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    Avant d'accepter ma main et de se laisser entraîner vers le sous-sol, il m'avait observé comme si je venais de lui demander d'avaler des vers de terre comme des spaghettis.

    On passa un bon moment à chanter, danser et manger.

    Mais tout bon moment à une fin, et voyant que je recommençais surement à redevenir pâle, Akira clotura la petite fête.

    Ils annoncèrent qu'ils allaient rejoindre Yann et les autres aux Arcades.

    Et ils s'en allèrent.

    Akira m'aida a remonté l'escalier, me jetant des regards inquiets.

    -Akira, je t'ai déjà dit que c'est comme une petite anémie du matin...

    -Sauf que sa dure 24 heures ! s'exclama t'il, exaspéré.

    -Baisse le ton, Séléna dort peut-être ! Chuchotai-je, agacer.

    Il fit mine de bouder, tout en me serrant fort contre lui.

    -Je me fiche des autres, Alice ! Une anémie de 24 heures, où tu n'arrives pas a marché droit ! Et c'est comme ça à chaque fois !

    -Qu'est-ce que 24 heures dans l'éternité ? demandai-je, en le serrant en retour.

    -Ça, on en est pas encore sûr ! Notre temps a été ralentit, mais rien ne dit que nous sommes immortel ! Fit-il, en me poussant sur le canapé.

    M'écrasant de tout son poids, il s'allongea sur mon, sa tête sur mon coeur.

    -Il bat encore, n'est-ce pas ? demandai-je, en riant.

    -Oui, il bat.

    Il avait répondu sérieusement.

    -Aaron est pour le moment la preuve, que le gêne nous bloque dans le temps. Cela fait bien plus de cinquante ans, que son apparence n'a pas bougé. Et il est encore en vie, parmi nous !

    -Pour le moment, il est partit dormir...

    -Ne cherche pas la petite bête ! dis-je, en lui ébourifant les cheveux.

    Il leva son regard sur moi.

    Deux yeux noirs, remplie d'inquiétude et de bienveillance.

    Que renvoyer les miens ?!

    Ses gestes doux et lents me rassurait.

    Il porta sa main à ma joue et colla son front au mien :

    -J'ai vraiment de la chance, d'être bloquer au même âge que toi...

    -19 ans à tout jamais... murmurai-je, comme une vieille blague.

    On se mit à rire doucement.

    -Comment tu te sens ? me demanda t'il, en se reasseyant.

    -Je sais pas trop... avouais-je, en mettant mon bras devant mes yeux.

    Je ne me sentais pas encore bien réveiller, mais je n'étais plus ensommeillé.

    Un sentiment troublant d'entre-deux.

    Un baillement m'échappa encore.

    Il me força à m'asseoir et me serra contre lui.

    Son regard débordait d'inquiétude.

    -Je vais bien ... j'ai juste besoin... chuchotai-je, en fermant les yeux.

    Je me sentais de plus en plus faible.
    Je n'avais même pas eu la force de finir ma phrase.

    Normalement, une fois réveiller, on ne dormait plus jusqu'à notre cycle de sommeil.

    Pourtant ... m'étais-je de nouveau endormi, à peine éveiller ?!