• 017

    J'entra dans le salon et m'affala sur le canapé.

    Un jeune homme se trouvait là. Plus jeune que moi, le regard sombre. Ces cheveux châtains, en bataille et ces vêtements troués, me donnait l'impression d'être en face d'un parias.

    -Je t'écoutes. Tu as cinq minutes.

    Il ouvrit la bouche, puis la referma, hésitant :

    -Roy, tu as vraiment perdu la mémoire ?

    -Oui.

    -Tu ne te souviens pas de ce que tu as promis à Vicka, n'est-ce pas ?

    -Dis-moi ce que j'ai promis et j'aviserai.

    Miska entra :

    -Les gardes sont vraiment impatient ! D'ailleurs, comment as-tu réussi à te faufiler en ville ?

    Le garçon l'observa, d'un oeil mauvais :

    -C'est pas tes oignons !

    Elle mit les mains sur les hanches :

    -C'est bien vrai ! La prochaine fois, je te laisse dehors !

    Il allait lui répondre, mais il secoua la tête et se tourna vers moi :

    -Vicka est la seule oubliées, que tu ais eu le droit de fauchée. Tu as ramassés son âme, sur l'ordre exceptionnel du Sapin ... elle t'avait demandé de venir jeter un coup d'oeil, de temps en temps aux enfants... il y a quatre jour, tu es venu nous voir et tu nous as donner de quoi manger et s'habiller... mais tu avais l'air bizarre...

    La faux vibra.
    "Maître, je sens une âme"

    -Et ? le pressais-je.

    Je me rappela soudain, que je n'avais pas encore manger. Je sortis la petite boîte, que m'avait donner Enzo et commença a mangé, sans vraiment faire attention à ce qu'il avait préparer.

    -Et on s'est inquiété ! Waiba nous a dit, que tu avais perdu la mémoire ! Alors j'ai retenu les petits, et je suis venu ici...

    Alors qu'il finissait de parler, je terminais mon repas. Je referma la petite boîte et la posa sur la petite table, à ma droite.

    -Si tu t'inquiètes pour la nouriture et les vêtements, je vous en apporterai dés que je peux. Maintenant, repars dans la forêt et ne vient plus ici ! Apparement, les oubliés y sont mal traité... tu pourrais être en danger.

    Je me leva et serra ma faux.
    Il se leva en même temps, et s'approcha de moi, avant de me serrer fort dans ces bras :

    -Je me fiches des vêtements ou de la bouffe ! On s'est inquiété pour toi ! Tu es comme notre grand frère à tous ! Tu es le seul à nous traité ... comme des humains.

    Comme annoncer par Sapy, je commença à ressentir une vive douleur dans la poitrine.

    -J'ai compris, maintenant lâche-moi. dis-je en le détachant. Je vais voir ce que les gardes attendent de moi, et quand je reviendrais... (une sensation de coup de poing me prit au ventre) je passerais vous voir...

    -Ca va ? fit Miska, en s'approchant.

    D'un geste de la main, je l'arrêta.
    En m'appuyant sur ma faux, je commença à avancer vers l'entrée.

    -Ton nom ? demandais-je, sans me retourner.

    -Evan. Je t'attendrais...

    -Bien. dis-je, en sortant.

    Sans me préoccuper des gardes, je me laissa guider par Kean, qui m'indiqua la route vers l'âme.

    Les gardes me suivaient en posant des questions, que je n'entendais pas.

    La douleur vive et la concentration qu'il me fallait pour marcher, occuper toute mon attention.

    On arriva devant une petite maison, assez vieille, faîte de bois, à l'autre bout de la ville.

    J'entra dans la maison, oú un homme pleurait.

    Au moment oú il me vit, je lu une étincelle de joie, dans ces yeux.

    Il sécha ces larmes et m'amena, en silence, vers une chambre au fond du couloir.

    -Elle... est là. dit-il faiblement, d'une voix tremblante.

    J'entra dans la petite pièce et referma la porte derrière moi.

    Un lit double et une armoire. C'était tout ce que contenait cette chambre.

    Je m'approcha du lit, découvrant une vieille femme aux cheveux blanc. Malgré ces rides, je pouvais y lire une certaine jeunesse. C'était une sensation inexplicable.

    Je m'assis sur le bord du lit :

    -Avez-vous des regrets ?

    Elle ouvrit les yeux, doucement et secoua la tête, en souriant.

    -Avez-vous un message, à faire passer ?

    Ces lèvres tremblèrent, puis elle fit d'une petite voix :

    -Merci, d'être venu pour moi, Grand Ramasseur.

    Son ton était empreint de douceur et de reconnaissance. Cela me fit chaud au coeur.

    Je me pencha vers son oreille, et chuchota, alors que je lui fermais les yeux :

    -Dormez en paix, jusqu'à votre prochain réveil.

    Elle respirait calmement, jusqu'au moment où son âme, fut aspiré par ma faux.