.

    Il allait falloir que j'aille les voir, pour savoir qu'est ce que j'avais fait, pour être aussi aimer d'eux !

    Je soupira.

    Elle devenait de plus en plus pâle, mais continuait de sourire.

    Je me tourna vers les personnes présentes :

    -Je vous demande de quitter la pièce.

    La servante lui ébourrifa les cheveux et partit.
    Le garde lui fit un salut militaire, puis sortis.

    Le hibou sauta sur l'épaule d'Abriel et ils sortirent aussi.

    Le vent d'Ouest, a mon grand étonnement, alla aussi voir ailleurs.

    Une fois la porte fermer, je m'assis à côté d'elle.