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    Je m'avança pour m'asseoir et tchéker avec mes amis. Simon leur racontait mes "exploits" du matin. 

    -C'est qui cette fille ? demandai-je à l'un d'eux.

    -Une nouvelle. Melinda Balaz. Elle est arrivée hier. D'ailleurs, tu étais passé où ?

    Là, toute la bande était pendu à mes lèvres. Les rares jours où je m'absentais sans Simon, les rendaient vraisemblablement très curieux. 

    -T'as cru que j'allais te le dire, en plus ? plaisantai-je.

    Ils soupirèrent d'exaspération.

    -Un jour où l'autre, on te fera cracher le morceau, cal ! s'exclama l'un.

    On rient. La sonnerie s'entendit de nouveau. On s'assit correctement et on attendit le prof. Comme tout élève à problème, ma place se trouvait tout au fond, à côté de la fenêtre. Le proviseur avait demandé que ce soit ma place exclusive tout l'année. Oui, car il savait très bien que si j'étais mis à côté de la porte, j'en profiterais pour filer à l'anglaise !

    Je me pencha en avant :

    -Tu t'appel Melinda, c'est ça ?

    Elle se retourna et me dévisagea, j'en profita pour faire de même. A cet instant, le prof venait d'entrer. Toute la classe avait comme cesser de respirer...

    - Oui, et toi ? Qui es-tu ?

    C'était la première fois, que quelqu'un me demander naïvement qui j'étais... 

    -C'est Caliel Padox... ou plutôt le grand et l'imbattable Lucifer ! s'exclama Simon.

    J'avais envie de me cacher au fond d'un trou. Il me faisait honte cet imbécile !

    -Je m'appel Cal. Si t'as un problème avec des voyous du coin, dis le moi. Sinon, ne m'adresse pas la parole. C'est le contrat.

    Et je fis mine de m'intéresser au cours. Le prof de chimie le prit comme une invitation à commencer. L'ambiance de la classe redevint normal. La fille se retourna et devint attentive au cours. C'était la procédure de présentation, que m'avait dit de faire le proviseur, à chaque élève de ce lycée. En devenant le boss de la bande, j'étais autorisé à venir en cours. En échange, je devais aider les élèves si ils avaient un problème avec des mecs à problème venant de notre lycée ou d'ailleurs.

    Mais même malgré ça, tout le monde avaient peur de moi. Le prof interroger les élèves. Moi, je m'ennuyais ferme. Simon dessinait dans son cahier. Les autres jouer aux cartes silencieusement. Les imbéciles... D'un coup, je fis comme si je me plongeais dans mes exercices avec sérieux, suivant mon instinct de survie... et j'eu raison, une fois de plus... Le proviseur ouvrit la porte soudainement. Lorsqu'il vit ces imbéciles jouer aux cartes, il les fient sortir et leur donna des heures de colles. Puis il entra de nouveau, et me fixa pendant 10 longues secondes, avant de refermer la porte.

    -Sauver... me murmura Simon.

    J'hochais la tête en soupirant de soulagement. L'heure se finit rapidement. Enfin la pause... 

    - Sa voulait dire quoi, ce que tu m'as dis, tout à l'heure ?

    Je leva la tête du dessin de Simon.

    -Pardon ? Je croyais avoir été clair, pourtant...

    Elle mit fis comprendre que non, apparemment.

    -Est-ce que quelqu'un dans cette classe peut expliquer le contrat, de manière à ce que cette tête blonde comprenne ?! hurlai-je d'un coup, en faisant sursauter tout le monde.

    Une fille se leva et s'approcha de moi. Priscillia. Elle faisait partie de ma bande, bien que je ne l'aimais pas tellement. Elle s'assit sur ma table, comme si de rien n'était et se pencha vers la fille :

    -Je veux bien lui expliquer, boss ! Après tout, tes désirs sont des ordres ! Tu vois blondinette, ce mec, derrière moi, c'est Cal. Le boss de cette école. Il a pour mission de venir en aide aux pauvres élèves, qui viennent pleurer auprès de lui parce qu'ils se font embêter...expliqua t'elle sur un ton de peste.

    Les autres membres de la bandes rigolèrent bêtement. Je les fusillais du regard. Ils s'arrêtèrent net.

    -Le contrat a été fait entre Cal et le proviseur. Notre bande défend vos petites têtes de bons élèves, en échange, il ferme les yeux sur nos bagarres et nous autorisent à venir en cours. Capiche ?

    La blonde n'avait pas l'air intimidée, mais hocha la tête.

    -Ah ! ajouta Priscillia. Et comme l'a dit Cal, si tu n'as rien à lui dire, ne l'approche pas et ne lui parle pas !

    Elle se retourna vers moi, satisfaite.

    -Comment c'était, boss ? me demanda t'elle.

    -Elle a compris au moins ? lui demandai-je, en retour.

    Priscillia se retourna vers elle et la fusilla du regard. La blonde hocha la tête et se retourna, pour mettre le nez dans son cahier. Bien. Le message était donc passer.

    -Merci Priscillia, maintenant dégage tes fesses de là ! Tu gênes ! lui ordonnai-je.

    Elle descendis immédiatement, se pinça les lèvres, l'air boudeuse, et retourna s'asseoir à sa place.

    Le reste de la journée, je restais sage. Ce qui étonna un peu tout le monde apparemment, car je sentais les regards insistants d'à peu près toute la classe... A croire que ça les rendraient soulager, de me voir péter un câble, comme souvent. Mais pas aujourd'hui. Non, je me sentais beaucoup trop fatiguer pour m'énerver.

    Lorsque la sonnerie de fin des cours sonna, je me leva d'un coup, faisant sursauter, une fois encore, toute la classe. Alors que j'arrivais à la porte, le proviseur ouvrit celle-ci. Je faillis lui rentrer dedans.

    -Qu'est ce qui t'arrive aujourd'hui ? me demanda t'il, rendant tout la classe curieuse.

    Je ne voulais pas répondre. J'essaya d'esquiver, mais il me coinça.

    -Je ne viendrais pas à l'entrainement ce soir, je suis désolé monsieur...lui dis-je.

    Il eut l'air surpris : 

    -Va m'attendre dans mon bureau. Il n'y a pas de requête pour toi, aujourd'hui.

    Et il s'effaça pour me laisser passer. J'en profita pour me sauver.

    Je passa le reste de la soirée à vagabonder un peu partout, seul, histoire de passer le temps. Je ressassais encore et encore mes frayeurs nocturnes.

    Alors que la nuit été tombé, je marchais en direction de chez moi. Tranquillement, sans me presser.

    Une main m'attrapa, et quelqu'un m'embrassa. On essayait de me faire avaler quelque chose. Tout  tourner et devenait flou...

    Qu'est ce qui m'était arriver ?


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